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4.4/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Biographie :

L'auteur, Gilbert Buéso, élève du Lama tibétain Dagpo Rine-potché, enseigne le tibétain à l'Institut Guépèle Ling.
Gilbert Buéso, responsable de l'association Entraide Franco-Tibétaine

Source : https://www.furet.com/livres/parlons-tibetain-gilbert-bueso-9782738472458.html
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Proiet de Kulu : édifier dans la région de Kulu, en Inde du
nord, un lieu de préservation de la culture bouddhiste et
permettre ainsi son accès aussi bien aux habitants de la zone
himalayenne qu'à toute personne intéressée.
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Les sept choses que l'on oublie dans l'égalité foncière (samatā)[1]
En atteignant l'égalité foncière (S. samatā)
Il est tout naturel d'oublier ses proches et amis
Il n'y a pas de mal à ce que soit oublié ce qui est assorti d'attachement

En atteignant la connaissance (S. jñāna) suprarationnelle (S. parabuddhi)
Il est tout naturel d'oublier les entités (S. bhāva) dualistes
Il n'y a pas de mal à ce que soit oublié ce qui est assorti de plaisirs et de peines

En atteignant l'absence de remémoration[2] (S. asmṛti) et la non-perception (S. nirvedanā?)
Il est tout naturel d'oublier les expériences spirituelles
Il n'y a pas de mal à ce que soit oublié ce qui tantôt croît tantôt décroît

En atteignant les trois corps (S. trikāya) naturellement présents
Il est tout naturel d'oublier la phase de création divine
Il n'y a pas de mal à ce que soient oubliés des faits (S. dharmā) imaginés

En atteignant le fruit naturellement présent
Il est tout naturel d'oublier les fruits de la volonté
Il n'y a pas de mal à ce que soient oubliés des faits (dharmā) superficiels

Après avoir cultivé les instructions de la transmission orale
Il est tout naturel d'oublier les explications verbales
Il n'y a pas de mal à ce que soient oubliés des faits (dharmā) vaniteux

En atteignant le niveau où tout ce qui apparaît se présente comme un livre
Il est tout naturel d'oublier les livres imprimés
Il n'y a pas de mal à ce que soient oubliés des Dharma encombrants[3]

Après que Milarepa eut dit cela, certains remarquèrent :" Mais jusqu'à ce qu'on atteigne la pleine conscience éveillée, il est quand même déconseillé d'oublier les instructions (S. dharmā) des Entraînements (T. bslab) tant que l'on a des doutes et des égarements (T. gol sa) ? " Milarepa répondit par le chant suivant.

Quand on comprend que la méprise n'est autre que la conscience (S. citta)
Et que l'on est convaincu de l'absence de base (S. āśraya)
Il nous sera désormais impossible de faire des efforts
On est alors très heureux que l'objet ultime (S. pāramārtha) resplendit sans faiblir (T. 'gyur ba med)

Quand on atteint l'objet unique (S. ekārtha) du principe fondamental (S. tathātva)
Il nous sera désormais impossible d'adopter ou d'exclure plus aucun fait
On est alors très content, l'ignorance métaphysique (S. avidyā) étant éliminée

Quand on atteint le seul objet (S. ekārtha) libre de destruction
Il sera désormais impossible qu'espoirs et craintes surgissent dans la conscience
On est alors très à l'aise, la méprise s'étant défaite

C'est l'ignorance qui tourne dans les trois univers
Avec les instructions orales (S. āmnāya) du guide accompli
Les plaisirs sensoriels, quand ils sont libres d'attachement, s'intensifient en beauté (T. rgyan du che)

N'étudiez pas les dénominations fictives (S. prajñapti) des doctes
Toutes les théories n'étant que des dharmā rationnels
Elles ne sont pas très utiles pour renverser les affections (S. kleśa)

Délaissez (T. skyungs dang) la vanité, grands vénérables
La transmission de savoir et la méprise
Ont une essence identique au moment de l'atteindre

Ceux qui ont foi, sans abandonner le circuit temporel,
Devront rester en l'état naturel sans ne rien créer (T. bcos) à partir des apparences
Et ils finiront par atteindre le vaste espace
Ils auront alors pour titre (T. bla dwags) "Eveillé"

Toute la congrégation eut foi en ses paroles, ne commit plus l'erreur des vues erronées et développa la vision pure universelle.
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Sur le mont Bönpo.

Gloire au Maitre !
Tandis que Jetsun Milarepa résidait au Plais du Tulkou, à Tchoubar, l'incomparable Gampopa se préparait à partir pour l'Est après s'être défait de tous ses doute à propos des instructions. C'est alors qu'un déluge se mit à tomber jour et nuit. Le coeur las, quelques disciples s'en trouvèrent affectés. Puis le ciel se dégagea, un chaud soleil réapparut. Aussi, le maître et sept de ses disciples allèrent revivifier leur organisme au sommet du mont Bonpo. Tous en éprouvèrent un grand bonheur. Apercevant les neiges de Tseringma, des Répas qui le la connaissaient pas demandèrent :
- Quelle est cette montagne blanche là-bas ?
Pour leur répondre, Milarepa chanta l'éloge de la Reine du Haut Azur.

A la gorge de la divine Reine du Haut-Azur,
Sur la cime rocheuse du mont Bönpo,
Huit hommes réunis, à leurs tâches ont renoncé.
Vous sentez-vous joyeux mes fils ?
Pour votre père, le bonheur est délicieux.
En cette communion heureuse de maître et disciples,
Le vieil homme que je suis chante une mélodie.
Ce vieux chant d'un très vieil homme
Symbolise treize vieux signes de bonne fortune.
Dewa Kyong et Shiwa Od, mes fils,
Venez ici ! Joignez-vous au refrain !
Et vous, Répas, écoutez bien ce chant !

Ou que vous demeuriez ascètes vêtus de coton,
Cette montagne enneigée, la connaissez-vous `
Si vous ne la connaissez pas,
C'est la déesse de bon augure et de longue vie,
Au delà de sa taille, sa haute cime
Semble l’offrande d'un coquillage nacré.
L'eau à sa gorge forme des collier d'argent.
Sur le diadème de ses boucles cristallines,
Les rayons du soleil très tôt apparaissent,
Et les blanches nuées suspendent leur ornements.

Au dessus de sa taille, sa base
Reste toujours ombrée de brumes et de brouillards,
Et la bruine sans cesse et doucement tombe.
De splendides arcs-en-ciel éclairent les nuages.
Là se montrent des signes auspicieux pour les bêtes,
Là vagabondent des troupeaux d'antilopes.
Sur les pâturages, fleuris de mille essences,
Naissent des plantes aux pouvoirs bienfaisants.

Voilà un éloge de la montagne divine.
C'est pour moi le meilleur endroit où pratiquer.
Vous les anachorètes qui posez des questions,
je vous prie de garder ce chant à l'oreille.

Ainsi a-t-il chanté.
Enthousiastes, les Répas demandèrent :
- Quel est le pouvoir de cette divinité du haut de la montagne ? Sa doctrine est-elle noire ou blanche ?
Pour leur répondre, Milarépa chanta :

Avec ses quatre soeurs, la déesse Tséringma
Est le premier des douze génies des montagnes,
Dakini magicienne de ce monde,
Maîtresse de la vallée, de Drin à Tchoubar,
Elle parle les langues de Népal et Tibet.

Honorée, la divinité accorde sa protection,
Elle assiste les pratiquants de la doctrine,
Elle exécute les ordres du yogi que je suis
Et agit avant tout pour vous, mes disciples.
Par l'alliance profonde du divin et de l'homme,
Le Tibet s'engage sur la voie des vertus,
Les pouvoirs créateurs naissent pour la lignée de la pratique.
(...)
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Dès que le Bouddha Chakyamouni commence à enseigner, des disciples s'assemblent autour de lui. Comprenant l'importance de l'enseignement, nombreux sont ceux qui, suivant son exemple, font le choix exclusif de consacrer leur vie à la démarche spirituelle et qui se regroupent pour assurer et conserver leurs pratiques. C'est l'origine de la communauté monastique bouddhiste. A ses débuts, elle ne dispose ni de ressources régulières, ni d'habitations. Les moines sont dans une situation d'indigence. Ils se rendent dans les villages pour quêter leur nourriture une fois par jour puis s'en retournent à leur solitude ou à leur communauté. Au fil du temps, certaines communautés se structurent. Elles donnent naissance à de grands complexes monastiques où le savoir est concentré : grammaire, dialectique, médecine, arts manufacturés, science de l'intérieur (= religion bouddhiste)... C'est là que la meilleure éducation est alors dispensée, comme par exemple à Nalanda, en Inde, entre le début de l'ère chrétienne et le XII siècle.
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Dès son arrivée en exil. en Inde du nord, Sa Sainteté le Dala'i-
Lama a déployé beaucoup d'énergie et d'activités pour réunir
les conditions du maintien et du développement des traditions.
Ce fut notamment le cas, dès 1959, avec la création à
Dharamsala des T.I.P.A., T.M.A.I. LC.V, L.T.W.A., puis
progressivement la reconstitution des grandes unités
monastiques de chacune des quatre traditions ainsi que le
Beun. Tous ces établissements ont su préserver admirablement
leurs traditions tout en s'adaptant au monde moderne. De
nombreux occidentaux, ayant compris la valeur inestimable de
cette civilisation, se rendent de plus en plus nombreux en Inde
pour l'étudier et mieux la comprendre.
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Nous espérons que jusqu'ici l'étude ne vous a pas paru trop
difficile et qu'il vous a été agréable d'acquérir de nouvelles
connaissances.
« Si on n'escalade pas le rochier des difficultés,
on ne peut atteindre le plateau des bonheurs. »
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On peut même parler de complémentarité
puisqu'au Tibet de très nombreux pratiquants recevaient des
enseignements auprès des Maîtres de l'une ou de l'autre, sans a
priori ni esprit sectaire. Les différences ne portent que sur des
détails, par exemple les textes de référence, la progression
adoptée ou le fait d'insister plus particulièrement sur tel point
plutôt que sur tel autre. La raison de cette diversité est très simple:
les êtres sont si nombreux, leurs capacités et tendances si variées
que ce qui correspond aux dispositions des uns n'est pas
forcément adapté à celles des autres.
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Au Tibet. le
bouddhisme s'épanouit en quatre familles d'où jaillirent une
multitude d'êtres réalisés. Du génie de ces Maîtres surgirent des
commentaires de toutes sortes, non seulement sur la religion
mais aussi les sciences et techniques traditionnelles, telles la
médecine, l'astrologie, la grammaire, la logique, l'histoire des
Maîtres du passé, la poésie. les arts ... Ces oeuvres sont autant
de références pour les étudiants. Il n'est pas exagéré de penser
que cette culture est l'une des plus prolifiques de l'humanité.
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Sa Sainteté le Dalaï-Lama s'est installée en Inde du nord, à
Dharamsala, Elle y a établi le siège du gouvernement en exil
qui est composé d'un conseil des ministres et d'une chambre
des députés élus. Ildispose de bureaux de représentation dans
de nombreux pays: Angleterre, États-Unis, France, Japon,
Suisse, Taïwan, ...
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Chapitre 3. LES ÉLÉMENTS DE LA PHRASE
GÉNÉRALITÉS
Dans ce chapitre, nous allons aborder les principaux constituants
de la phrase. Notre objectif n'est pas d'en traiter de façon
exhaustive toutes les composantes mais les principales et, plus
particulièrement, celles que nous utiliserons avec les verbes de
description. Les constructions plus complexes seront introduites
progressivement et notamment lorsque nous aborderons les
verbes de sens actif. Dans les pages qui suivent, nous présenterons
quelques tableaux thématiques de vocabulaire. Lorsque pour un
terme français, le tibétain dispose de plusieurs mots, nous
indiquerons ceux qui sont le plus fréquemment employés.
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