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3.05/5 (sur 40 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 01/06/1855
Mort(e) à : Paris , le 04/04/1926
Biographie :

Gustave Geffroy est un journaliste, critique d'art, historien de l'art et romancier français.

En janvier 1870 il entre dans la vie active et travaille dans un établissement bancaire du Comptoir de l'escompte.

Collaborateur au journal "La Justice" à partir du 15 janvier 1880, il y rencontre Georges Clemenceau, qui devient un grand ami. En 1884, il devient le critique d'art exclusif de "La Justice".

Geffroy arrive à Belle-Île en septembre 1886 pour y passer ses vacances et se documenter sur Auguste Blanqui dont il commence à écrire l'histoire. Il y rencontre par hasard le peintre Claude Monet qu'il admire et avec qui il se lie d'amitié. Il continue par la suite à faire des critiques élogieuses du peintre dont il écrira la biographie.

En 1893, il est critique d'art au" Journal". Il collabore à la revue "Le Monde moderne" dès janvier 1895. En 1897 il publie "L'Enfermé", où il raconte la vie d'Auguste Blanqui.

Grâce à Clémenceau, il est nommé administrateur de la Manufacture des Gobelins en 1908, poste auquel il demeure jusqu'à sa mort. Membre fondateur de l'Académie Goncourt, il la préside de 1912 à sa mort.

En 1914, l'éditeur Crès lui confie la direction de la "Bibliothèque de l'enseignement des beaux-arts". Il est directeur de publication de la collection "Maîtres anciens et modernes", éditions Nilsson, en 1923.

Gustave Geffroy est auteur 5 romans, de livres de critiques d'art, d'histoire, de recueils d'articles.
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"L'enfermé" de Gustave Geffroy.


Citations et extraits (138) Voir plus Ajouter une citation
Et, comme en sortant de là, on se sent une commisération vibrante à l'égard de ces humbles que meurtrit la vie, qui souffrent depuis un lointain passé et qui souffriront encore dans leurs enfants et leurs petits-enfants.
Veuves aux épaules étroites serrées par des châles de laine noire, vieux ouvriers qui s'usent à la besogne, jeunes hommes fortifiés d'illusions, jeunes filles pleines d'ardeur à vivre, gosses prompts à sourire malgré les taloches, tous ces êtres ingénus et laborieux, tendres et rudes, toujours déçus, toujours confiants, ces résignés pour lesquels, dans un crépuscule d'hiver, devant les maisons lépreuses de Belleville, une romance suffit à évoquer le printemps et l'amour !
(Extrait de la critique de Mr Paul Reboux, écrite à l'occasion de la répétition générale, dans le journal "l'Intransigeant")
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La ferme des Gilquin était bâtie sur un plateau qui est une légère surélévation du sol de la plaine de Vendée. Au sud-ouest, on apercevait, pendant le jour, la couleur lointaine et changeante de la mer. Le soir, on voyait briller la lumière tournante du phare de l'île de Ré.
Ce pays, que l'on pourrait supposer sans caractère, sans pittoresque, illimité et monotone, avec des horizons toujours semblables, vers lesquels s'en vont des champs tous pareils, est au contraire pourvu d'une beauté singulière et admirable.
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Je dois pourtant dire l'extérieur de cette vie, rassembler les traits qui la composent, recueillir les mots prononcés ou écrits par Corot, et par ceux qui l'ont connu, qui l'ont admiré, qui l'ont discuté: Théophile Silvestre, Dumenil, Moreau-Nelaton, Théophile Gautier, Charles Baudelaire. Cela aussi a son intérêt, aide à comprendre l'oeuvre, à suivre sa formation, ses péripéties, sa gradation.
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Premier tableau : le rempart
L'orchestre joue la Marseillaise avant le lever du rideau.
Un aspect des remparts de Paris pendant le siège de 1870, en décembre.
Il a neigé, et il neige encore par moments.
Tout est blanc dans l'obscurité.
Au loin, des collines qui s'illuminent aux coups de canons des forts.
La ligne de la muraille est échancrée par une embrasure où est placé un canon.
A droite, l'ouverture d'un poste.
Au lever de rideau, des gardes lisent le journal, causent et fument autour d'un brasero.
Une sentinelle va et vient sur le talus.
Il est près de neuf heures du soir. Lorsque la toile se lève, on entend un rire général....
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Cette vie surhumaine, de douleur consentie, de sacrifice obstiné, ne peut être perdue. Elle a privé l’homme des joies habituelles, lui a infligé la douleur de ne pas être compris, aimé, lui a donné ce visage offensé… Mais l’exemple est acquis pour jamais. Dans le même individu ont cohabité deux sentiments égaux : la résignation, la révolte. Résigné pour lui, révolté pour tous. La résignation le met à la hauteur des plus stoïques. L’esprit de révolte du vieux Blanqui, salubre comme le sel de la mer, impré­gnera l’Histoire.
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C'est là qu'elles habitent, une triste maison, un triste logis. D'un côte de la porte, il y a une boutique rouge de marchand de vins ; de l'autre côté, une boutique verte de fruitier. Le couloir, l'escalier, sont pauvres et obscurs. C'est au premier. La clef est sur la porte. Céline ouvre. La pièce où elles entrent est une salle à manger, avec deux lits repliés dans les angles. Au milieu, une table ronde en noyer sous une suspension à lampe de porcelaine blanche. Quelques rayons, sur lesquels sont des livres entassés un peu pêle-mêle, des bouquins de tous genres, des romans, des brochures politiques, des livraisons. Le carreau est frais lavé, le papier n'a ni déchirures ni taches. On devine des yeux et des mains de femme qui veut et maintient la propreté. Cette femme, la voici, c'est la mère, jeune encore et sans âge : des yeux gris pensifs, une bouche fine et amère qui sourit gentiment. Elle est de race bretonne, acclimatée à Paris, façonnée par la vie de travail et de soucis.
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Combien plus subtils et plus harmonieux les peintres suivants. Sous leur pinceau les choses reflètent une âme, le sentiment même de celui qui les vit à un moment donné de son existence, à travers la tendresse, la mélancolie ou la joie de son être. Car c'est un peu de nous que nous mettons dans les choses et cette émotion nous l'emprisonnons dans l'oeuvre d'art.
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Tout le monde vit, et Raphaël aussi, et comme, dit Condivi, " il était admirable dans l'imitation, il chercha, à l'aide de Bramante, à avoir la commande du reste.»
Il y eut une entrevue de Michel-Ange et du Pape, Bramante présent, où le peintre de la Sixtine exhala ses plaintes et accusa son persécuteur. Il eut gain de cause, acheva seul son oeuvre, sans avoir été aidé de personne, pas même d'un qui lui broyât les couleurs.
Condivi raconte aussi que Michel-Ange, pour peindre ce grand ouvrage, avait tenu si longtemps les yeux levés vers la voûte qu'il avait fini par y voir peu en regardant à terre: « Quand il avait à lire une lettre ou à regarder quelques menus documents, il lui était nécessaire de les tenir levés au-dessus de sa tête. Néanmoins,peu à peu, il apprit à lire encore en regardant en bas. Cette preuve nous donne la mesure de l'attention assidue qu'il porta à cet ouvrage. »
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Lorsque Gustave Moreau fut nommé membre de l'Académie des Beaux-Arts, un certain étonnement se fit jour. M. Jules Lefebvre, qui était également candidat, semblait bien plutôt désigné pour prendre place parmi la soi-disant classe dirigeante d'artistes qui siège à l'Institut.
Les sujets que se complaît à représenter Gustave Moreau sont bien choisis dans les mythologies qui passent pour fournir les inspirations supérieures. L'artiste a les yeux fermés au spectacle du monde moderne, cela est vrai, mais il a reconstitué les scènes symboliques de l'histoire des religions sans se livrer à l'imitation effrénée et inintelligente de l'art de l'antiquité qui est la faculté maîtresse de la plupart des peintres et des sculpteurs désormais ses collègues.
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[ postulant pour une place de bonne ]

_Comment vous appelez-vous ?
•Martine, Monsieur.
_Eh bien ! Martine, entrez toujours. Combien voulez-vous gagner ?
•Madame Cholet m'a dit que la place était de quarante francs.
_Quarante francs, bigre !...
Pour cela il faut avoir l'habitude de ma maison, et vous ne l'avez pas encore. Je ne vous aurais donc donné pour commencer que trente-cinq francs... De plus, vous n'avez aucun renseignement, cela est mauvais à Paris... Ce ne sera donc que trente francs... Après, nous verrons. Acceptez-vous ?

Martine était désappointée. Au village, fille de ferme, elle gagnait vingt francs par mois. Dix francs de plus pour quitter son pays, sa mère, ses amis et connaissances, ses habitudes !
Elle fut un instant avant de répondre, toute à ses réflexions.

_Si cela ne vous convient pas, ma foi ! tant pis. Il y en a d'autres à Paris qui ont besoin de gagner leur pain autant que vous, et qui ont les références voulues.

Elle accepta.
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