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Citations de Isabel Fraga (13)


On ne lui avait jamais dit quelle était la maladie de sa mère. Elle entendait parler de système nerveux, d'estomac, de maux de tête, mais il y avait tellement de maux que parfois elle les confondait, ne sachant plus très bien si les maux de tête faisaient du mal à l'estomac ou si les maux d'estomac agissaient sur la tête. Plus tard, avait-elle décidé, elle serait médecin pour soigner toutes ces maladies compliquées. Elle parviendrait peut-être à la guérir, à la faire sortir de sa chambre pour s'asseoir à table avec eux, jouer avec les chats et chanter comme Maria.
(Le Cœur)
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Quand elle s'était mise à lui caresser tendrement le visage, il avait lâché prise, s'abandonnant corps et âme à ce plaisir inconnu, oscillant entre les arpèges d'un orchestre et les vents du grand large. Le ballet harmonieux des mains d'Ana Luz incendiait son corps et le transportait hors du monde, en lui-même, faisant de sa peau la proue d'un navire par une douce nuit d'été.
(Le Tango)
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- Tu ne peux pas savoir ce que c'est que de t'approcher de ta mère, mourant d'envie qu'elle te prenne dans ses bras, et de la voir te tendre un Lexomil avec un verre d'eau en disant : - Tu as besoin d'aller chez le médecin, ma petite, un antidépresseur te ferait du bien.
Non. Je ne savais pas. Ma mère ignorait ce qu'était un antidépresseur et il ne lui serait jamais venu à l'idée de me conduire chez le médecin, à moins que je n'aie 39 de fièvre - chez le médecin de la Sécurité sociale, évidemment. Mais je la comprenais, bien sûr. Et je lui donnais l'étreinte qu'elle n'avait jamais reçue.

(L'Ombre)
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Elle avait éprouvé une étrange sensation quand elle avait découvert, huit ans auparavant, quarante-cinq paries de chaussettes noires en ouvrant la grosse valise de son mari. Toutes identiques.

(Le Tango)
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Pendant des années, son père avait eu une liaison avec leur bonne, au grand jour, et sa mère, qui était au courant mais n'avait pas le courage de réagir, s'était enfermée dans sa chambre, négligeant l'éducation de ses enfants, emmurée vivante dans une pièce de trois mètres sur quatre, où elle prenait ses repas et recevait le prêtre et le médecin.
(Le Cœur)
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Malgré les vicissitudes de l'existence, elle avait conservé un regard vif et un rire franc qui explosait en éclats stridents.
(Le Tango)
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Surmonter la rupture n'avait pas été facile, surtout parce qu'elle ne comprenait pas ce qui l'avait provoquée.
(Le Tango)
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Il ne me grondait jamais. Il souriait, complice, quand il me voyait détacher des pétales de roses et les manger, se contentant de remarquer :
— Ne dis pas à ta grand-mère que tu manges des fleurs, sinon elle t'emmènera en courant chez le docteur.

(Promenades à la campagne)
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— Je n'ai pas à me plaindre, confia-t-elle ce jour-là à sa cousine. Même si nous n'avons pas d'enfants, nous nous entendons à merveille. Il fait tout ce qu'il peut pour me rendre heureuse. Il faut dire que moi aussi.
Elle lui montra le cœur en filigrane qu'il venait de lui offrir – produit d'un extra pour l'ouverture d'un night club de la capitale – et qu'elle portait au cou accroché à une chaîne en or qu'elle tenait de sa mère.
Sa cousine avait esquissé un demi-sourire.
— Moi, à ta place, je me méfierais de tant de gentillesse.
Se méfier ? Se méfier de quoi ? Franchement, certaines personnes voyaient le mal partout, dit-elle à son mari le soir même, tandis qu'ils dégustaient le plat de bacalhau espiritual qu'elle avait préparé. Était-ce une impression, ou avait-il imperceptiblement baissé les yeux ? Non. Ce n'était pas possible.
(Le Cœur)
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Tous les soirs, en quittant l'hôpital où elle était infirmière, elle s'efforçait de laisser au placard, avec sa blouse blanche, la désolation et la souffrance dont elle était encerclée, pour rentrer à la maison un sourire aux lèvres et une caresse au bout des doigts.
(Le Cœur)
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Alice s'était toujours sentie mal-aimée. Sa mère, qui ne voulait pas d'enfants, n'avait pas eu le courage d'avorter, et avait eu le malheur de le lui avouer au cours d'une de leurs rares conversations. Quant à son père, il était toujours absent.
Ils la traînaient chez le psychiatre chaque fois qu'elle essayait de leur parler des voix qu'elle entendait avec de s'endormir ou des messages bizarres que ces voix lui transmettaient.
- Tu as besoin de prendre quelque chose, ma chérie. Tu es très nerveuse ces temps-ci. Et ne te mets pas à raconter partout ces bêtises.

(L'Ombre)
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- J'ai fait un rêve cette nuit, Tina. On m'enterrait vivante et autour de moi il y avait un énorme nuage de papillons. Ils étaient regroupés par couleurs. Mauves, bleus, jaunes, et d'autres qu'on aurait dit argentés. Ils en voulaient pas me faire de mal, au contraire. Ils se sont emparés de mes cheveux et se sont mis à les tresser. Mon corps descendait dans la terre comme lorsqu'on entre dans la mer et qu'on perd pied, peu à peu. Mes cheveux étaient déjà extrêmement longs et continuaient à pousser à mesure qu'ils les tressaient. A la fin, mon corps était tout raide, comme du bois. Et c'est là que je me suis rendu compte que je m'étais transformée en arbre. Autour de moi, les papillons exécutaient une danse d'adieu. Les différentes couleurs s'étaient mélangées sur leurs ailes. Et j'avais cessé brusquement de souffrir. Qu'en penses-tu ?

(L'Ombre)
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Ana Luz était assise dans un coin, parlant de tout et de rien. Elle ne pouvait évidemment pas se sentir à l'aise. Elle n'avait jamais compris ce qui s'était passé.
Elle avait connu João Pedro à l'âge de vingt-cinq ans et était tombée amoureuse de lui petit à petit. Leur amour avait atteint son apogée après leur mariage et était ort le jour fatidique où il lui avait sèchement signifié qu'il voulait divorcer.
(Le Tango)
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