Après la mort de Louis XVI, dans les campagnes aveyronnaises et en Lozère, les royalistes et les prêtres réfractaires s'agitaient.
De mars à juillet 1789, les Ruthénois suivirent dans le calme, mais avec beaucoup d'intérêt, les événements versaillais et parisiens.
En mars 1789, Rodez n'avait encore que la moindre part dans les élections aux Etats généraux.
Tandis que, de 1777 à 1787, se développe, partout en France, la "révolte nobiliaire", la ville de Rodez semble se tenir à l'écart de cette pré-révolution.
A leurs débuts, les temps révolutionnaires donnèrent satisfactions aux ambitions de Rodez.
Au XIIIe siècle, le style gothique descend du Nord et s'impose. A Rodez, la chute de l'ancienne cathédrale est venue juste à point pour permettre à Raimond de Calmont, évêque dynamique, riche et intéressé à son propre pays, d'entreprendre un nouvel édifice sur un plan grandiose (pose de la première le 25 mai 1277, cinq ans avant Albi).
La place du Bourg n'est d'abord n'est d'abord qu'un terrain vague sur la limite, encore encombrée des tombes du grand cimetière romain. Mais sans nul doute, c'est dans le Bourg que l'activité économique a pris son premier essor, en liaison avec la "fonction financière", que l'évêque ne réussira jamais à accaparer comme il l'a fait à Cahors ou ailleurs.
Comme en bien d'autres villes, l'évêque s'était assuré le contrôle complet de la Cité contractée, et le comte, représentant du pouvoir civil a dû s'installer en dehors.
Les légendes renferment toujours une part de vérité, et saint Amans, premier évêque de Rodez, correspond bien à cette période difficile de survie du système impérial, avec son intervention pour obtenir une diminution d'impôts.
Le Bas-empire, c'est d'abord la décadence des villes, privilégiées par l'organisation antérieure, et dont l'utilité va diminuant, pour s'effacer presque totalement avec leur ruine par les invasions barbares.