Citations de Hayley Barker (28)
Quelle idiote je fais. Ce garçon n'est pas un preux chevalier, c'est un Pur.
On ne perd jamais ceux qu'on aime. Ils sont là, au fond de nous. Notre force de caractère c'est eux qui nous l'ont donné.
Réfléchis par toi-même. Juge par toi-même. Fais-toi ta propre opinion. [...] Juge avec ta tête et avec ton cœur et tu ne risquerais jamais de prendre la mauvaise direction.
- Tu crois que les choses changeront un jour ?
Sa réponse est ferme et immédiate :
- Oui. Si on continue d'y croire. Si on n'abandonne pas l'espoir. Si on reste unis. Alors oui, elles changerons. Regarde là-haut, lance-t-elle.
Elle tend l'index vers un point au dessus de la ville, sur l'horizon lointain. Une lueur rose pâle éclaire la nuit.
- Un nouveau jour se lève.
À mes pieds, les spectateurs versatiles jubilent. Il y a quelques secondes, ils étaient prêts à m'arracher bras et jambes, et maintenant, je suis à nouveau leur championne. Une pluie de roses blanches s'abat sur la piste tandis qu'ils scandent mon nom : Le chat, le chat, le chat.
Si je regarde mon enfance, mon passé, toute ma vie même, je m’aperçois qu’ils sont souillés, qu’ils ont pris un goût amer.
Le talent artistique ne suffit pas à satisfaire le public. Peu importe la qualité de nos numéros, ce n'est pas pour eux que les Purs se bousculent à nos représentations. Ils veulent du danger. Ils veulent voir la peur sur nos visages. Ils veulent nous voir mourir.
Ce soir, tous les souvenirs, la douleur et la peur refusent de s’effacer. Furieux d’être tenus à distance, ils s’infiltrent dans les fissures des murs que j’ai construits pour me protéger et viennent me tourmenter.
En vérité, personne ne naît meilleur - ni pire - que les autres. Si on gratte un peu, on est tous pareils. Ce sont les étiquettes que l’on nous colle qui sont au cœur du problème, car elles nous enferment dans une catégorie, elles nous définissent, elles décrètent ce que nous sommes et ce que nous pouvons faire.
Je me sens plus loin d'eux que je l'ai jamais été, comme si je les observais à travers une vitre. Comme s'ils n'étaient pas ma famille, mais des fauves, eux aussi.
Quand le spectacle a le goût du sang
Je n’étais qu’un jouet entre leurs mains. Une marionnette bon marché jetable qui marchait sur un fil.
Quand le spectacle à le goût du sang.
Regardez ces flammes de plus en plus fières, qui survivra au bûcher funéraire ?
Aujourd’hui, des sentiments indésirables se sont invités parmi nous. La tristesse et la sidération nous enveloppent dans leur lourd linceul, et leur ombre se projette sur le visage de chacun.
Je sais pourquoi ils agissent ainsi: ils essaient de nous briser, de prendre le contrôle de notre volonté, de nous transformer en automates, en machines humaines. Mais ils n’ont pas réussi. La seule conséquence de leurs mauvais traitements, c’est que je les ai tellement haïs que j’ai commencé à rêver de revanche.
Certains d’entre nous s’accrochent à leur héritage religieux, leurs racines juives, islamiques, hindoues ou chrétiennes. Ils puisent l’espérance dans leur foi. Je les admire pour ça, et parfois, je les envie. Les autres, bien plus nombreux, ne croient pas: ils ne peuvent pas et ne veulent pas croire en un Dieu qui garde un silence d’acier devant la folie du monde.
Le mal est enraciné au cœur de notre société. Comment pourrait-il disparaître ?
Ce bâtiment incarne tout ce qui ne va pas dans la société. Il représente la domination, l’orgueil, le pouvoir. Il symbolise l’oppression: la multitude écrasée par une minorité. Le mal.
La famille n’est pas une question de sang, mais de loyauté et d’amour.