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Critiques de Gérard Denizeau (24)
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Les impressionnistes

Si je ne suis pas une grande amatrice d’œuvres d’art, je dois dire que le courant impressionniste m’a toujours attirée, voire même fascinée. Je rêve d’ailleurs de visiter un jour Giverny, maison si chère à Monet… Je ne sais si c’est la place accordée à la nature, l’importance des couleurs, la primauté de la lumière ou encore le fait que face à un tableau de Monet, de Renoir, je me sens comme transportée dans une autre époque, un autre lieu, mais une chose est sûre : ces tableaux me font ressentir des émotions. Lorsque je suis tombée un peu par hasard sur ce beau-livre, j’ai donc eu envie d’en savoir plus sur ce courant appartenant à la peinture. Celui-ci pose les bases de ce que fut l’impressionnisme, et nous présente les œuvres majeures qui auront marqué cette période. Si je regrette un peu que cet ouvrage ne soit pas plus étoffé que ça, j’ai tout de même beaucoup appris. Gérard Denizeau signe ici un beau-livre vraiment sympathique, parfait pour les lecteurs qui souhaitent découvrir et comprendre l’impressionnisme dans les grandes lignes.



Jeux de lumière. Peindre l’éphémère. La nature et les saisons. Paysages campagnards, mais aussi citadins. Simples portraits, ou scènes de vie. L’impressionnisme ne se limite absolument pas à Monet et à ses célèbres tableaux représentant des nymphéas. Je l’ignorais mais ce courant pictural n’a été en vogue que très peu de temps (de 1874 à 1886) si l’on se tient à sa place dans les expositions publiques. Après 1886, certains artistes (comme Sisley) resteront fidèles à son esthétique, tandis que d’autres parviendront à la dépasser (Renoir, Monet, Degas).



Il faut dire qu’à ses débuts, l’impressionnisme est loin de faire l’unanimité et essuie de violentes critiques. Aussi, lorsque Manet présente Déjeuner sur l’herbe (1863) au Salon des Refusés (qui regroupe toutes les œuvres n’ayant pu être exposées au salon de Paris), l’impératrice Eugénie aurait donné un coup d’éventail sur le tableau, étant choquée de son impudeur ! Face aux refus successifs d’organiser d’autres Salons des Refusés (entre 1867 et 1872), Monet, Cézanne, Degas, Renoir, Berthe Morisot, Pissarot ou encore Sisley décident d’organiser leur propre exposition dans l’atelier du photographe Nadar. Cette exposition est la première des huit qui se tiendront jusqu’en 1886. Le groupe sera toujours très critiqué, pour autant la cote des tableaux montera en flèche !



De tous les artistes évoqués, je vous avoue avoir une préférence pour trois d’entre eux : Monet pour la beauté des couleurs et des paysages ; Renoir pour ses portraits ; Berthe Morisot pour la douceur, parfois la mélancolie, de ses toiles. Ci-dessous, voici des détails de la Femme à l’ombrelle tournée vers la droite (1886), Le jardin de l’artiste à Vétheuil (1880), Champ de coquelicots (1873). Ces trois tableaux ont été réalisés par Claude Monet.



Face à ces œuvres (qui font partie de mes préférées du peintre), je n’ai qu’une envie : être auprès de ces personnages, intégrée dans ces décors fleuris qui évoquent le printemps. Les silhouettes semblent floues, les traits du visage se devinent seulement, contrairement aux personnages représentés par Renoir (considéré comme l’expert du portrait impressionniste), mais quel talent ! Si je suis moins sensible, question de goût, au travail d’Edgar Degas, j’aime beaucoup le tableau où est représentée nettement une danseuse, entourée de silhouettes et de lumières floues.

Ci-dessus, détails de La petite fille à l’arrosoir (Renoir, 1876) ; La balançoire (Renoir, 1876) et Ballet (Degas, 1876).



Grâce à cet écrit, j’ai également eu l’occasion de découvrir la peinture de Berthe Morisot, artiste que je ne connaissais que de nom. Sans être purement féministe, il me plaît de savoir qu’une femme a réussi à marquer l’histoire de la peinture (d’autant plus lorsqu’il s’agit de l’impressionnisme). J’espère en savoir plus sur le destin de cette femme, notamment grâce à la BD Edouard Manet et Berthe Morisot : Une passion impressionniste, ouvrage que j’aimerais tellement recevoir de la hotte du père Noël cette année. Ci-dessous, détails de Jeune femme avec un chapeau de paille (date non communiquée) et du Berceau (1872).



J’ai grandement apprécié retrouver de nombreuses illustrations dans cet ouvrage, on prend tout simplement plein les yeux. Je ne peux que vous conseiller ce livre si, comme moi, vous appréciez le courant impressionniste, avant peut-être de vous plonger de manière plus précise dans le travail d’un artiste en particulier.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Les grands scandales de la peinture

EXPLIQUER LES ŒUVRES DITES SCANDALEUSES AVANT QUE LE SCANDALE NE DEVIENNE TENDANCE.



Pierre Rosenberg écrivait "Il n'y a guère, la notion de scandale était marquée d’opprobre. On en tire de nos jours un titre de gloire."



En effet, comme précisé dans l'introduction et l'excipit du livre, la notion même de scandale a évolué. Avant de devenir, au début du XXe siècle, un argument commercial incontournable destiné à donner à une oeuvre tout son cachet, le scandale était surtout provoqué par le SUJET du tableau (par exemple des nus trop "populaires", des scènes de bataille insoutenables) et/ou son TRAITEMENT (la composition non académique du tableau, la recherche de l'expression de l'artiste à travers ses coups de pinceau...).

Ce sont donc ces deux facettes du scandale que propose de traiter l'auteur via 50 œuvres, de la Renaissance à l'Entre-Deux-Guerres, avant que le scandale ne devienne tendance. Nous découvrons alors pourquoi et comment ces tableaux ont provoqué des réactions de rejet, dès leur présentation ou plus tardivement, en accord avec l'époque de leur réception.



D'une part, dans la forme du livre, il est dommage que les tableaux soient entre deux pages, puisqu'ils sont rognés du fait de l'épaisseur de l'ouvrage (221 pages). Des focus sont faits sur certaines parties de l'oeuvre, mais je trouve qu'on perd en lisibilité.



D'autre part concernant le fond, l'auteur traite essentiellement de la réception de l'oeuvre, correspondances à l'appui, avec quelques brèves explications picturales. (Par conséquent, si vous cherchez un ouvrage perçant les secrets des tableaux, passez votre chemin). A titre personnel, cette approche m'a plu, et je me documenterai sur ces mêmes mécanismes si possible à des époques plus antérieures, l'Antiquité et le Moyen-Âge n'ayant pas été traités ici.



Pour conclure, on retrouve bien dans cet ouvrage la patte de G. Denizeau. On distingue entre les lignes une forme de critique de l'art contemporain actuel, puisque transparaît une certaine nostalgie de ces années.

Avant que la Publicité ne remplace l'Art, et que la recherche du Beau soit supplantée par la recherche du Prix.

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Album Pissarro

Très beau livre
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Les impressionnistes

Une belle découverte
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