Irene Vasco

Une jeune institutrice remplie d’idéaux est heureuse ; elle va pouvoir enfin enseigner et cela sera dans l'immensité verte de la forêt amazonienne.

Convaincue de sa mission, elle arrive à Las Delicias. Quel joli nom !

Mais rien ne se passera comme prévu.



L’histoire d’Irene Vasco se transforme petit à petit en conte sur les traditions et l’importance de la transmission orale des peuples amazoniens.

Cela rappelle énormément un certain Luis S. et ses nombreux récits.



Les dessins sont de l’illustrateur mexicain Juan Palomino. Ils sont très colorés et remplis de toute la richesse et de tous les mystères de l’Amazonie.



Je terminerai par des mots de l’auteure : « Pour les frères aînés, sages gardiens des mots, des eaux et de la vie. Pour les institutrices latino-américaines, qui laissent tout derrière elles pour accomplir leur rêve d’éducation ».



Un magnifique hymne à la beauté de l’Amazonie !



Un grand merci aux éditions OBRIART et à Babelio pour cette découverte.

Bel album jeunesse d’une auteur colombienne qui raconte l’histoire d’une jeune institutrice qui part enseigner au fin fond de la forêt amazonienne, est confrontée aux légendes autochtones qu’elle rejette au départ avant de changer sa vision du monde.



C’est un message de tolérance pour les enfants ainsi qu’une belle ouverture à d’autres réalités (il faut plusieurs jours à l’institutrice pour parvenir dans son village, les histoires peuvent avoir un autre sens que le sens immédiat.

J’ai beaucoup aimé les dessins, colorés et proches parfois de l’abstrait, permettant de créer une dimension onirique. Et j’ai beaucoup aimé l’ambiance de la forêt amazonienne.



Une belle découverte, merci à Babelio et aux éditions Obriart.

Après 32 heures d'un trajet empli de péripéties et de bagages débordant de livres, son plus grand trésor*, c’est avec curiosité mais exténuée qu’une jeune institutrice débarque dans une école en plein cœur de la forêt amazonienne. Passée la fatigue, elle s'empresse de faire découvrir ses livres aux élèves ! Mais cette dernière, littéralement obsédée par les leçons qu’elle souhaite transmettre, est vite dépassée par les légendes de la tribu, contées par les femmes, auxquelles elle ne croit guère… Cependant un matin, les élèves arrivent en courant à l’école de fortune, pris de panique : le grand serpent** s’est réveillé…

⚠ ce qui suit révèle l’intrigue ⚠

Et quelle n’est pas sa surprise en découvrant, après la crue qui a tout emporté sur son passage – même, et surtout, ses livres - , les femmes du village broder des livres d’images légendaires…

Un album formidable et généreux où la nature, flamboyante, imposante et parfois effrayante, prend toute la place (petitesse des personnages /végétation luxuriante). Une histoire qui met en valeur l’art du patrimoine culturel indigène via les livres brodés d’images légendaires tout en accordant une grande place au rôle des professeurs dont l’enseignement est une vocation. Un album qui se transforme alors en un véritable éloge de la transmission sous toutes ses formes, qu’elle soit légendaire ou académique. Une histoire qui nous invite à rester humble face à la nature et qui nous rappelle à quel point les gens proches de la terre sont hospitaliers, observateurs et respectueux de la nature. Enfin, les fils qui aident à broder les livres, dont les femmes se font la mémoire et les passeuses, rappellent les légendes qui les nourrissent et les liens qui nous tissent.

Gros coup de cœur.

* « ses livres, son trésor, la seule chose au monde qui lui donnait un sentiment de sécurité ».

** symbolise la nature en colère, la pluie qui dévastera tout sur son passage.

Une lecture instructive et édifiante avec La Jeune institutrice et le grand serpent d'Irène Vasco et de Juan Palomino chez Obriart éditions.



Je remercie les organisateurs de la masse critique et la maison d'édition pour l'envoi de cet album qui me permet de découvrir tout à la fois un éditeur, une plume et un pinceau.



La petite histoire



Une jeune diplômée se retrouve mutée au fin fond de la forêt amazonienne pour apprendre à lire à des jeunes d'une tribu où la tradition orale est de rigueur. Elle va découvrir leur vie et la transmission des légendes qui constituent avec la broderie leur culture. La place de la nature est aussi là pour rappeler les priorités.



Mon ressenti



Un album construit comme un voyage initiatique de la ville vers la nature sauvage, de la civilisation et de la rationalité à la spontanéité et aux légendes. de l'importance de la transmission et du savoir, de la lecture pour communiquer et créer du lien. Très bel hommage à l'éducation. Les illustrations colorées et vivifiantes rendent compte d'une nature omniprésente avec une humanité remise à sa place, avec des dessins au trait, de nombreux effets d'estompage, de pochoirs et autres techniques. Les couleurs sont sublimes.

La jeune institutrice et le grand serpent, Irene Vasco, Juan Palomino, Obriart, 2022



Elle est arrivée au cœur de la forêt amazonienne pleine du désir de bien faire, avec sa valise de livres et ses certitudes.

Elle allait éduquer les enfants de Las Delicias avec bienveillance et efficacité. Elle avait la formation pour, elle était prête.



Dès le début de l’album, on comprend qu’elle a une vision un peu naïve du lieu, puisqu’elle sous estime très largement le temps de trajet pour y arriver. Et que pour elle, le dépaysement est total.
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