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3.71/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Port-Maurice , le 15/11/1945
Biographie :

Giuseppe Conte est un écrivain et poète italien.

Il est titulaire d'un diplôme d'esthétique de l'Université de Milan.

Il a publié d'abord deux livres de poésie , Il processo di comunicazione secondo Sade (1975) et L'ultimo aprile bianco (1979), et ensuite des romans : Primavera incendiata et Equinozio d'autunno), l'impero e l'incanto (1995), Il Terzo ufficiale (2002).
Il collabore à divers journaux et revues, il a travaillé à la RAI, et écrit des oeuvres théâtrales.

Giuseppe Conte a publié Non finirò di scrivere sul mare, aux éditions Mondadori Libri, 2019.

Il a préfacé et traduit des oeuvres poétiques étrangères : Walt Whitman, Adunis, Rabindranath Tagore, Jacques Prévert, Pablo Neruda, Serge Rezvani, Juan Gelman, Juan Uslé, William Blake, Percy Shelley, D. H. Lawrence, Victor Segalen et élaboré des anthologies poétiques.
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Giuseppe Conte lit l'une de ses poésies


Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
AUX ORIGINES
Dialogue du poète et du messager


Te retrouver ainsi, sentir
en moi que tu es pareille
au vent et aux anémones.
Aux origines. Te retrouver
après le temps de l’abandon
après les outrages et la haine
sans repentir, sans pardon.

Comme un homme qui veut être seul
je me suis tenu loin de toi
pendant des années, plus seul
qu’un mur effondré
plus atone qu’une pierre
que la mer n’asperge pas.
Puis vint le temps du voyage.
Où nous sommes-nous rencontrés,
Âme ? Sur quelle place
de nos villes, en quelle prairie,
au bord de quel torrent ?

Maintenant tu es là, depuis toujours
semblable au vent, aux fleurs, aux volcans.
Aux origines.


/Traduit de l’italien par Jean-Baptiste Para
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– je t’écris de Bordeaux, ville d’Ausone…



– je t’écris de Bordeaux, ville d’Ausone
et du vin et de la Garonne –
une lycéenne de seize ans
avec deux petits anneaux de métal dans le nez
et deux sur les arcades sourcilières
et un keffieh de palestinienne
autour du cou, m’a demandé avec un sourire
doux et intimidé si j’avais commis des excès
et lesquels. Aimer c’est toujours commettre des excès
et aimer la poésie ça l’est encore
plus, ai-je répondu. J’y repense
aujourd’hui tandis que je suis ici et que je t’écris :
j’ai commis l’excès d’être vivant
après un siècle de néant et de mort


/traduction de l’italien par Christian Travaux
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Fais-moi voir ton visage…



Fais-moi voir ton visage.
Ta lèvre inférieure se gonfle
comme un petit sexe sous les baisers,
en ces ultimes moments, voraces,
inexplicables, de l’après-plaisir


/traduction de l’italien par Christian Travaux
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Prière à l'Amour



extrait 3

Comme dans un grain d’ambre lumineux
dorment les insectes préhistoriques
toi reste en moi, Amour, bien visible
dors et rêve dans ma chair
germe, défleuris et refleuris
dans le sommeil et puis rêve encore.
Toi graine, rayon, rosée de chaque aurore.


/ traduction de l’italien Christian Travaux
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CHANTS DE YUSUF ABDEL NUR
XXXII.
  
  
  
  
Si tu veux être heureux
n’attends pas de l’Amour
que le plaisir soit seul
ton guide chaque soir.

Si tu veux être heureux
sois le martyr d’Amour
et demande en partage
la douleur et la mort.

Qui ne sait par Amour
finalement mourir
jamais il n’obtiendra
de Lui Vie, Vérité.

Qui ne sait par Amour
s’amender et souffrir
jamais n’en aura miel
ne sera son Fidèle.

Si tu veux être heureux
sois le martyr d’Amour
sinon laisse tomber
oublie ce qui n’est pour toi.


/traduit de l’italien par Christian Travaux.
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MER QUI CHANTE COMME LES CIGALES


Extrait 2

Aujourd’hui tu es la mer des morts, la prison
de tant de noyés d’entre les migrants.
Reviens à la vie, Méditerranée, toi et tes chants
innocents, rassemble, ne mets pas de barrières
redis aux hommes d’Europe quelle est ta loi :
se mouvoir, hisser les voiles, aimer.
                                 Mai 2018


/Traduction Angèle Paoli
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personne ne veut obéir…



personne ne veut obéir
personne n’ose commander
personne ne possède rien
l’unique devoir est d’aimer


/traduction de l’italien par Christian Travaux
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Âgé désormais …



Âgé désormais, tous les soirs
il se faisait apporter un panier d’huîtres
qu’il consommait avec une saucisse
grillée comme c’est encore l’usage à Burdigala.
Il avait lu tant de livres, donné tant de leçons
à l’Université que grâce à lui
elle était devenue réputée dans l’Empire.
Devenu chrétien, au vrai Dieu
il ne cacha jamais sa faiblesse
attendrie pour les dieux de la vie
de la mer et des marées, de la lune
et des vignes, du soleil et du vin.
Il s’asseyait ici, Ausone, tout près
peut-être de là où j’écris à présent…


/traduction de l’italien par Christian Travaux
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MER QUI CHANTE COMME LES CIGALES


Extrait 1

Mer sur laquelle les oliviers se penchent
entre escarpements de roches et reflets du soleil
toi qui as entendu la langue
d’Homère et d’Ulysse
toi qui chantes comme les cigales
toi que j’ai traversée lorsque j’étais enfant
de Charybde à Scylla, sous des étoiles de sel
toi que Goethe a vue toute d’or ce matin-là
comme les arbres à citrons.

Mai 2018


/Traduction Angèle Paoli
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Adieu Yusuf adieu Walt Whitman...



Adieu Yusuf adieu Walt Whitman, ombres
de mon ombre — l'homme est un rêve d'ombre —
ensemble nous avons assez chanté.
Adieu distiques et rimes des gazals
pointus comme un minaret
adieu hardies strophes bibliques
charnelles, démocratiques.
Ou non pas adieu, vous êtes en moi, vous resterez.
Mais aujourd'hui je suis ici, je suis seulement
Giuseppe fils d'Anita et de Franco
un homme toujours offensé et jamais vaincu
un homme outragé et blessé au côté
qui a vendangé rêves et malheurs
qui a connu mille villes
qui a aimé les branches sèches et en fleur,
et la mer, et l'Amour. Je suis celui-là seulement.
Et cela est mon nouveau chant.


/ traduction de l’italien Christian Travaux
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