N'avait-il pas subi la même malédiction ? Il s'arrogeait la sagesse du chômeur qui, après avoir renié les puissants et les politiques, avait décidé de tirer son épingle du jeu et, philosophe, avait transformé son infortune en liberté. (p.53 / Le dernier vice)
Dégagés de la course à la réussite, délivrés d'un combat qu'ils savaient inutile, les chômeurs s'alanguissaient peu à peu dans une disponibilité dont ils finissaient par apprécier la coupable liberté. La seule servitude était le retour à la maison, d'autant plus redouté qu'ils en retardaient l'échéance. (p. 49 / Le dernier vice)
La vrai solitude, [ ... ], celle qui ne peut pas se décrire, est plus supportable quand elle n'a pas de témoins.
il n'avait que cinquante cinq ans quand sa femme est morte. Pépé ne s'est jamais lassé de ma présence, mais, songe Joaquim, je ne me suis pas posé la question de sa solitude, le reste du temps. (p.20 / Le devin )
La mémoire nous loue des tours, [ ... ], on a tendance à ne se souvenir que du malheur.
J'avoue n'avoir guère été intéressé par ces histoires de famille, mais le roman contient de fines analyses psychologiques dans lesquelles le lecteur se retrouve et qui ont font toute la valeur.