Il paraît qu’il ne faut pas juger les gens sur une première impression, mais je pense que ce n’est pas exact, pas dans mon cas du moins. Je crois que l’on peut juger une personne très vite. Non en fonction de sa couleur de peau ou de ses vêtements, mais à l’éclat de ses yeux, à la façon dont elle sourit, dont elle se tient.
Aimer. Quel drôle de verbe ! On l’utilise pour tout et rien : j’aime le chocolat, j’aime danser, j’aime cette chanson. J’aimerais que tu me rendes visite. Comment un simple verbe peut-il avoir tant d’usages ? Comment ce même et unique mot pourrait-il résumer tout ce que je ressens pour Hoshi, alors que même avec un million de qualificatifs, je ne pourrais jamais l’exprimer ?
Hoshi m’a transformé. Elle m’a rendu meilleur, plus fort, elle m’a permis de me battre pour ce qui est juste, pour la vérité. Grâce à elle, je vois le monde différemment. Elle est une source d’inspiration pour moi. Elle me fascine. Elle me remplit.
Elle est tout pour moi.
Lorsque vous savez que chaque jour a toutes les chances d’être le dernier que vous passerez ensemble, tous les instants deviennent plus intenses, presque sacrés. On n’a plus le temps de faire semblant, de perdre de précieuses secondes.
Un amour qui veut posséder l’autre, le plier à ses désirs, n’a rien à voir avec l’amour, c’est même l’opposé.
Voilà pourquoi les dangers qu'ils mettent sur ma route sont de plus en plus extrêmes dernièrement. Le talent artistique ne suffit pas à satisfaire le public. Peu importe la qualité de nos numéros, ce n'est pas pour eux que les Purs se bousculent à nos représentations. Ils veulent du danger. Ils veulent voir la peur sur nos visages. Ils veulent nous voir mourir...
The deadliest show on earth
Sabotage high wires
Ravenous lions
A demonic ringmaster
A circus without a safety net
Elle est là-bas, sous ces chapiteaux boursoufflés. Je me demande si elle se sent seule, si elle a peur. Forcément, elle doit avoir peur. Sa pensée m'obsède. C'est comme si elle était entrer en moi, comme si elle virevoltait dans ma tête.
Dans un autre monde, chacun suivrait son propre chemin, mais ici, nous formons une unité. Nous partageons le même sort : nous avons les mêmes soucis, les mêmes malheurs, nous ressentons la même haine. Nous nous soutenons le plus possible, nous portons le fardeau les uns des autres. Ils sont ma famille désormais. La seule dont je me souvienne vraiment.