Nous partons en forêt de Rambouillet, j’y ai découvert par hasard une usine qui pilonne les livres de Marguerite Duras, un auteur des années quatre-vingt. Je fais garer la Skoda devant l’usine, portières et vitres ouvertes pour mieux entendre ce bruit divin du papier écrabouillé dans des mâchoires d’acier, qui le ressortent en pâte pour refaire du bon papier vierge. J’ai l’impression d’entendre hurler le vice-consul de Lahore sur les bords du Gange. Cette occupation ne distrait pas mon valet, il la trouve malsaine, il dit : « Qu’est-ce que vous avez contre cette pauvre femme ?