Une synthèse lumineuse
Gustav Klimt grandit au sein d'une famille d'orfèvres où l'or est une matière prisée. Mais ce n'est qu'en 1903, suite à un voyage en Italie, qu'il va en faire la couleur majeure de son oeuvre : en visitant la basilique San Vitale de Ravenne, il admire les mosaïques byzantines, littéralement ébloui par les représentations iconiques de l'empereur Justinien et son épouse Théodora, immortels et idéalisés, trônant en majesté sur un fond d'or. Jusqu'en 1909, le peintre utilise abondamment les feuilles d'or ou les papiers dorés dans ses compositions. Il découvre aussi les Fauves et la puissance des tonalités chaudes qui rugissent sur leurs toiles. Il adopte cette palette de rouges et d'orangés ainsi que toute la gamme de couleurs primaires dont il habille les ornements et les décors qui fleurissent sur ses toiles. Des impressionnistes enfin, il a retenu les taches de couleurs dispersées en petites touches comme autant de'éclats de lumière. (p. 37)