AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Lison50


Le garçon, Gabriel, n'avait rien à faire. Sa serviette à la main, il se tenait debout, face à la rue, dont les vitres légèrement embuées du café encadraient un tronçon.
Il était trois heures de l'après-midi et il faisait sombre, dedans comme dehors. Dedans, c'était une pénombre riche, de la richesse des boiseries patinées qui recouvraient les murs et le plafond, de la richesse du velours pourpre des banquettes, avec, dans l'eau profonde des glaces biseautées, les reflets de quelques ampoules électriques déjà allumées.
Dehors, c'était la rue de Moulins, la grande route en somme, trop étroite, avec ses autos, son tram, ses magasins et son Prisunic à la façade agressive ; c'était trois heures et c'était l'hiver, sans pluie, sans neige, avec de l'humidité froide en suspens dans l'air sous un ciel de crépuscule.
Commenter  J’apprécie          60





Ont apprécié cette citation (5)voir plus




{* *}