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Citation de Blandine54


Les boutiques juives rouvrirent l'une après l'autre. Les vitriers remplacèrent les vitres cassées, les Confréries du Dernier Devoir enterrèrent les cadavres, les médecins pansèrent les blessés, le Grand Rabbin proclamera un jour de jeûne et, dans les oratoires, des juifs très pâles récitèrent les prières des jours de jeûne.
Les ouvriers non juifs, domptés et abattus, se pressaient aux portes des usines et imploraient, tête basse, qu'on les réembauchât à n'importe quel prix. Les directeurs les reprirent, non sans réduire les salaire comme ils l'entendaient. A nouveau les cheminées crachèrent leurs colonnes de fumée vers le ciel, polluant l’atmosphère comme avant, les sirènes déchirèrent le matin, les machines se remirent à gronder.
Une chanson nouvelle monta du côté de la rue Feiffer, chantée par les mendiants en commémoration du massacre :
Écoutez, bonnes gens, écoutez
Ce qui à Lodz s'est passé.
Au premier jour du mois d'Iyar
Les juifs furent victimes des pillards.
Des ouvriers déchaînés
Ont dépecé, brûlé, tué
Tous ceux qu'ils ont rencontrés
Et tous les juifs se sont sauvés
Seigneur à la miséricorde infinie,
Tes agneaux n'ont jamais de répit.
Étends sur nous Ta puissante main,
Ramène-nous sur notre terre, enfin.
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