AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Guillaume Hartmann (66)


La coke et le cannabis se vendaient comme des petits pains et personnes de l’extérieur n’essayait de grappiller du terrain à l’Artiste. Les petits dealers qui occupaient les lieux avant notre arrivée ne faisaient pas le poids face au monstre qui s’était installé chez eux. Les autorités fermaient les yeux et n’offraient qu’une présence symbolique. Les pots de vin et l’intimidation suffisaient à les tenir à l’écart. Marvyn nous avait déjà sous-entendu que des gens haut placés avait plié le genou face au boss qui apparemment le leur rendait bien.
Commenter  J’apprécie          00
Nous aimions refaire le monde, ressasser nos souvenirs d’enfances et parler boulot. Nous nous posions pas mal de questions pour la suite.
Commenter  J’apprécie          00
Jusqu’alors, nos missions se résumaient comme je disais à collecter les cotisations, surveiller la résidence, intimider les récalcitrants et ceux qui voulaient goûter au gâteau sans qu’ils soient invités. Marv nous prenait aussi comme chauffeurs et gardes du corps. On l’accompagnait aussi bien lorsqu’il avait des rendez-vous importants, sauf ceux avec l’Artiste, que lorsqu’il voulait s’amuser.
Commenter  J’apprécie          00
Quoi que la vie me réserve je l’accepterai car au fond, je saurais que je le mérite. C’est ça qui m’aide à faire notre boulot. Je m’en cogne des conséquences.
Commenter  J’apprécie          00
Vivre avec Caleb me rassurait. Ce que nous faisions me stimulait et m’épanouissait mais parfois, je prenais tout à coup conscience des risques que nous encourions. Je réalisais que du jour au lendemain la mort pouvait nous attendre. La justice aussi. Aller en prison ne faisait pas parti de nos ambitions, même si cela paraissait être un passage obligé pour les gens comme nous. Je mis aussi du temps à me rendre compte des conséquences que pouvaient avoir l’exécution de cet inconnu que mon oncle nous avait demandé de faire.
Commenter  J’apprécie          00
Avec mon cousin, on bosse pour un type. On est un peu ses hommes de mains. Ça paye bien et au moins on me respecte. Finit les pointeuses, les paperasses administratives, les gens qui ne comprennent rien au guichet…
Commenter  J’apprécie          00
De mon côté, la culpabilité me rongeait de l’intérieur et les insomnies me tenaient compagnies, mais je l’acceptais comme une punition légitime. Nous avions beau goûter à une vie palpitante, elle aimait venir nous rappeler quel genre de personnes nous étions réellement : des lâches responsables de la mort d’une innocente.
Commenter  J’apprécie          00
Je gagnais bien ma vie et les journées ne se ressemblaient pas. Et puis il y avait cette adrénaline qui me stimulait comme jamais. Avec Caleb, notre notoriété grandissait de jours en jours. Marvyn avait une confiance aveugle en nous. Le fait de l’avoir tiré d’affaire deux fois deux suite (même si la première était illusoire) nous permettait de faire partie de ce qu’il appelait ses « gars fiables ».
Commenter  J’apprécie          00
Concernant les flics, ils exigeaient une contribution pour fermer les yeux. Certains officiers cherchaient à faire du zèle en demandant toujours un peu plus pour garantir leur silence, mais au moins nous avions la paix. L’Artiste pu ainsi mettre en place ses différents projets. Le premier fut le trafic de drogue. Le monde étudiant regorgeait de clients et la résidence représentait une plateforme de choix. Il y avait du passage en continu et le campus universitaire le plus important de la métropole se situait tout près. On trouvait déjà des dealers dans le coin, mais ils résultaient de petits groupes isolés, sans réelles poids face à l’Artiste qui s’imposa sans difficulté. Certains furent engagés tandis que d’autres connurent un destin plus intimidant.
Commenter  J’apprécie          00
La corruption avait déjà fait ses preuves et eut raison de la plupart d’entre eux. Je pense qu’ils comprirent que dans ce genre de contexte il valait mieux se mettre dans le sens de la marche. Bien entendu quelques exceptions crurent bon de dénoncer nos agissements mais l’intimidation imposa une coopération définitive.
Commenter  J’apprécie          00
Nous devions également intimider les récalcitrants qui, pour certains, ne voulaient pas renoncer à la petite notoriété qu’ils avaient acquise. Les cas les plus fréquents se trouvaient bien entendu chez ces bourges du bâtiment P. Parfois de simples politesses ne suffisaient pas et nous pouvions alors employer des moyens que je qualifierai de plus intimidants. Ce fut le cas à peine quelques semaines après notre premier coup d’éclat. On apprit que la bande de pseudo-racailles qui avait essayé de régner dans le bâtiment R avec leurs péages avait en réalité été mandatée par un mec de l’autre bâtiment. Ce dernier voulait apparemment se faire un nom et instaurer sa loi dans la résidence. Notre action le contraria pas mal d’après ce que nous avions entendu et il refusait d’accepter qu’un plus gros poisson que lui vienne squatter son aquarium.
Commenter  J’apprécie          00
À l’autre bout du fil mon père, dont nous n’avions plus de nouvelles depuis plusieurs jours, nous ordonnait de quitter la maison sur le champ. À défaut, il arriverait avec d’autres personnes pour nous expulser et il n’hésiterait pas à employer la manière forte. Cette attitude était dû au fait que j’avais appelé sa maîtresse plus tôt dans la journée en lui disant de laisser ma famille tranquille. Le ton était monté et elle s’en plaignit à mon père en endossant le rôle de la victime.
Commenter  J’apprécie          00
C’était une jeune femme pas vraiment vilaine qui maniait apparemment l’art de la séduction avec aisance. Ils restèrent plus d’une demi-heure à se chauffer lorsque la jeune fille se leva et lui murmura de la rejoindre d’ici quelques minutes dans une ruelle avoisinante pour qu’elle puisse lui faire un tas de trucs cool. Comme prévu. Tout excité, l’ami Marvyn regarda autour de lui non sans fierté.
Commenter  J’apprécie          00
Le plus important demeurait de rester naturel. L’intéressé semblait parti pour passer une bonne partie de la nuit au Denny Bar. Nous l’observions faire du rentre dedans aux serveuses depuis le comptoir tout en enchainant les shots de vodka et en plaisantant avec les autres piliers.
Commenter  J’apprécie          00
L’excitation de ces exercices nous empêchait de prendre réellement conscience de ce à quoi on nous entrainait : tuer. Je ne peux cependant nier que malgré la dureté de ces deux mois, je trouvais enfin ma vie palpitante. Le monde du recouvrement et des mauvais payeurs était déjà loin et pour rien au monde je ne souhaitais le retrouver.   La fin de notre formation approchait. Un soir après manger, nous projetions de nous coucher sans nous faire prier. Joseph s’était absenté depuis deux heures et pouvait rentrer d’une minute à l’autre avec l’envie de nous faire courir un dernier footing avant de rejoindre Morphée. Mieux valait ne pas tarder.
Commenter  J’apprécie          00
Joseph nous pris tous les deux sous son aile et nous forma le temps nécessaire à ce qu’on devienne apte à plonger dans le monde de la pègre. Il prenait son rôle très à cœur. Issu du milieu agricole, ses parents avaient une exploitation isolée en périphérie de la ville. L’endroit était parfait pour être à l’abri des regards indiscrets.
Commenter  J’apprécie          00
Je peux pas continuer comme ça. Ce monde m’a suffisamment trainé dans la boue et je me suis toujours laissé faire. Mon père, ma famille, l’église, mon boulot, les gens… Il est temps que les choses changent Caleb. Combien d’autres opportunités vont s’offrir à moi ? Aucune.
Commenter  J’apprécie          00
Caleb reflétait l’image du bon vivant. Il aimait manger, boire, danser et être avec de jolies filles. Alors que de mon côté je ne buvais pas d’alcool, je dansais comme si un manche à balai était carré dans un endroit bien précis de mon corps et je galérais à transformer la présence d’une fille en une compagnie. La seule avec qui j’avais réussi s’appelait Amalia. J’en étais dingue. Au bout d’une année de relation, elle m’avait annoncé qu’il valait mieux qu’elle me quitte. Elle aussi faisait partie de la communauté évangélique et mon éloignement de l’Eglise et de la foi l’avait convaincue que poursuivre notre idylle deviendrait néfaste pour son épanouissement personnel.
Commenter  J’apprécie          00
Avec le recul, je le regrette. J’aurais dû l’affronter et non le fuir. Au lieu de ça je m’accroupissais au pied de l’arbre et implorais Dieu de nous venir en aide. Mais lorsque je rentrais, je ne retrouvais que des larmes et de la tristesse. Rien ne changeait. C’est également à cet endroit que mon cousin et moi aimions nous retrouver. Son exemple paternel n’avait rien de fameux non plus. Comme moi, il ne pouvait guère s’en vanter.
Commenter  J’apprécie          00
Je n’oubliais pas qu’à défaut d’accepter cette proposition, aucune autre alternative ne m’attendait. J’allais retrouver mon boulot administratif merdique et sombrer peu à peu dans une dépression certaine.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Guillaume Hartmann (3)Voir plus

Quiz Voir plus

Fantômes

Dans quelle pièce de W. Shakespeare le héros est confronté avec le spectre de son père ?

Le marchand de Venise
Richard II
Hamlet
Titus Andronicus

10 questions
173 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}