Et l’homme, désinvolte et déterminé, continue de larder sa victime de coups de poignard, cependant que chacun de ses gestes est capté par les caméras et surgit aussitôt sur les écrans. Yoshida voit la lame plonger dans sa chair, y plonger encore, et encore, le sang éclore en larges taches rouges sur sa chemise blanche, le bras de l’homme se lever et retomber dans la pièce et sur les écrans géants, la lame de son poignard se rougir et dégoutter de son sang. Il voit, encore, et encore, encore, ses yeux affolés de terreur remplir l’espace indifférent des moniteurs.