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Citation de palamede


Lu dans le no 22 de Dragon Magazine, revue spécialisée dans les arts martiaux, une interview du chercheur Christophe Jacquemart, dont les travaux sont consacrés à une approche cognitive et neurobiologique du combat rapproché :
 
Les prédateurs mammifères s’attaquent en priorité aux individus présentant une apparence malade ou affaiblie, afin d’obtenir de la nourriture avec un minimum de risque et d’énergie dépensés. De manière analogue, les prédateurs humains recherchent une victime facile. Ils évaluent toujours les signes annonciateurs de force et les marques de faiblesse chez le candidat à l’agression. La force apparente agit comme un “feu rouge”, tandis que la faiblesse apparente agit comme un “feu vert”. À ce titre, le prédateur humain fonctionne à rebours des comportements sociaux bienveillants habituels, dans lesquels les marques de peur, de vulnérabilité et de détresse suscitent la réassurance et le soutien ‒ alors que le prédateur n’y voit que des failles à exploiter. Qu’entend-on par signes annonciateurs de force ? Que regardent les criminels chez un inconnu pour déterminer sa réactivité potentielle ? Le tueur en série Ted Bundy déclara dans une interview qu’il pouvait détecter une bonne victime à la manière dont elle marchait, inclinait la tête et, d’une manière générale, à sa« façon de se tenir. Diverses études convergentes ont validé cette assertion et les chercheurs ont observé des corrélations entre certains éléments non verbaux et la vulnérabilité perçue. Sont identifiés comme plus vulnérables que les autres : les personnes qui marchent à trop grands ou trop petits pas ; qui oscillent leur buste d’avant en arrière, de droite à gauche, ou de haut en bas en avançant ; qui balancent leurs bras sans rapport avec le rythme du pas, ou qui ne balancent qu’un seul bras tandis que l’autre reste collé au buste ; les personnes qui bougent avec des mouvements étriqués ou ne remuent que les mains pour s’exprimer (au lieu de faire des gestes amples avec les bras) ; les personnes avec un visage triste, honteux ou inquiet ; les personnes ayant l’air distraites ; les hommes trop maigres. 
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