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4.07/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1982
Biographie :


Né en 1982, Guillaume Trotignon a passé son enfance dans l’Indre, en Berry. Les campagnes, avec leurs secrets, leurs surprises (monuments historiques, châteaux) et leur nature paisible l’ont inspiré pour ses romans. Tout pareillement, son goût du voyage (Île Maurice, Taïwan, Japon, Mexique…) et le recul que celui-ci procure, l’ont aidé dans son travail d’écriture. Guillaume Trotignon est très attaché à l’Histoire sous toutes ses formes. Ses thèmes de réflexion sont la paysannerie et la noblesse françaises au XVIIIe siècle, avant, pendant et après les Lumières, les légendes rurales, la préparation de la Révolution française, les crises, et bien entendu l’Histoire dans son ensemble. Par ailleurs, le fait de résider en Corée du Sud – carrefour économique et culturel de premier plan en Asie, 11e puissance économique mondiale tournée vers le Pacifique – influence Guillaume Trotignon dans sa pensée.

Vie professionnelle

Il a fait sa formation à Tours, à Toulouse (mémoire en histoire contemporaine sous la direction de P. Cabanel) puis à l’Institut des études politiques de Paris (Sciences-Po, mémoire en histoire des relations internationales, sous la direction de P. Mélandri). Guillaume Trotignon a par la suite exercé une charge de collaborateur du président du Comité Régional de Tourisme (C.R.T.) de la Région Centre. Ayant décidé de travailler en Asie, il est actuellement professeur de français à l’université publique en Corée du Sud, à Busan, la 2e détroit de Tsushima (Japon). Outre l’enseignement du français, il rédige des articles dans la Revue de l’association culturelle franco-coréenne, une revue universitaire coréenne qui regroupe des professeurs coréens et français d’enseignement de langue française, d’arts, d’économie, d’histoire et de politique.

Parcours personnel

Guillaume Trotignon s’est d’abord intéressé à la littérature, à l’Histoire et à la politique. Les périodes d’essor, de mouvement ou de crise, qu’ils soient culturels/économiques (les Lumières) ou politiques (Révolution française, Premier Empire) ont vite attiré son intérêt. Parallèlement, la curiosité de la mondialisation, son intérêt pour le voyage l’ont porté à mieux connaître le monde et ses horizons. Marié à une Sud-Coréenne et pratiquant la langue coréenne, Guillaume Trotignon réside en Corée du Sud depuis plusieurs années.
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Bibliographie de Guillaume Trotignon   (4)Voir plus

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Et Louis XIV mourut. On était le premier septembre de l'année 1715, mais la nouvelle n'arriva au village de Louvet que quelques jours plus tard. Elle y fut alors accueillie simplement, comme elle l'avait été dans des milliers d'autres villages de France.
Le vieux curé Anselme, l'officiant en titre, célébra ce dimanche une longue messe en l'honneur du roi qui avait régné sur la France pendant plus de soixante-dix ans.
Le De Profundis dura longtemps. Les paysans, dont certains, les larmes aux yeux, s'inclinèrent, prièrent pour le voyage du roi dans l'éternité, offrirent une pensée à leur nouveau monarque - un petit enfant de cinq ans - et oublièrent la voix chevrotante du curé qui, de sa haute chaire, s'efforçait de donner, poings levés, grande solennité à la cérémonie. Les cloches sonnèrent et quand tout fut terminé, le groupe de villageois se dispersa.
Une partie alla au cabaret, pour oublier la chaleur encore persistante et, surtout, discuter - ce n'était là qu'une habitude, car beaucoup n'assistaient jamais entièrement aux messes bien qu'ils crussent en Dieu.
Comme tous ceux qui avaient participé au De Profundis, ils avaient une idée confuse de la nouvelle : certes, le roi était mort, mais il incarnait une figure lointaine, et comme Dieu, d'une certaine manière, une abstraction. Mais la mort d'un homme, qui plus est d'un roi, touche toujours le coeur.
Dans le groupe se trouvait un individu de petite taille et robuste, aux mains rugueuses, à la figure carrée, à la démarche lourde, mesurée comme celle d'un boeuf. Son regard était dur et franc, la vie semblait l'avoir harassé, mais il y brillait une gentillesse sincère. Il était réservé et ce jour-là, il ne parla qu'après avoir cherché ses mots. Cela, néanmoins, ne l'empêchait pas, en sa chaumière, de discuter longuement avec sa femme, qu'il chérissait plus que tout. Cette personne s'appelait Chapelin, et il était laboureur'.
Au cabaret, le premier à commenter la messe fut Dufour, un vacher gringalet qui aimait vagabonder autour du village et qui possédait mille ressources pour nourrir ses propres bêtes ainsi que celles qu'on lui confiait. Certains le considéraient comme un vrai filou, d'autres comme un malin, et la majorité comme rusé. Il aimait tripoter ses cheveux filandreux et gras, tout en parlant vite, en avalant la moitié des mots.
- Voilà donc le roi mort, lança-t-il, un peu ému mais sans plus.
- Il était vieux, très vieux, trop vieux, grogna un laboureur du nom de Chenet, aux cils touffus. Le nouveau roi est un enfant, paraît-il. Trop jeune, beaucoup trop jeune.
- C'est un enfant... Mais nous aimera-t-il ?
- Bien sûr, répliqua un autre, un laboureur courtaud, à la figure burinée. Comme le roi nous a aimés. Le roi nous aime comme le bon Dieu. Comme sainte Solange, comme tous les saints qui veillent sur nous. Le roi sait guérir, le roi fait des miracles.
- Il sait aussi faire des guerres, fit remarquer Chenet.
- Oh, ça oui !
- Mais le nouveau roi est si jeune...
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En soupirant, elle se leva et ouvrit l'un des tiroirs de l'imposant buffet en chêne qui s'élevait derrière la table. Elle en sortie une photographie en noir et blanc et, s’efforçant de ne pas céder à ses émotions, l'étudia en plissant des yeux.
Le cliché, légèrement écorné, montrait le visage de sa vieille amie Amantine Aurore Lucile Dupin, alias George Sand – aujourd'hui disparue. C'était l'écrivaine elle-même qui le lui avait confié, tout en glissant : «Prenez-la, Jeanne... Cette photographie conservera pour le restant de vos jours tous les souvenirs que nous avons partagés ensemble...»
L'écho de ces phrase en tête, Jeanne caressa l'image et alla s'asseoir près du feu.
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