AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.83/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1941
Biographie :

Gérard Pommier, né en 1941, est un psychanalyste français.

Psychiatre de formation et ancien élève et patient de Jacques Lacan, il dirige la revue La Clinique lacanienne. Il a également été directeur des éditions Eres Point Hors Ligne qu'il a cédées à son ami Jean-Claude Aguerre, psychanalyste lacanien lui aussi.

Gérard Pommier est l'auteur de plusieurs ouvrages dont, parmi les plus récents, Les corps angéliques de la postmodernité, Qu'est-ce que le réel ? et Comment les neurosciences démontrent la psychanalyse ?

À la différence de toute une tradition postlacanienne qui embaume l'héritage du maître, Pommier a le souci d'un renouveau permanent de la psychanalyse et de la poursuite de l'odyssée intellectuelle ouverte par Freud et Lacan.

Il est actuellement Professeur Emérite à l'Université de Strasbourg.
+ Voir plus
Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Gérard Pommier   (12)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de
Pommier. Pomme. Poum ! Tombée. Croc ! Croquée... Ne reste alors que la graine qui, une fois arrosée, donnera à son tour un pommier... pour tout recommencer. Fondé sur le plaisir de prononcer avec gourmandise des mots simples et des onomatopées, ce tout-carton graphique raconte, pour les plus petits, le cycle de la vie d'une belle pomme rouge.

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Le rêve enfantin souhaite d'abord une virginité maternelle. L'amour adolescent rompt avec ce rêve : ce n'est surtout pas sa mère qu'il désire. Mais il souhaite lui aussi une exclusivité virginale de son premier amour. Ce voeu de pureté paraît peut-être identique dans cette conjonction fortuite entre deux astres : celui de la mère, celui de la femme. Mais il ne procède pas de la même causalité. La mère est la première, la femme est la dernière. La mère naît de la mère. La femme naît du père qui l'en sépare.
Commenter  J’apprécie          100
Le monothéisme - qui détruisit les idoles - éleva le parricide à la puissance deux : l'image de Dieu devint taboue, de même que son nom. Ce tabou jeta aussitôt son ombre sur l'objet de son désir - d'abord la femme. Il a même contaminé ensuite l'ensemble du vivant en islam. La chrétienté se garda de cette extrémité, mais les corps furent dissimulés, dans l'art comme dans la vie. Cette prohibition dura plus de mille ans, jusqu'à la Renaissance, qui fut d'abord celle du corps.
Commenter  J’apprécie          80
Le mysticisme fut la réponse historique toujours folle de la surréalité du féminin, et il donna leur puissance spéciale aux femmes. Son aura brilla pour toute la féminité, du Xè au XXIè siècle, jusqu'aux mannequins des défilés de mode aussi anorexiques que sainte Thérèse, top models comme elles dédiées à la séduction d'un père abstrait Noli me tangere.
Commenter  J’apprécie          80
L'extase divine est le déplacement céleste de l'orgasme terrestre, maudit.
Commenter  J’apprécie          80
Colette se taisait (car que dire ?) lorsque l'amour se reniait, quand il fallait changer, rompre, partir ou revenir. Elle écrivit dans ses ''Apprentissages'' que, dans ses histoires d'amour, elle était réticente dès qu'il fallait se justifier. Elle ne répondait pas aux questions, détournait le regard, partait brusquement. Elle eut la même attitude à l'égard des événements politiques, ou des drames de l'actualité. Sur les malheurs immenses de son temps, elle ne se prononça jamais, même à propos de catastrophes aussi grandes que la Première Guerre mondiale, qu'elle traversa sans trembler, sans changer ses façons de voir ni d'écrire. Comme l'écrivit Guignard, pour elle, ''le pire était normal''.
Commenter  J’apprécie          40
La répression des femmes eut d'abord un motif sexuel : l'angoisse des hommes devant le féminin. Mais ce motif fut si honteux qu'il fut dissimulé derrière des prétextes de toutes sortes. Sous le couvert d'une différence dite ''naturelle'', la honte du motif sexuel fut occultée. Ce refoulement se transforma en répression - bien faite pour éponger l'angoisse en continu. Cette répression insidieuse, constante, n'écarta jamais la violence. Hier, la lapidation des femmes adultères, le bûcher pour les homosexuels, les dizaines de milliers de ''sorcières'' brûlées par l'Inquisition ; et aujourd'hui les coups à la maison ou n'importe quand dans la rue, sans compter la prostitution marchandisée à grande échelle. Une mise en minorité et un opprobre global ont enrobé et justifié cette violence. Le motif sexuel honteux, refoulé, passa donc au second plan derrière une répression culturelle.
Commenter  J’apprécie          30
La femme ne naît pas de la mère, mais du désir du père, qui féminise la fille et en fait l'insurpassable idéal du désir. De sorte que ''la femme'', et le père spiritualisé, divinisé, se tiennent dans cette symétrie qui marqua si fortement la littérature du monothéisme.
Commenter  J’apprécie          40
La question du voile islamique, qui a agité la société française dans les dernières décennies, en donne un exemple. La féminité pose spontanément une énigme : il est inutile d'obliger une fille à se voiler, elle voilera d'elle-même cette féminité à sa manière, justement pour la montrer. Ce voile est tissé dans la même étoffe souple que le refoulement. Et pourtant l'histoire montre qu'il peut se transformer en répression de fer. Il représente alors un symbole ''crucial'', à la croisée de son refoulement spontané et de la répression du désir ''du'' père. Le voile est devenu culturel après avoir été excitant. Le signe de l'interdit du père, étincelle d'une excitation transgressive, s'est métamorphosé en celui de sa jalousie répressive.
Commenter  J’apprécie          20
Dans le bric-à-brac des bizarreries de la sexualité, un fétiche désigne cet accessoire qui provoque l'excitation et même parfois à lui seul une jouissance complète. C'est la chaussure à talons hauts, un habit excentrique, la lingerie intime, une cravache, etc. Cette définition restrictive enferme le fétichisme dans un cadre étroit, alors qu'il a un rôle universel, au point de croisement du refoulement et de la répression. Il émarge au tableau des perversions, mais il appartient aussi à grande échelle à la panoplie sexuelle d'une culture. Chacun en use plus ou moins pour feinter son refoulement. Le fétiche se fond souvent dans le décor, sans que l'on sache d'où il vient et pourquoi il commande du haut de son impersonnalité. Car il domine l'intimité profonde de l'érotisme, et il fournit un bel exemple du formatage culturel de la sexualité.
Commenter  J’apprécie          10
Dans cette opacité et si sauvage soit-il, un tyran - domestique ou non - semble rester sous la coupe du féminin dont il ne peut se passer. Et si ce ressort ne ressemble pas à un esclavage, ou à une lutte de classe, l'inconscience de son processus a masqué son motif sexuel. La force brute fut mise au service de la répression du désir, universellement incarné par le féminin. Elle n'engendra pourtant pas une guerre avouée des genres, un asservissement vertical des femmes, comme si elles avaient été les esclaves de bourreaux quotidiens. Elle s'installa dans l'ambivalence horizontale de l'amour. Elle prospéra dans la dépendance maternelle du masculin, sans laquelle on comprendrait mal comment, à toute époque, s'illustrèrent des femmes accédant à tous les degrés du pouvoir : hommes d'états, reines, guerrières... sans compter une papesse.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Gérard Pommier (42)Voir plus

Quiz Voir plus

#bleue de Florence Hinckel

Qui sont les personnages principaux ?

Amandine et Tibaut
Lila et Thomas
Astrid et Silas

11 questions
129 lecteurs ont répondu
Thème : #Bleue de Florence HinckelCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}