Je voulais aller au Liban, m'y installer, y vivre. Car il sont beaux au Liban. Ils sont tous beaux. A la télé il n'y a que de beaux animateurs, dans les journaux, les magazines... partout, partout, PARTOUT. Les Libanais sont les plus beaux (...) Ma passion pour ce pays avait dépassait l'admiration, c'était de l'obsession. Le matin, au salon de coiffure, je parlais avec mes collègues aux mille accents libanais, je travaillais en chantonnant les mille mélodies libanaises. De la nouvelle scène orientale jusqu'au grand répertoire montagneux. Je ne négligeais jamais Fayrouz pour Elissa, jamais Jad Choueiri pour Marcel Khalifa. Ils avaient tous le droit à une chanson de leur catalogue. Le Liban vivait en moi. Le Liban était en moi. Le Liban était moi. J'étais le Liban
J'ai choisi le meilleur des fqih et les meilleurs cheveux d'Hassan. Une phrase de la part du fqih: " Va... va... Cet homme te reviendra et pour toujours." Il avait fait mon bonheur, j'avais fait le sien, payer en liquide n'était pas suffisant, j'ai dû payer en nature. Le fqih demandait sa part du gâteau. Me baiser et moi, tant qu'Hassan allait me revenir, être le gâteau ne me dérangeait guère. C'était le genre de coup vite fait, pour la bonne cause. Un mois... Il avait fallu un mois pour annuler le mariage. La cousine n'était pas vierge. La pute! Une fille doit garder sa virginité, sinon elle est bonne pour la décharge. Moi, le jour où je deviendrai hétéro, ma femme devra être vierge. C'est obligé, pas d'hymen, pas de mariage.
Le Maroc est un paradis pour eux, c'est sûr! Si chez eux ils se font pendre, ici, avec un peu d'argent, ils ne se font pendre que la bite quand elle pénètre les centaines de trous qu'ils ramassent dans la rue avec leurs billets.