AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ion Creanga (9)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Contes

Une traduction plus moderne et bien « sympathique » des contes de Ion Creangă. Je recommande ce livre et je félicite par cette voie la traductrice (que je ne connais pas) pour son travail. On peut déplorer l’absence d’un mot explicatif de sa part sur ces contes, ou alors elle est partie du principe qu’ils sont tellement célèbres qu’ils n’ont plus besoin de présentation. Je crains qu’en France ils ne soient pas aussi connus qu’il le faudrait.

Il existe une édition (bilingue) de 1963 des œuvres de Ion Creangă (8000 exemplaires) dans la superbe traduction de Yves Augié et Elena Vianu, mais qui aujourd’hui est plus difficile à trouver. Je renvoie aussi à ma critique de ce livre.

Je me permets de donner ici les titres des contes retenus par Iulia Tudos-Codré : La belle-mère et ses trois brus, Daniel Piquebouteille, L’histoire de Stan l’échaudé, La fille du vieux et la fille de la vieille, Ivan Turbinka, Conte, Plaisantin, Cinq pains, L’histoire du pourceau, L’histoire d’Esclave-Blanc, Le pope Duhu, L’histoire d’un homme paresseux, L’histoire de la chèvre et de ses trois biquets, Deux liards dans l’escarcelle, L’ours berné par la renarde.

Un bel échantillon de sagesse populaire, pour des contes espiègles.
Commenter  J’apprécie          1014
Le Diable au pays de Dracula

Ce livre est quasiment introuvable aujourd'hui. Pourquoi donc écrire encore une critique sur lui? Pour l'espoir ténu, mais vif de faire évoluer le domaine de la traduction du roumain. Il s'agit ici d'une anthologie de prose fantastique qui comprend plusieurs retraductions et deux premières traductions, de sorte que l'affirmation de l'éditeur : "ce volume contient sept petits chefs-d'oeuvre de la littérature fantastique, jamais édités en France" est quelque peu inexacte. À ma connaissance seules les traductions des nouvelles de Pavel Dan et de Barbu Delavrancea n'avaient pas encore été éditées avant la parution du présent recueil, soit avant 1993. Deuxième reproche, les titres ont tous été modifiés, sans raison, puisque tant la page de copyright que la table des matières reprennent les titres originaux en roumain. Troisième reproche : des adaptations pour les noms propres expurgés ainsi des diacritiques qui étaient cependant accessibles comme en témoignent les indications même des titres originaux.

Sur le choix des textes ce passage de l'introduction me semble en revanche très pertinent :

"La tonalité grave du premier récit (Le maître de Transylvanie) est interrompue par la nonchalance insidieuse de l'inimitable Caragiale (Le chat de l'auberge), par l'humour qui masque la sagesse du classique Ion Creanga (Le valet du paysan) pour culminer dans le grotesque d'une peur collective, en plein hiver est en pleine nuit où les loups deviennent les « émissaires » du Diable.

Le volume commence dans l'obscurité d'une forêt sans identité, mais qui est sûrement le siège du diable, pour s'achever sur l'image d'un calvaire en flammes."

La première nouvelle peut se résumer ainsi : depuis qu'un pauvre montagnard de Transylvanie s'est vu échanger son bébé par le diable, il est devenu son pourchasseur. Dans le Vieux moulin (de Gala Galaction) un jeune vaillant tue l'incarnation du diable qui se joue de lui et lui fait miroiter des richesses et des réussites, à coups de bâton.

Pour le reste, je conseille plutôt la lecture de L'effroyable suicide de la rue de la Fidélité de Ion Luca Caragiale qui contient une des nouvelles d'ici, L'auberge de Mânjoală, livre qui est encore disponible à ma connaissance.
Commenter  J’apprécie          511
Contes

Merci à notre ami Tandarica pour m’avoir signalé ces contes traduits du roumain. J’étais curieux de découvrir plus avant la culture de ce pays si lointain que son histoire n’a guère croisée celle de la France, et si proche que sa langue et la notre partagent les mêmes racines latines. J’étais aussi curieux de vérifier les théories de George Dumézil, d’illustre mémoire, au sujet des mythes partagés entre peuples, comme celui du duo du héros borgne et du héros manchot, ou celle du dieu au corps invulnérable tué par ruse, qu’on retrouve chez beaucoup de peuples indo-européens.



Le manque de notice explicative est un peu dommage ; grâce à Babelio et Wikipedia, on en apprend un peu plus sur celui qui a rassemblé, rédigé et compilé ces contes. Curieux personnage, curieux parcours. Un simple paysan, formé au séminaire, défroqué, devenu instituteur. Sous sa plume, on distingue cependant sans mal la gouaille populaire, les récits de veillés.



Les sujets sont variés. Beaucoup sont visiblement d’origines paysannes, et traitent des milles et uns moyens de se montrer plus malin que le Malin, quand il vient vous chercher des noises. D’autres, mettant en scène des animaux, sont plus destinés aux enfants. Quelques-unes enfin, évoquent des princes soumis à maintes tribulations, obligés de se déguiser en mendiant ou en serviteur, ce qui m’a rappelé ‘‘le fils du roi d’Irlande’’, et est peut-être une sorte de survivance populaire des romans de chevalerie.



J’ai été heureux de découvrir ces contes ; j’aurais cependant aimé peut-être plus de mise en contexte.
Commenter  J’apprécie          370
Histoire des histoires ou histoire d'une pi..

Avant d'être érotique, pornographique même pour certains, cette histoire des histoires est avant tout très drôle. Qu'on me permette d'indiquer que par rapport à ce qu'on peut lire ou voir aujourd'hui sur Internet (qui est ce qu'on entend habituellement par pornographie), le plus souvent gratuitement, la lecture de cet ouvrage est particulièrement inoffensive.

D'autres contes sur le même thème, comme une autre version de "Père Nikifor le Roublard" se seraient d'ailleurs perdus. Dommage.

Mircea Nedelciu propose ici une variation sur le thème du maître Ion Creanga qui lui permet de parler de manière détournée des problématiques habituelles communistes, le tout sous le parrainage très sérieux de l'universitaire Luca Pițu.
Commenter  J’apprécie          210
Opere / Oeuvres

Une seule critique pour Ion Creangă dans une édition bilingue classique d'entre les classiques, c'est bien peu de choses.

Pour situer l'auteur pour les lecteurs francophones, c'est le grand classique populaire en matière de prose roumaine. Il a vécu pendant la seconde moitié du dix-neuvième siècle. Depuis, ses œuvres ont connu, au moins en Roumanie, mais aussi à l'étranger, de multiples éditions. On peut aussi préciser qu'une large partie de ces éditions est destinée aux enfants qui souvent se les arrachent. La première partie du livre contient en effet les souvenirs d'enfance de l'auteur (un véritable genre en Roumanie à cette époque et à la suite de Creangă), c'est-à-dire une sorte de répertoire de ses meilleures bêtises.

En seconde partie, des contes populaires "dopés" au langage explosif et malicieux du conteur. On n'a pas fait mieux depuis.
Commenter  J’apprécie          180
Opere / Oeuvres

Creangă est traditionnellement considéré comme un des trois grands classiques de la littérature roumaine (avec Eminescu et Caragiale). Ici, c'est dans une édition classique roumaine, qui ressemble assez à la Pléiade en France. Le travail d'Elena Vianu pour la traduction des contes en français est étonnant.

Pour situer un peu mieux : il y a deux parties dans ces œuvres pas tout à fait complètes. D'abord les souvenirs d'enfance où Creangă raconte les 400 coups que fomentait le jeune Ion. Puis les contes, qui sont parus au fil de l'eau dans des revues, avant d'être réunis après la mort de l'auteur. Les textes brillent par la simplicité presque universelle, par la valeur documentaire aussi, c'est-à-dire la précision avec laquelle est retranscrite la vie d'autrefois, enfin par leur côté spirituel, malicieux (pour certains, on devine même un sous-texte).

Du point de vue plus large de la littérature roumaine, c'est la tradition orale, qui a certes ses limites, mais sur laquelle tout le monde s'est appuyé par la suite. La fondation.

Commenter  J’apprécie          180
Histoire des histoires ou histoire d'une pi..

Pour les Roumains, ce conte érotique est un grand classique. En France, c'est sa première édition en français. Mircea Nedelciu, un auteur contemporain, ajoute son hommage à Creangă. Signaler aussi la remarquable préface de Luca Piţu, dont c'est je crois, l'un des seuls textes traduits en français, alors qu'il est l'auteur d'une œuvre abondante et particulièrement spirituelle.

L'histoire est somme toute très courte, donc très facile à lire, d'autant que la traduction est "contemporaine" et ne cherche donc pas à conter sotie dans la langue d'antan. Le genre peut lasser assez rapidement, d'autant qu'il n'est pas toujours très varié. Là, il n'y a qu'une seule histoire, donc peu de risque. Et il était très injuste qu'elle ne figure pas dans les éditions des œuvres de 1955 et 1965, car elle sort bien du même tonneau.
Commenter  J’apprécie          150
Amintiri din copilarie. Povesti. Povestiri ..

On a beaucoup écrit sur Creangă, mais il me semble que c'est Mihail Sadoveanu qui a, à juste titre et sans maladresse, dit: ”lui aussi est issu directement du peuple, Creangă, l'inimitable Creangă, vif, spirituel, sceptique, qui sourit en même temps qu'il souffre, simple en apparence et pourtant complexe comme le peuple. Creangă n'est pas un pauvre écrivain populaire, comme d'aucuns l'ont dit, mais la plus magistrale et la plus artistique des manifestations du peuple dans la littérature culte”.

Au centre de l’œuvre se trouve Nică, narrateur et personnage des récits,”un bout d'humus d'Humuleşti”, suivi dès qu'il ouvre les yeux pour la première fois et jusqu'à ce qu'il soit obligé, contraint même, de partir à Socola, pour devenir pope, selon la volonté de sa mère. Smaranda est la mère universelle et aimante, dragon protecteur qui accomplit des miracles aux yeux de l'enfant. Le lecteur est souvent pris à témoin, pour son plus grand plaisir, car fort espiègle est ce ”haras de galopins”.



Despre Creangă multe s-au scris, dar pare-mi-se că Mihail Sadoveanu pe drept spune, şi fără stângăcie: ” direct din popor iese şi Creangă, inimitabilul Creangă, vioi, spiritual, sceptic, zâmbind în suferinţă, simplu în aparenţă şi totuşi complex ca poporul. Creangă nu e un biet scriitor popular, cum au spus unii, ci cea mai măiastră şi artistică manifestare a poporului în literatura cultă ”.

În centrul operei se află Nică narator şi personaj în povestire, ” un boţ de humă din Humuleşti ”, urmărit de când a facut ochi şi până când este nevoit, constrâns chiar, să plece la Socola, să se facă popă, dupa cheful mamei. Smaranda este mama universală şi iubitoare, zmeul ocrotitor care face minuni în ochii copilului. Cititorul este luat adesea drept martor spre marea lui plăcere, căci tare poznaşă mai este ”herghelia de copii”.
Commenter  J’apprécie          124
Amintiri din copilarie. Povesti. Povestiri ..

Ion Creangă avait écrit beaucoup des souvenirs de son enfance dans un livre, nous montrant tous ses méfait avec ses amis. J’aime beaucoup ce livre parce qu'il a été écrit pour des personnes de tout âge avec un contenu de l'enseignement. Dans ce livre on peut trouver des souvenirs d'école, de son village, de sa famille (etc), et partout il y a de comédie c’est qui le fait plus intéressant. Cette livre a une grammaire facile à comprendre et a un vocabulaire avec du mot vieux (néologismes). Je conseille à tous de lire ce livre.
Commenter  J’apprécie          71


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Ion Creanga (12)Voir plus

Quiz Voir plus

Au temps de Bel-Ami

Dans quelle ville se déroule le roman ?

Bordeaux
Lille
Paris

12 questions
1931 lecteurs ont répondu
Thème : Bel-Ami de Guy de MaupassantCréer un quiz sur cet auteur

{* *}