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Citations de Gwendolyn Clare (25)


Arrivée près de la Bordebrume, la jeune fille s'arrêta pour passer une dernière dois en revue son matériel : livre-de-travers, laboratoire portatif, révolver bien en place dans son holster, gant de stabilité, activateur de portail... Tels étaient les instruments nécessaires à son art. Son instinct lui soufflait qu'aucun ne serait de trop.
Sitôt les coordonnés renseignées, elle poussa l'interrupteur. Le portail iridescent s'ouvrit alors devant elle, aussi froid que la trahison, aussi noir que l'incertitude et cerné d'un chaos tourbillonnant : à l'image du futur qui l'attendait, en bref.
Elsa s'y engagea sans hésiter.
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C’est une longue histoire. Je veux bien entrer si ça ne vous dérange pas, ça risque de prendre un peu de temps, répondit la jeune fille, qui avait adopté la même langue que son interlocuteur sans l’ombre d’une hésitation.
L’une des caractéristiques spécifiées dans le livre-monde de Veldana conférait à son peuple la capacité d’apprendre un nouveau dialecte en un temps record : il suffisait de l’écouter quelques minutes pour l’intégrer parfaitement. Adieu, problèmes de grammaire et laborieuse mémorisation du vocabulaire !
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Sur Terre, dans certaines langues, on dit "tomber amoureux", comme si on tombait dans un piège.
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La femme sera toujours en tort, lui rappela la voix de Jumi dans son esprit. Voilà comment fonctionnent les hommes : si le désir était mutuel, c'est toi qui les as séduits, mais si par malheur, tu as refusé leurs avances, alors tu les as privés de leur dû.
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-Tu ne vas pas disparaître, dis ? Oh Elsa, je ne supporterais pas de te perdre, toi aussi ...
[...]
-Je ne compte aller nulle part.
-Ah bon ? Je croyais que ton désir le plus cher était de retrouver ta mère et de rentrer chez toi, à Veldana, rétorqua-t-il d'une voix où perçait une douleur sourde.
L'obscurité n'empêchait pas Elsa de remarquer les rides d'inquiétude qui cernaient les yeux du mécanicien, reflet de la peur de l'abandon si profondément enracinée en lui.
-Là n'est pas mon seul désir, murmura-t-elle. Plus maintenant.
Le regard trouble, Leo paraissait lutter pour saisir le sens des paroles de son amie. Tout sous-entendu un peu subtil était peine perdue dans son état.
-Allez, tu as assez bu comme ça, tu ne crois pas ? Il est temps de redonner une chance à ton lit.
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-Espèce de sale monstre ! cracha la Veldanienne en se dégageant de la poigne de Garibaldi.
Un monstre brillant, certes, même si jamais elle ne l'aurais admis à voix haute.
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Quoi qu'il en soit, Elsa ne comptait pas rester. Aussi Leo avait-il bien conscience qu'il ne devait en aucun cas s'attacher à elle.
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 Elsa ne pouvait s’empêcher de s’interroger : la douleur naissait-elle vraiment de la perte ? N’était-ce pas tout aussi pénible de n’avoir plus rien à aimer ? 
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« Sa mère avait raison : aux êtres aimés revenait le pouvoir d’infliger les blessures les plus terribles. »
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Ne t'inquiètes pas, la prochaine fois, je veillerai à flatter ton égo pendant que je te sauve la mise en moins de deux minutes avec mes inventions créatives. Je ne voudrais pas que tu te sentes menacé par la femme qui se charge de ton travail à ta place.
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Et si on pouvait vraiment créer un monde avec de l'encre et du papier ?
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-Non, n ème laisse pas... marmot a-t-il.
-Tu es soûl.
-Oui, reconnut-il dans un étrange accès de lucidité. Mais pas assez pour oublier que je veux que tu restes. C'est ce que j'ai toujours voulu...
[...]
Les êtres humains, à l'instar des horloges, necessitaient autant de soin que d'attention. Les rouages du mécanicien, eux, grinçaient les uns contre les autres, et son ressort moteur, coincé dans un boîtier trop étroit, était toujours remonté. Une colère de juste aloi embrasa le cœur d'Elsa à l'idée que Garibaldi ait brisé la seule chose qu'elle ne puisse réparer.
Avant cette nuit-là, tout ce qu'elle attendait du chef dissident, c'était qu'il lui rende sa mère saine et sauve. Bien sur, elle connaissait déjà sa nature abjecte et le détestait... Pas a ce point, pourtant. A présent, elle voulait voir Garibaldi payer pour ses actes. Et pas seulement pour le traitement qu'il avait infligé à Jumi, mais aussi pour celui qu'il avait réservé à son propre fils. La Veldanienne brûlait de les venger tous les deux.
-Pour toi, je l'anéantirai, murmura-t-elle en veillant que le garçon endormi.
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La femme sera toujours en tort, lui rappela la voix de Jumi dans son esprit. Voilà comment fonctionnent les hommes : si le désir était mutuel, c'est toi qui les as séduits, mais si par malheur, tu as refusé leurs avances, alors tu les as privés de leur dû.
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‹‹ Prends conscience de l'attirance que tu éprouves, accepte-la, et lâche prise. ››, lui avait conseillé Jumi un jour alors qu'assises sur la berge, elles contemplaient les flots de la crique, qu'une mer avait depuis remplacée. ‹‹ À partir du moment où tu dépends de quelqu'un, tu lui donnes tout pouvoir sur toi. ››
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-Dis-moi, Casa, lança-t-il dan se noir. Elsa n'aurait jamais du pouvoir m'entendre depuis sa chambre, si ?
-Signor? demanda la maison d'une voix innocente.
-Tu ne l'aurais pas réveillée, par hasard ?
Casa ne répondit pas tout de suite.
-Vous devez veiller les uns sur les autres, les enfants.
-Espèce de psychopathe manipulatrice, s'emporta Leo. Tout est fichu à cause de toi, maintenant !
-Encore faut-il être humain pour pouvoir agir comme un psychopathe ! rétorqua la maison, très contente d'elle. Moi, je dirais plutôt que la situation évolue dans le bon sens.
-Mais elle me déteste !
-Hmm... Nous verrons bien. Un superbe spécimen que cette jeune fille, n'est-ce pas ?
-Non mais je rêve ! eructa Leo, qui dans son exasperation leva les mains avant de les laisser retomber sur le lit. Elle n'a rien d'un spécimen et en ai assez que tu te mêles de nos affaires.
-Ce n'est pas moi qui l'aie embrassée... riposta Casa, moqueuse.
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-Tu n'es plus dans la jungle de Veldana, je te signale ! On ne peut pas juste...
-La jungle? s'emporta la jeu en fille. Et nous autres sauvages copulons dans les buissons, c'est ça ?
-Mais non, ce n'est pas ce que je voulais...
-Jen ai plus qu'assez des règles de ce monde, et encore plus de ta condescendance ! Cingla-t-elle, déjà debout.
Les joues rouges par l'humiliation elle ramena les pans de son vêtement autour d'elle avant de sortir en trombe de la chambre.
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-[...] Je reconnaît que l'ordre n'a jamais vu une alliée en Jumi, mais Elsa ferait j'en ennemie bien plus redoutable, ça ne fait aucun doute.
À son tour, Gia prit son verre qu'elle fit tourner entre ses doigts d'un air pensif.
-Est-t-elle vraiment si puissante ?
L'image du livre-de-travers s'imposa aussitôt à l'esprit du vieux scriptologue, qui envisagea par la même occasion toutes les implications hérétiques. Malgré de ses cinquante années d'expérience de plus par rapport à Elsa, il ne parvenait même pas à appréhender le fonctionnement de l'ouvrage qu'elle avait créé. Sans parler de ce moment à Paris... Il la revoyait jeune fille, vêtue de sa robe noire de suie, agenouillée dan ses décombres, avec, entre ses mains, la boite en bois carbonisée de la Pascaline aux rouages tordus par la chaleur. "Je jouais souvent avec, quand j'étais enfant..." Lorsque le vieux scriptologue avait entrevu la vérité, son cœur avait raté un battement.
-C'est une polymathe, lâcha-t-il. Je ne saurais même pas formuler l'ébauche d'une réponse à cette question.
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-Cette façade, c'est parfois la seule armure qui' nous reste pour affronter le monde, finit-il par murmurer.
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-Et non, en effet, je ne suis pas d'ici. (Elsa s'interrompit un instant avant d'ajouter, contente de son petit effet :) en réalité, je ne viens même pas de la Terre.
Puis, elle tourna le dos à leurs mines choquées avant de regagner sa chambre sans se presser, un sourire aux lèvres.
Peut-être n'arriverait-t-elle pas à s'adapter à leur monde comme l'espérait de Vries, mais des qui était question de joute verbale ', elle savait faire mouche. L'enseignement de Jumi la rendait invincible.
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-De l'huile de vidange. Tu passe tellement de temps à travailler, que tu ne prends même pas la peine de frotter pour l'enlever en fin de journée. Quant aux ongles eux-mêmes, tu te les rongés-une mauvaise habitude engendrée par le stress-, mais tu évite qu'on te surprenne en flagrant délit. Tu prends bien soin d'afficher une confiance en toi sans faille, mais tu t'inquiète en secret de l'image que tu renvoie aux autres.
[...]
-Cette montre à gousset que tu ne cesse de tripoter, comptes-tu la remettre dans ta poche un jour ou l'autre ? Elle est veille ', avec quelques éraflures sur le couvercle en argent : un heritage familial, sans doute. Tu dois la tenir d'un parent proche, quelqu'un a qui tu penses souvent.
Elle s'interrompit, malgré son désir de pousser ses déductions jusqu'à leur conclusion. Lancer " Ton père est mort." en pleine conversation pour le simple plaisir de la demonstration n'était sans doute pas très prudent. Elle se contenta donc de relever les yeux jusqu'à trouver ceux de Leo.
-Et il ne s'agit là que de tes mains. Faut-il que je poursuive ?
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