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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Être poète


Être poète, c'est aimer
L'idéal rayonnant des choses,
Le soleil, l'amour et les roses,
Tout ce qui naît pour embaumer.

Être poète, c'est comprendre
Ce que le cœur a d'infini ;
Plaindre le pauvre et le banni,
Avoir la main prête à se tendre.

Être poète, c'est souffrir
D'une espérance inassouvie ;
C'est donner mille fois sa vie,
Et pourtant n'en jamais mourir.
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LES RAMIERS


Par les ciels gris ou les ciels roses,
Rasant la cime des palmiers
Ou frôlant les buissons de roses,
Passent les sauvages ramiers.

Ils s’en vont, les ailes tendues,
Sous l’aube ou le couchant vermeil,
Attirés par les étendues
Et les infinis de soleil.

Sous les changeantes latitudes,
Ils demandent à l’horizon
On ne sait quelles altitudes
Ou quelle introuvable saison.

Traversant ainsi les années,
À vols impuissants, mais hardis,
Nous cherchons, pour nos destinées,
Les impossibles paradis.
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L’ASCÈTE


Sous le flagellement des tempêtes de soufre,
Au sommet nu d’un mont, qui se déchire en gouffre,
Un ascète est debout et les deux bras en croix.
Brisant du joug humain les chaînes et les lois,
Pour mériter le ciel des saints par sa torture,
Il arrache sa chair et la donne en pâture.
Il appelle des monts, des repaires secrets,
Les fauves des hauteurs et des vieilles forêts ;
Pantelant sous le fouet de l’âpre espoir qu’il couve,
Il fait boire son sang aux petits de la louve ;
Et quand il est à bout de martyre et d’orgueil,
Spectre qui pourrait faire épouvante au cercueil,
Ses désirs arrachés de son flanc, comme un glaive,
Il meurt les yeux fixés sur l’erreur de son rêve.
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ÉTOILES !


Perles de l’étendue, étoiles,
Qui piquez d’or les soirs sereins,
Je veux vous prendre à vos écrins,
Pour broder aux anges des voiles.

Étoiles, fleurs des blonds étés,
Avant les éternels désastres,
Laissez-moi, comme un bouquet d’astres,
Vous offrir aux déshérités.

Étoiles, larmes de mystère,
Qui tombez du large des cieux,
Emplissez, jusqu’au bord, mes yeux,
Que je pleure notre misère !
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LE COLIBRI


J’ai vu passer aux pays froids
L’oiseau des îles merveilleuses,
Il allait frôlant les yeuses
Et les sapins mornes des bois.

Je lui dis : « Tes plages sont belles,
Ne pleures-tu pas leur soleil ? »
Il répondit: « Tout m’est vermeil :
Je porte mon ciel sur mes ailes ! »
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Les larmes


Nos cœurs sont pleins de larmes lentes
Qui n'osent couler de nos yeux,
Comme ces orages des cieux
Qui dorment dans les nuits brûlantes.

Parfois le choc de nos douleurs,
Ébranlant les fibres usées,
Fait jaillir en longues rosées
La source intime de nos pleurs.

Plus souvent, trouvant d'âpres charmes
Au secret des maux évoqués,
Nous mourons fiers et suffoqués
Par les flots grossis de nos larmes.

(Revue : Le Camp de Göttingen, 5 septembre 1915, p. 128)
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LES DEUX OMBRES


Deux ombres cheminaient dans une étroite allée,
Sous le pâle couchant d’un jour mourant d’été :
L’une avait sur la lèvre un sourire enchanté ;
L’autre était languissante et de crêpes voilée.

Elles allaient sans but, distraites du chemin,
Cherchant la solitude et son divin mystère ;
Fiancés éternels aussi vieux que la terre :
La Douleur et l’Amour qui se donnaient la main.
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LE SOLEIL


Le soleil, en naissant, rougit l’orient bleu ;
Comme une immense rose au calice de feu,
Il s’ouvre, éblouissant, sur un azur de soie ;
Aucun voile des nuits obscures ne le noie,
Il s’est épanoui, dans le jardin des airs,
Triomphant, et lançant partout ses rayons clairs.
Il irise les mers, les sables et la neige,
Il allume l’Égypte et dore la Norwège,
Les pics chauves, les bois, les blés, les rocs, les creux
Des précipices verts dans les pays ombreux.
En laves de cratère, il ruisselle et s’épanche,
Et saignant des clartés rouges sur l’avalanche,
Il fait, à son zénith, flamber le ciel ardent.
Il cherche dans le sol le germe fécondant
Du brin d’herbe qui pousse aux liserets des routes,
Et, comme des brouillards on voit frémir les gouttes,
Sa brume pourpre vibre au-dessus des guérets.
Il luit sur la tanière et le nid des forêts,
Rit à l’inconsolable, au pauvre, au grabataire,
Et sur l’âpre chemin où va le solitaire
Jette le reflet pur et rose de l’été.
Il fond les grandes eaux couvrant l’immensité
Et sèche au bord des cils une larme qui coule,
Et sur tout ce qui naît et sur tout ce qui croule
Imprime le sceau d’or de sa gloire des cieux.
Et cela depuis que ce globe, sombre et vieux,
Est sorti vagissant de ses lourdes ténèbres ;
Depuis que l’homme est homme et que les ans funèbres
D’Abel et de Caïn ont fait le sol sanglant,
Il n’a pas, dans l’espace, avare ou moins brûlant,
Mis la digue aux torrents épars de ses lumières.
Tous les peuples éteints l’ont eu dans leurs paupières.
Il peut, sur les débris séculaires des temps,
Jusqu’au chaos dernier éveiller les printemps.
Il attire vers lui les astres et les âmes,
Et l’infini demeure ébloui de ses flammes.
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L’OCÉAN


L’océan de loin me tourmente ;
Partout sa plainte me poursuit
Aux heures de jour et de nuit,
J’entends sa voix qui se lamente.

On nous dit que les matelots
Se croient à bord sur les chaussées
Et gardent, de leurs traversées,
Le mouvement rythmé des flots.

Je ne vous ai pas effleurées,
Houleuses vagues de la mer,
Mais si triste est mon cœur amer,
Que je crois vous avoir pleurées !

Et je porte là, sous ma main,
Avec les angoisses de l’onde,
La douleur, étrange et profonde,
De quelque sanglot surhumain.
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PAIX DU SOIR


O paix du soir, paix douce et paix consolatrice,
Qui mets un baiser frais sur toute cicatrice,
O paix du ciel, qui sur les fatigués descends,
Je te bénis pour tes souffles assoupissants ;
Pour ton voile étoilé qui couvre nos désastres ;
Le silence, où j’entends veiller les lointains astres ;
Pour l’auguste repos du cœur las qui s’endort ;
Pour tout ce que tu fais de semblable à la mort.
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