Crépuscule
Cachant son visage derrière des
Roses de toutes les couleurs
Elle ne sait
Pas, mais encore plus belle elle est,
Une année de plus, qu’est-ce à la fin ?
Sinon s’approcher encore plus de la montagne,
Calculée à peine
Une année nous fait prendre
La liberté de nous mesurer
Encore à la vie.
Dorures à l’horizon
.
Les feuilles bigrement vertes
Pour un mois d’octobre,
Ma porte pour toi est toujours ouverte
Des sentiments, jamais sobre
.
Pour un mois d’octobre
Les oiseaux chantent à tue-tête,
Des sentiments, jamais sobre
En veux-tu encore des épithètes ?
.
Les oiseaux chantent à tue-tête
Le soleil s’attarde au-dessus des toits,
En veux-tu encore des épithètes ?
Nous le savons, l’amour n’a rien d’courtois
.
Le soleil s’attarde au-dessus des toits
La douceur plonge au cœur des arbres,
Nous le savons, l’amour n’a rien d’courtois
Cette nuit, prends bien garde
.
La douceur plonge au cœur des arbres
Des dorures à l’horizon,
Cette nuit, prends bien garde
Mon tendre sauvageon
.
Des dorures à l’horizon,
Ma porte pour toi est toujours ouverte
Mon tendre sauvageon,
Les feuilles bigrement vertes.
La forêt s'égoutte
dans des flaques de lumière --
accalmie d'automne.
Nous sommes peu de chose --
un souffle de vent
au soleil d'automne
Calme soirée
.
Le calme un soir de mai
Chez les oiseaux la journée n’est pas finie,
D’un plat asiatique le fumet,
Le ciel d’un morceau de lune est garni
.
Chez les oiseaux la journée n’est pas finie
L’heure des chauves-souris approche,
Le ciel d’un morceau de lune est garni
Les nuages s’effilochent
.
L’heure des chauves-souris approche
Un roucoulement fleurit les arbres encor’
Les nuages s’effilochent,
D’un triple thé je me restaure
.
Un roucoulement fleurit les arbres encor’
Un bébé pleure dans le voisinage,
D’un triple thé je me restaure
Pour mes états d’âme, un p’tit bichonnage
.
Un bébé pleure dans le voisinage
Oh, que ce temps est maintenant révolu !
Pour mes états d’âme, un p’tit bichonnage
La nostalgie à cette heure est exclue
.
Oh, que ce temps est maintenant révolu !
D’un plat asiatique le fumet
La nostalgie à cette heure est exclue,
Le calme un soir de mai.
Rose
Ramène-moi dans cette saison
Où les roses s’épanouissent
Sous un ciel toujours bleu.
Enivrée et ancrée se sent mon âme vagabonde.
Jour de rentrée --
au-dessus de la cour
un lapin-nuage
Ciel sans nuages –
quelques akènes de chardons
montent haut
encore et toujours
.
encore ce joli mois de mai
encore la profusion blanche des acacias
encore ces braves ramiers
qui picorent jusqu’à perdre haleine
encore le rituel du petit déj sur la terrasse
le miel d’acacia est si à mon goût
encore ce tant recherché soleil
encore ce bon café noir
encore ces bruits de la rue
que j’essaie de ne plus identifier
que j’essaie d’ignorer
encore le cri de la corneille
qu’est-ce que tu veux encore toi ?
c’est un beau jour de samedi
et j’essaie d’oublier
combien le monde
continue à se déchirer
encore et toujours.
La brise
Haut de la colline –
sous le pommier
le transat
avec sa nouvelle toile
mettrait bien les voiles
Chemin de campagne
à gauche la lune
à droite les tournesols
Livrés à nous-mêmes
« Livrés
Au silence
De la campagne,
À l’odeur
D’herbe,
Au ciel étoilé
Et à quelques lucioles,
Nous voici livrés,
À la source
Qui est en chacun de nous. »
Question
Qu'est-ce que vous voulez être :
la branche du pommier,
les lichens qui la recouvrent,
les pommes, ou encore,
le pommier lui-même ?