- Si tu veux mon aide, tu vas devoir me prouver que tu n’es pas encore en train de me la faire à l’envers.
Leigh voulut intervenir, mais Hayden lui coupa l’herbe sous le pied :
- Et, non, un simple câlin ne suffira pas à m’amadouer.
Les joues du jeune homme s’empourprèrent, et il fuit la Gardienne du regard.
- Certes, tu marques un point.
- Bien sûr que je marque un point, renchérit Hayden. J’ai raison et tu le sais.
Leigh toussa de gêne et sourit devant son attitude.
- J’ai besoin que tu récupères mon collier, reprit-elle, sérieuse.
Leigh releva les yeux vers elle.
- Bah alors, tu as peur de ta méchante maman ? se moqua Hayden, comme si elle avait pu lire dans ses pensées.
- Et toi, après tout ce qu’elle t’a fait, tu n’as toujours pas peur d’elle ?
- Lâche-moi, dit-elle simplement
- Vos désirs sont des ordres, princesse
- Ne m'appelle pas comme ça, veux-tu?
- Pourtant, c'est un peu ce que tu es, lui répondit Leigh d'un ton mielleux en haussant les sourcils.
- Et toi, tu es malaisant
Nous vivons tous nos propres peines. On les traîne comme des boulets enchaînés à nos chevilles, trop lourd à supporter. Trop contraignants. Mais j'ai tendance à dire que, si on ne peut jamais s'en débarrasser... on peut au moins alléger leur poids... en affrontant nos problèmes. En les détruisant à la source... de sorte à bâtir un monde meilleur.
Tu ne devrais laisser personne, décider de ton sort et te dicter qui tu es. Alors pour une fois, rien qu'une fois, n'as-tu pas envie de faire tes propres choix ?
Tu as le droit de pleurer, tu sais ? Ce n'est pas bon de retenir son chagrin trop longtemps.
Il suffit de laisser une seule pomme pourrie dans le panier pour tout ruiner.
Tu es capable de bien plus que tu ne le penses.