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Critiques de Gustave Coquiot (3)
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Deux heures du matin, Quartier Marbeuf : Pi..

"Deux heures du matin...quartier Marbeuf..." est une pièce, en deux actes, écrite à quatre mains, par Gustave Coquiot et Jean Lorrain.

Elle a été représentée, pour la première fois, à Paris, sur la scène du théâtre du Grand-Guignol, le 14 novembre 1903.

Au lever du rideau, une profonde obscurité règne sur la scène.

Une violente sonnerie électrique retentit.

Un silence.

Puis à nouveau une violente sonnerie électrique.

Une porte s'ouvre et laisse voir une chambre, un lit sur lequel, en pantalon et chemise, git un homme, mort.

Entre une femme, très élégante, en chemise et peignoir.

Mais, hagarde et échevelée, elle semble en proie à une terreur folle.

Elle, la veuve du général Vicente est menacée par le scandale.

Monsieur Bariller, son amant, est mort.

Il est mort dans son lit alors qu'il aurait si simple de se rencontrer ailleurs.

Mr Bariller a une femme, des enfants, une famille

Dans une circonstance pareille, on n'a plus d'amis, on n'a plus personne !

Mr Laclos-Larive, autrefois célibataire, lui viendra.

Il aidera à transporter le corps dans cette avenue déserte, à l'abandonner sur ce banc, à supporter cette nuit de cauchemar.

Seulement, une pierreuse, qui faisait les poches au cadavre, est accusée du meurtre....

Cette courte pièce, en deux actes, est un morceau de Théâtre, très rapide, cynique et édifiant.

Il parle de la noirceur dont peut se colorer, parfois, l'âme humaine.

Avec des dialogues efficaces, incisifs, les deux auteurs font monter la pression jusqu'à un épilogue qui pousse d'un cran supplémentaire l'odieux et l'insupportable.

Cette pièce est tout simplement indispensable.



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Vincent Van Gogh

Gustave Coquiot était un contemporain de van Gogh. Bien introduit dans le monde des Arts, le critique qu'il fut a écrit un certain nombre d'ouvrages remarqués sur les peintres modernes : Lautrec, Bonnard, Cézanne, .. de sa belle plume, il commet ici avec Vincent van Gogh une biographie assez large et d'un vif intérêt quand on s'intéresse comme moi à ce peintre de génie qui a bouleversé vraiment toute la peinture moderne.



Un jour que je franchissais une salle à l'autre dans je ne sais plus quel musée, je me demande si ce n'était pas l'Ermitage de Pétersbourg tellement c'était spacieux, je fus littéralement subjugué par le portrait d'un homme à mi-hauteur grand format qui portait un gilet vert véronèse. Je le voyais à plus de 30 mètres et je garderai toujours cette image en moi, ce bluff causé par le talent inoui de cet artiste hors pair. On m'avait dit alors que la collection s'était enrichie de quelques pièces, il me semble notamment de celle-la, je le vis donc pour la première fois !.. J'ai en tête ce que dit Coquiot à ce propos : "Vincent nous impose toutes ses qualités, toute son originalité. Et ce qu'il nous offre là, en présents, c'est un ensemble tellement inattendu, tellement invu, que, pour qualifier leur effarement, certains "connaisseurs" n'hésitent pas à mettre de telles extraordinaires réalisations au compte de la folie. Je dirai un mot plus bas sur cette folie !



Bon alors, contemporain de van Gogh, ben c'est intéressant, on n'en parle pas de ces choses-là, mais ça fait de vous un échotier potentiel si vous avez la chance de tomber sur un bon sujet quand vous êtes auteur vous-même. On en parle d'ailleurs si peu que ce mot échotier que j'aime bien est tombé pratiquement en désuétude. Il est vrai qu'aujourd'hui être échotier, il y aurait de quoi faire, mais les échos sont tellement moches, faisandés et médiocres en France qu'il vaut mieux oublier et aller voir ailleurs ! Et pourtant, c'est bien dommâge, parce que c'est ce qui manque à l'historien de mettre un peu de chair à l'os, cette fameuse mentalité qui entoure une époque, un lieu qui est finalement le sel de la terre, une denrhée ô combien précieuse qui fait que vous allez accrocher ou non à un texte. Etre échotier aujourd'hui, vous risquez probablement de récupérer vos dividendes une fois que vous êts mort, quel attrait attrait funeste. En tous les cas, ici, c'est la légende de van Gogh, un peu maudit qui n'a pas profité d'un kopek de son talent durant sa courte vie, et ce que peut en dire notre ami Coquiot presqu'inconnu aujourd'hui à mon sens est non seulement de première nécessité, mais d'une attention à porter de premier ordre.



Première question : l'a-t-il rencontré ? Car c'est toujours un peu bêta des gens qui écrivent sur d'autres de leur vivant, des contemporains, sans les avoir rencontrés. Mais si on se penche là-dessus, je peux vous dire qu'il y en a ! C'est un peu le procès que fait Houellebecq à Ariane Chemin de parler de lui dans son dos sans l'avoir jamais rencontré et de lui prêter des confidences qui n'en sont pas !



Alors il semble que non, et je risque d'être déçu dans mon approche. Je me contredis un peu mais ce n'est pas grave, mon idée vaudra pour d'autres ! Mais qui a rencontré Vincent van Gogh de son vivant ? il était tellement énigmatique, une "savonnette" et puis il a accédé à la notoriété que dans la postérité. On lui a plutôt jeté des pierres de son vivant ! Ce livre a été édité en fait 33 ans après la mort du peintre, son auteur a consigné tellement de documents précieux au fil du temps auprès de l'entourage direct de Vincent que les témoignages sont tout à fait valables, de première main si je puis dire. Et ce livre a servi à d'autres pour écrire sur lui !



Il fut un temps où je ne pouvais même pas lire un livre (littéraire) sur un peintre, mon côté visuel y était probablement pour quelque chose, les images, les images, qui sont pour moi la valeur cardinale à accorder à une peintre plutôt que du baratin, et mieux voir la production de visu dans un musée. le problème est aussi que j'ai rarement trouvé des littéraires écrirent bien et juste sur les peintres. J'ose avancer même que l'incursion de Houellebecq dans le domaine de la peinture avec sa Carte et le territoire ne laissera pas un souvenir anthologique, et pourtant dieu sait que j'aime Houellebecq. C'est ainsi : ces deux genres ont du mal à s'épouser. Les 26 illustrations qui agrémentent ce livre, je les laisse de côté car du noir et blanc pour illustrer du van Gogh, notre coloriste exalté, il faut quand même le faire, c'est comme si vous ciriez un parquet avec une brosse à dents .



Comme je disais précédemment, le livre en référence a servi à d'autres, mais son auteur a puisé à son tour dans les paquets de lettres d'échanges épistolaires entre Théo et Vincent qui ont été publiés par la veuve de Théo en 1914 à Amsterdam, travail de classement et d'ordonnancement colossaux entrepris en 3 volumes qui vient démythifier l'aspect énigmatique de Vincent, le rendre plus humain, on va le dire comme ça ! Si la palette est extraordinaire, l'homme a souffert dans sa chair, c'est incontestable, jusqu'à sa mort qui peut être perçue comme une délivrance.

Coquiot fait ici acte d'humilité en remerciant Madame van Gogh-Bonger de lui avoir consacré un certain nombre d'interviews desquels il prenait congé en écrivant ceci : "Bien des sottises sans doute, bien des banalités, certainement, ont été alors dites par moi ; je vous en demande pardon Madame ; j'ai toujours parlé devant vous avec un amer sentiment de ma faiblesse et de mon indignité. Mais tant de bonté luisait aussi dans vos yeux ; et je repartais ayant, croyais-je, de nouvelles forces ; et tout cela brusquement s'effondrait, tout cela n'était plus que les redites que vous avez entendues tant de fois .." (..) "..Et il y a eu tant de choses qui restent cachées en vous, que jamais notre curiosité maladive -le mal de notre temps - ne pourra découvrir ! "



Coquiot en fait presque trop dans la déférence à l'égard de la sympathique Madame Théo Van Gogh, mais que dire encore en ne trouvant point dans l'écrit de Coquiot trace d'une quelconque confidence de Vincent à son frère à propos de l'oreille coupée. Vraisemblabement, le peintre emportera à cet égard des secrets dans sa tombe. Je doute fort en tout cas que sur un diagnostic aussi flou et imparfait du drame qui s'est joué, on puisse déclarer fou Vincent. Et Gauguin fut très ennuyé dans cette ténébreuse affaire, car lui aussi il y laissa des plumes, fut même questionné par la police. Gauguin décampa de là en prenant soin de prendre quelques tournesols qu'il peignit par la suite en souvenir de son ami , car il n'y eut pas que cette tourmente dans leur relation, il y eut aussi des jours très heureux passés ensemble..







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Maurice, Utrillo, V,

Une promenade en compagnie de Maurice Utrillo à laquelle nous convie le critique Gustave Coquiot, son ami. Dans tout Montmartre d’abord et avant tout, l’occasion d’une évocation de souvenirs sensibles sur ce que fut la vie de ce peintre et ses démons. On y retrouve les lieux mythiques qui attiraient les artistes de la Butte tel Chez Spihlmann ou encore Chez Bouscarat (Hôtel du Tertre), qui comptaient dans leur rang Degas, Puvis, Lautrec…. et tant d’autres, venant siroter l’absinthe ou des verres de Vouvray … et bien sûr l’incontournable auberge du Lapin agile et ses tapages…

Et on y apprend la petite histoire du père Soulié qui vivait gaillardement dans le haut de la rue des Martyrs, et des marchands de « l’Abbaye, qui valent bien à elles seules le détour.



Pour ceux que la vie de ce peintre intéresse, ce qui est mon cas depuis une exposition de l’excellent musée de Lodève il y a pas mal d’années, je ne saurais que vous recommander cette lecture que vous pourrez faire, sur le site de la bnf en suivant ce lien : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6547579s/f16.image



C’est magnifiquement écrit, et pour le moins haut en couleur et riche d’anecdotes, (mais attention de ne point vous enivrer...)

Mais ceci n’empêche nullement de laisser transparaître l’immense tendresse et délicatesse du regard que l’auteur pose sur l’homme Utrillo.



Illustré de quelques dessins de l’artiste et de sa mère Suzanne Valadon.

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