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3.74/5 (sur 1391 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Billom, Puy-de-Dôme , le 10/09/1897
Mort(e) à : Paris , le 08/07/1962
Biographie :

Georges Bataille est un écrivain français.

Entré au séminaire à l'âge de vingt ans, il admet rapidement la faillite de sa vocation religieuse. Il se rend dès lors à l'école des Chartes pour y suivre une formation d'archiviste, enrichie d'une initiation à la psychanalyse et à la philosophie.
En 1929, il fonde la revue "Documents", point de ralliement de tous les excommuniés de Breton, en rupture avec l'idéalisme surréaliste. Quelques années plus tard, avec des fidèles, il fonde la revue "Acéphale" dont le thème principal est l'exaltation tragique et dionysiaque de la vie, jusque dans la cruauté et la mort. Persuadé de la perversité du fascisme, ne croyant pas aux mouvements prolétariens, il fonde en 1935, quelques mois avant la victoire du Front populaire, un mouvement d'intellectuels révolutionnaires "Contre-Attaque", qui se situe contre le capitalisme, contre la bourgeoisie, pour la libre expression sexuelle.

Quelques faits marquants : conversion au catholicisme (1914), perte de la foi (1920), lecture de Nietzsche (1923), psychanalyse (1926), lecture de Marx et de Hegel (1930), adhésion au Cercle communiste démocratique (1931-1934), lutte contre le fascisme (1936), formation d'une société secrète d'inspiration nietzschéenne et anti-chrétienne et du Collège de sociologie avec Pierre Klossowski, Jules Monnerot, Roger Caillois et Michel Leiris (1936), initiation au yoga (1938), début de "l'expérience intérieure" (1939).
Plus tard, il se détourne de l'action politique pour se consacrer à l'écriture d'ouvrages très souvent à composante autobiographique, dans lesquels il développe sa recherche du sacré et de l'extase, l'horreur de la mort et sa fascination pour celle-ci. L’œuvre de Bataille est diverse : essais, poèmes, romans, mais elle ne se préoccupe que d'approcher ces états limites (douleur, mort, plaisir) à travers lesquels se précise la manifestation de "l'impossible". Multiforme, son œuvre s'aventure à la fois dans les champs de la littérature, l'anthropologie, la philosophie, l'économie, la sociologie et l'histoire de l'art. Érotisme et transgression sont les deux termes les plus communément attachés à son nom.
Bataille a usé de nombreux pseudonymes pour signer ses ouvrages notamment Troppmann, Lord Auch, Pierre Angélique, Louis Trente et Dianus.
Écrivain longtemps maudit, Bataille a été encensé à sa mort par une nouvelle génération d'auteurs et de philosophes, dont Philippe Sollers ou Michel Foucault.

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Yannick Haenel et son invitée, Linda Tuloup, lecture par Emmanuel Noblet. Depuis plus de deux décennies, Yannick Haenel éclaire le paysage littéraire français de ses romans singuliers, où se concentrent les désirs multiples et où nous côtoyons, souvent avec jubilation, l'univers de personnages en quête d'absolu. Au cours de ce grand entretien, un format qui lui sied particulièrement, l'écrivain reviendra sur ses passions. La peinture d'abord (il a écrit sur le Caravage un essai inoubliable), mais aussi le théâtre (son Jan Karski a été adapté sur scène par Arthur Nauzyciel), la photographie (Linda Tuloup sera à ses côtés), l'histoire… On parlera aussi de littérature, de celle qui l'aide à vivre depuis toujours, d'écriture et de ce qu'en disait Marguerite Duras dont l'oeuvre l'intéresse de plus en plus, et de cinéma, vaste territoire fictionnel dont il s'est emparé dans Tiens ferme ta couronne, où son narrateur se met en tête d'adapter pour l'écran la vie de Hermann Melville, croisant tout à la fois Isabelle Huppert et Michaël Cimino… Écrivain engagé, il a couvert pour Charlie Hebdo le procès des attentats de janvier 2015, en a fait un album avec les dessins de François Boucq, et continue de tenir des chroniques dans l'hebdomadaire. Son dernier roman, le Trésorier-payeur, nous entraîne à Béthune dans une succursale de la Banque de France, sur les traces d'un certain Georges Bataille, philosophe de formation et désormais banquier de son état, à la fois sage et complètement fou, qui revisite la notion de dépense et veut effacer la dette des plus démunis. Mais comment être anarchiste et travailler dans une banque ? Seuls l'amour et ses pulsions, le débordement et le transport des sens peuvent encore échapper à l'économie capitaliste et productiviste… Une heure et demie en compagnie d'un écrivain passionnant, érudit et curieux de tout, pour voyager dans son oeuvre et découvrir les mondes invisibles qui la façonnent. À lire (bibliographie sélective) — « le Trésorier-payeur », Gallimard, 2022. — Yannick Haenel, avec des illustrations de François Boucq, « Janvier 2015. le Procès », Les Échappés, 2021. — « Tiens ferme ta couronne, Gallimard, 2017 (prix Médicis 2017). — « Les Renards pâles, Gallimard, 2013. — « Jan Karski, Gallimard, 2009 (prix du roman Fnac 2009 et prix Interallié 2009) — « Cercle, Gallimard, 2007 (prix Décembre 2007 et prix Roger-Nimier 2008). — Linda Tuloup, avec un texte de Yannick Haenel, « Vénus. Où nous mènent les étreintes », Bergger, 2019. Un grand entretien animé par Olivia Gesbert, avec des lectures par Emmanuel Noblet, et enregistré en public le 28 mai 2023 au conservatoire Pierre Barbizet, à Marseille, lors de la 7e édition du festival Oh les beaux jours ! Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2023
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Citations et extraits (639) Voir plus Ajouter une citation
Je bois dans ta déchirure
et j'étale tes jambes nues
je les ouve comme un livre
où je lis ce qui me tue.
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Georges Bataille
L’opium du peuple dans le monde actuel n’est peut-être pas tant la religion que l’ennemi accepté… Un tel monde est à la merci, il faut le savoir, de ceux qui fournissent un semblant d’issue à l’ennui. La vie humaine aspire aux passions et retrouve ses exigences.
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Georges Bataille
Je mets mon vit contre ta joue
Le bout frôle ton oreille
Lèche mes bourses lentement
Ta langue est douce comme l'eau

Ta langue est crue somme une bouchère
Elle est rouge comme un gigot
Sa pointe est comme un couteau criant
Mon vit sanglote de salive

Ton derrière est ma déesse
Il s'ouvre comme ta bouche
Je l'adore comme le ciel
Je le vénère comme un feu

Je bois dans ta déchirure
J'étale tes jambes nues
Je les ouvre comme un livre
Où je lis ce qui me tue.
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Georges Bataille
Tu es belle comme on tue
Le coeur démesuré j'étouffe
Ton ventre est nu comme la nuit

Ma putain
Mon coeur
Je t'aime comme on chie

Trempe ton cul dans l'orage
Entouré d'éclairs
C'est la foudre qui te baise

Un fou brame dans la nuit
qui bande comme un cerf
Ô mort je suis ce cerf
Que dévorent les chiens
La mort éjacule en sang

"Mademoiselle Mon Coeur"
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Georges Bataille
Ma rage d'aimer donne sur la mort comme une fenêtre sur la cour.
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Georges Bataille
J'écris pour qui, entrant dans mon livre, y tomberait comme dans un trou, n'en sortirait plus...
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Georges Bataille
Le loup soupire tendrement
dormez la belle châtelaine
le loup pleurait comme un enfant
jamais vous ne saurez ma peine
le loup pleurait comme un enfant
La belle a ri de son amant
le vent gémit dans un grand chêne
le loup est mort pleurant le sang
ses os séchèrent dans la plaine
le loup est mort pleurant le sang.
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Georges Bataille
Je n'ai rien à faire en ce monde
sinon de brûler
je t'aime à en mourir
ton absence de repos
un vent siffle dans ma tête
tu es malade d'avoir ri
tu me fuis pour un vide amer
qui te déchire le cœur
déchire moi si tu veux
mes yeux te trouvent dans la nuit
brûlés de fièvre.
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Un soir, à la lumière du gaz, j'avais levé mon pupitre devant moi. Personne ne pouvait me voir. J'avais saisi mon porte-plume, le tenant, dans le poing droit fermé, comme un couteau, je me donnai de grands coups de plume d'acier sur le dos de la main gauche et sur l'avant-bras. Pour voir... Pour voir, et encore : Je voulais m'endurcir contre la douleur. Je m'étais fait un certain nombre de blessures sales, moins rouges que noirâtres (à cause de l'encre). Ces petites blessures avaient la forme d'un croissant, qui avait en coupe la forme de la plume.
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"La volonté d'échapper à l'apparence aboutit à changer d'apparence."
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Ce qui est écrit est écrit, mais je ne comprendrai jamais pourquoi Georges en a fait toute une histoire :

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Le sang

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