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Critiques de J.Y. Yang (13)
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The Black Tides of Heaven

Un univers fantastique unique, où chacun peut choisir son genre



Cette novella Silkpunk (steampunk-fantasy sinisante), la première d’un diptyque ouvrant un cycle plus vaste, propose un monde très bien construit, dans lequel on peut rester dans un état asexué aussi longtemps qu’on le souhaite, jusqu’à ce qu’on ait compris qui on est, homme, femme, ou rien de tout cela, et qu’on ait choisi son sexe. Mélangeant culture chinoise, raptors, gadgets alimentés par la magie et technologie plus prosaïque, ce monde très crédible (malgré un mélange d’éléments à la base assez improbable) se révèle passionnant. Mais le vrai joyau de ce texte est constitué par ses protagonistes, deux jumeaux à la psychologie très développée et aussi vivants que crédibles, humains, faillibles. Roman d’apprentissage, ode à la tolérance, The black tides of Heaven est un beau texte, prenant, surprenant, proposant autant de Sense of wonder que de réflexion. Seule, éventuellement, une particularité de la narration (l’emploi du pluriel pour parler d’un enfant asexué pendant la moitié du récit) pourra éventuellement bloquer certains lecteurs anglophones, ce qui serait dommage vu l’originalité et la qualité de cette novella.



Ce qui précède n'est qu'un résumé : retrouvez la critique détaillée sur mon blog.
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Waiting on a bright moon

Dans un monde futur, des colonies interplanétaires gardent contact avec le monde originel par le biais d'une magie crée par des voix qui, au travers d'un chant harmonisé et propre à chaque groupe, créent lorsqu'ils sont chantés à l'unisson des portail de communication et de transport. Tian est de ceux-ci, mais interrogée suite à un meurtre, elle se retrouve confrontée à la réalité de la colonie et à une rébellion imminente.



Lu en V.O. donc en anglais dans le cas présent, puisque l'auteur n'a pas encore été traduit chez nous, ce que j'évite d'habitude pour les oeuvres de SF puisqu'il peut y avoir un vocabulaire très spécifique à aborder ou totalement inventé, d'autant plus que l'histoire est très inhabituelle. Si on y rajoute les passages en chinois non traduits, peut-être pour ne pas trahir l'esprit du texte d'origine, j'avoue avoir franchement galéré sur les premières pages.

Même si certains points m'ont gêné, cette nouvelle publiée indépendamment des autres oeuvres des auteurs en est une bonne introduction. En effet, l'auteur aime à se qualifier de "they", embrassant son côté féminin et masculin sans faire de distinction entre eux, détail qui a une incidence sur la nouvelle puisque souvent, le manque de description physique et d'attributs nous laisse dans le flou quant au genre des personnages, ce que j'ai trouvé intéressant puisqu'on se débarrasse alors consciemment ou non de pas mal de préjugés.

Le récit à la 2ème personne m'a par contre déstabilisée, par moment je ne savais plus qui s'adressait à qui, et le combat de la dernière partie dont on n'assiste qu'à l'issue arrive un peu comme un cheveu sur la soupe et dessert l'intensité du moment, même s'il n'est pas l'intérêt de l'histoire et qu'il n'y a pas assez de pages pour développer.

C'est une bonne histoire, pas forcément facile à lire et qui aurait mérité à être un peu plus développée, mais clairement originale et qui a éveillé ma curiosité pour cet auteur hors normes.
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The Red Threads of Fortune

Très différente de la précédente, cette novella est encore une fois franchement bonne



Cette seconde novella du cycle Tensorate se révèle encore une fois très solide, et met à nouveau en scène la plupart des personnages de The black tides of Heaven (que je conseille de lire en premier, au passage, même si l’éditeur et l’auteur précisent que les deux textes peuvent théoriquement se lire dans n’importe quel ordre). Elle est cependant très différente de sa jumelle, qui est un roman d’apprentissage se déroulant sur plusieurs décennies : cette fois, l’action s’étend sur quelques jours à peine, et a pour thématique centrale le deuil, la façon d’aller de l’avant après la perte d’un être cher. Si ce thème est bien exploité, ce texte est cependant un cran en-dessous de l’autre, à part sur le plan de la psychologie du protagoniste et sur celui du Magic-/World-building, qui franchissent encore un cap alors qu’ils étaient déjà d’un niveau très élevé. Au final, cette novella est en elle-même très recommandable, et l’ensemble des deux (et, au-delà, du cycle Tensorate, dont on sait qu’il comptera au moins 4 romans courts dès 2018) l’est carrément, surtout si vous cherchez une Fantasy qui sort radicalement des sentiers battus.



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The Black Tides of Heaven

Cette novella apporte un vrai vent de fraîcheur ! L'histoire m'avait l'air intéressante, notamment l'univers dans lequel les personnes choisissent leur sexe, leur évolution en femme ou en homme étant bloquée par la magie. D'autant que la fantasy orientale n'est pas très courante, et change vraiment des récits ancrés dans des univers médiévaux inspirés de l'Europe.



L'auteur suit ici des jumeaux, Mokoyo et Akeha, de l'enfance à l'âge adulte. Bien que le récit soit court, l'univers qui se développe est vaste et composé d'éléments hétéroclites mais qui parviennent à former un ensemble étonnamment cohérent. Il y a des magiciens (les tensorates) qui utilisent leur troisième œil pour faire usage de leurs pouvoirs, des machinistes qui reposent plus sur la technologie, une société qui tire ses inspirations de la Chine ancienne.



L'auteur parvient même à déployer des factions rivales en parallèle de l'évolution de ses personnages. La figure de la Mère des jumeaux, la tête du Protectorat, est un personnage proprement terrifiant. Cette bataille pour le pouvoir prend rapidement corps et pose des questions intéressantes sur les méthodes que l'on peut utiliser pour se rebeller. Il existe une forme de lutte de classe entre ceux qui sont capables d'utiliser la magie et ceux quo n'ont pas ce don.



Mais la partie la plus réussie est sans doute la psychologie des personnages. Car la novella traite surtout de l'évolution d'Akeha, qui deviendra homme et s'exilera pour mener une vie de contrebandier. Comment arriver à concilier sa nouvelle vie sans s'éloigner de sa jumelle Mokoya, la Prophète ? Le récit aborde des questions essentielles dans la construction de l'identité d'une personne. La sexualité, la famille, le genre... L'auteur décrit parfaitement les sentiments humains qui agitent ses personnages et parvient à les rendre à la fois attachants et crédibles.



Une courte lecture très agréable qui nous emmène dans un monde dépaysant et riche. Les personnages sont très bien peints, l'histoire nous happe immédiatement ! Difficile de résister à des livres aussi originaux. Je lirai tout à fait l'autre partie de la duologie dédiée à Mokoya.
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The Black Tides of Heaven

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec cette novella qui, même si elle m’a frustré par certains points, offre des idées très intéressantes. On se retrouve ainsi ici à suivre le destin de jumeaux, enfants de la dirigeante de ce monde, La Protectrice, qui vont devoir trouver leurs voies. L’histoire s’avère plutôt classique dans sa construction, mais ne manque pas d’être solide. Je regretterai peut-être un peu le fait qu’elle ne soit qu’au second plan par moment, mais dans l’ensemble elle s’avère entrainante, montant en tension au fil des pages. Le gros point fort vient de l’univers, que ce soit dans sa construction asiatique, ce qui offre un côté rafraichissant et dépaysant, mais aussi dans son aspect magie et technologique qui, même s’il y a un côté binaire, ne manque pas d’attrait. J’ai trouvé d’ailleurs très intéressant cette idée de Slack qui est développée au niveau de la magie. Mais le gros point fort de ce récit vient, je trouve, de cette idée originale d’enfants qui naissent neutres et doivent évoluer, grandir, se découvrir avant de choisir leurs genres. En plus d’être un message de tolérance, d’ouverture et de faire réfléchir, il apporte aussi un vrai plus au récit. Je regrette par contre que le format novella, ajouté au fait que le récit couvre plus de trente années de la vie des héros, m’ait apporté un sentiment de frustration. En effet certains aspects des héros sont très poignants, touchants, mais d’autres m’ont paru traité de façon trop rapide ou trop simpliste par manque de densité. Cela amène aussi pour conséquence le fait que les personnages secondaires m’ont paru manquer de profondeur. Pour autant malgré ces points que je viens de soulever, j’ai apprécié ma lecture, bien porté par une plume efficace, entraînante et je lirai la suite avec plaisir pour voir ce que peut proposer J.Y. Yang.





Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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The ascent to godhood

The ascent to godhood est la quatrième novella du cycle Tensorate, par Jy Yang, après The black tides of Heaven, The red threads of Fortune et The descent of monsters. Comme pour les autres romans courts de ce cycle, l’illustration de couverture est une fois de plus une pure oeuvre d’art.



La novella s’ouvre dans une taverne, en territoire rebelle. Alors que la mort de la Protectrice Sanao Hekate vient d’être annoncée, et que tous se réjouissent, celle qui aurait le plus de raisons de le faire, Lady Han, l’âme du mouvement Machiniste, est écrasée par le chagrin. Elle se confie alors à une personne qui est justement venue la trouver (et dont on ne comprendra l’identité qu’à la fin), lui racontant sa relation très personnelle avec le tyran. Ce récit autobiographique occupera l’écrasante majorité du texte, avec quelques passages très occasionnels se reconnectant avec le présent, auquel on ne revient définitivement qu’à la toute fin. Cette analepse géante sert à éclairer, en plus de la relation Han / Hekate, la façon dont le mouvement Machiniste a eu autant de succès dans sa quête contre le Protectorat et le Tensorat, ainsi que celle dont Hekate est parvenue au pouvoir puis l’a exercé. Il s’agit donc d’un prélude à The black tides of Heaven, mais The ascent to godhood est aussi un tout petit bout de suite à The descent of monsters.



Une conséquence de cette analepse est aussi que cette quatrième novella peut parfaitement se lire de façon indépendante du reste, même si on ne comprendra évidemment pas quelques allusions à des personnages ou des événements précédents. Mais cela restera tellement mineur que c’est une porte d’entrée possible dans l’oeuvre de Jy Yang (et vous pouvez me croire, celle-ci vaut le coup).



La construction du récit est différente de celle des autres textes de Tensorate : alors que The descent of monsters était un roman épistolaire, cette fois Yang utilise une variante de la technique que Lovecraft employait dans Le modèle de Pickman, à savoir le fait qu’aucun dialogue n’est écrit de façon standard. Pour les scènes se déroulant dans le présent, dans la taverne, le lecteur n’entend que la voix, les réponses, de Lady Han, pas les questions posées par son interlocuteur. De même, dans l’analepse, la partie des dialogues n’impliquant pas Lady Han est relatée par cette dernière, sur le mode « elle a dit, il a dit ».



Lady Han commence son autobiographie à l’époque où elle a douze ans, et où, petite paysanne (elle précise que dans ces campagnes reculées, on ne choisit pas son sexe à partir d’un état artificiel neutre, comme dans la capitale), elle ne porte ni ce nom, ni ce titre. Après une année difficile et une maigre récolte, elle est vendue par ses parents à un homme, qui la cède à son tour à une école formant l’équivalent des Geishas dans cet univers. Nous allons ensuite la suivre, au fil des années, puis des décennies. À seize ans, elle va devenir la maîtresse d’un bureaucrate ambitieux, probable futur ministre, et attirer de ce fait l’attention de la fille du Protecteur de l’époque, Hekate. Celle-ci va lui proposer un marché, et en remplissant sa part, l’ancienne paysanne devenue « Geisha » va entrer dans l’entourage de la princesse, devenant ainsi Lady Han. Elle va lui servir d’amante, de personne de confiance, puis d’âme damnée, et l’accompagner dans sa conquête impitoyable du pouvoir, jusqu’à ce qu’elle devienne le Protectrice. Jusqu’au moment où, de sa plus fidèle compagne et servante, elle va basculer et devenir son ennemie la plus efficace (grâce à deux points très bien amenés de la part de Yang).



Un des gros points d’intérêt du texte est de comprendre comment la Protectrice, que le lecteur des autres novellas connaît déjà, a pris le pouvoir, refaçonné le Protectorat, et pourquoi elle est devenue si impitoyable (on en apprend donc beaucoup sur ce personnage). The ascent to godhood est presque autant un manuel de l’assassinat (ici politique) que Jhereg de Steven Brust, et en tout cas celui, définitif, de l’intrigue de Cour, de la façon dont on s’empare du pouvoir. C’est un texte si impitoyable qu’il aurait pu être inhumain, digne de la plus sordide des Dark Fantasy, si cet aspect n’était pas contrebalancé par la part d’humanité justement apportée par le récit de Lady Han, qui a été témoin et parfois actrice des événements. On vit sa reconnaissance du fait d’être choisie, sortie de la fange, traitée comme une personne et pas une chose, un bien. On voit son amour pour Hekate, puis son fils. On voit la fidélité aveugle, qui conduit à l’impensable, au sordide. On ressent sa déception, son amertume, la brûlure de la trahison, lorsqu’elle comprend comment on s’est joué d’elle sur deux plans. On saisit, dès lors, pourquoi les Machinistes ont été si efficaces, pour frapper, bien sûr, mais aussi et surtout pour survivre, alors que la Protectrice avait écrasé tant de mouvements rebelles avant eux.



On apprécie aussi l’honnêteté de la narratrice, la nuance : elle précise qu’aussi incontestablement tyrannique qu’ait pu être le Protectorat sous Hekate, il a aussi eu quelques bons côtés, comme le fait que les femmes y soient mieux traitées ; pour les actes qu’elle a pu commettre, vols ou meurtres, elle ne se cherche pas vraiment d’excuses, assume en grande partie ce qu’elle a fait, tout comme elle assume sa trahison finale ; pour son implication dans la rébellion Machiniste, elle n’invoque pas de nobles motifs, pas la recherche du bien et de la justice, mais bien au contraire l’accomplissement d’une impitoyable vengeance (ce qui n’empêche pas le fait qu’elle pleure la mort de son ancienne amante). Yang a toujours bâti, dans ce cycle, des personnages complexes, nuancés, crédibles, bref humains, vivants, et ce quatrième court roman ne déroge pas à la règle. Conjugué à sa plume (qui me semble avoir gagné encore une dimension supplémentaire), nous obtenons un récit prenant et une puissante empathie pour la narratrice, dont nous vivons intensément les quatre changements de paradigme qui jalonnent sa vie (paysanne / « prostituée » / confidente et âme damnée / impitoyable ennemi). Sachant que la dimension initiatique est évidemment présente, notamment dans la façon dont l’oie blanche politique comprend peu à peu les jeux sordides du pouvoir, de son acquisition à la façon de le conserver.



Au passage, Yang lâche une petite bombe sur le plan de son magicbuilding : il serait donc possible à tout le monde d’apprendre le slackcraft, la magie… De même, il revient sur certains épisodes marquants des novellas précédentes, dont la conception des jumeaux et le plan de Sonami.



Au final, en nous en apprenant plus sur la vie sur la vie de la Protectrice, sur l’Histoire des dernière décennies du Protectorat, ainsi que sur les acteurs ou raisons de certains événements, cette novella est déjà intéressante, mais sa construction et sa narration particulières, ainsi que le récit très émotionnel, générateur d’empathie, achèvent d’en faire, à mon avis, le second meilleur texte de Tensorate, et un court roman, lisible de façon autonome, d’une grande valeur. Merci à vous, Jy Yang, puissent les jurys des prix littéraires enfin vous couronner, et nos maisons d’édition françaises enfin réaliser que, que ce soit en terme d’univers, de personnages ou de narration, on tient, avec ce cycle, une des œuvres de Fantasy les plus novatrices, progressistes et intéressantes sorties durant la dernière décennie.
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Tensorate, tome 3 : The Descent of Monsters

J’ai déjà eu l’occasion de vous dire à quel point j’avais apprécié The black tides of Heaven (et je ne suis pas le seul, vu que ce texte a été nominé pour le prix Nebula 2017 et le Hugo 2018 dans la catégorie Novella) et (dans une -un peu- moindre mesure) The red threads of Fortune, aussi ne serez-vous pas étonnés d’apprendre que j’attendais le troisième tome du cycle Tensorate avec impatience. Au final, si ce n’est certainement pas un mauvais texte, je le placerais, personnellement, en-dessous de ses deux prédécesseurs. Reste à voir, maintenant, à quel point le quatrième volet, To ascend to godhood (prévu en fin janvier), modulera cette impression.



Point très important, il me paraît très difficile d’aborder The descent of monsters de façon isolée, car l’auteur ne présente ni son univers, ni la plupart de ses personnages, qui sont censés être déjà connus du lecteur.



INTRIGUE, PERSONNAGES, STRUCTURE

Ce roman court est de type épistolaire : chaque chapitre est supposé être un document différent, que ce soit une lettre, un extrait de journal intime (celui de la protagoniste servant de fil rouge), un rapport, la retranscription d’un interrogatoire, le récit écrit fait par un témoin des événements, etc. Il s’ouvre sur une lettre de Rider à son… jumeau, dont il vient il y a peu de découvrir l’existence (dans ce texte, comme dans ses prédécesseurs, la gémellité joue un rôle central), dont il a été séparé dans leur enfance et qu’il cherche activement à retrouver depuis deux ans, avec le concours d’Akeha et de Mokoya (enceinte), les héros de Black Tides / Red Threads (le personnage de Rider lui-même apparaissant dans ce dernier texte). Vient ensuite une lettre adressée par Sariman à sa compagne (Kayan), dont on comprend qu’elle a été rédigée juste avant sa mort. La jeune femme enquêtait pour le compte du Protectorat sur un incident, et sous la pression de sa hiérarchie, elle a pondu un faux rapport mettant tout sur le dos de la rébellion Machiniste. Elle a cependant continué à enquêter en toute illégalité, et elle tient à ce que Kayan fasse éclater la vérité à tout prix. Sariman lui transmet toutes les preuves en même temps que sa missive, car elle est persuadée que le Protectorat et le Tensorat vont la faire passer pour une traîtresse. Et ça, elle veut le leur faire payer.



Dans les chapitres suivants, on découvre que l’incident en question s’est déroulé à l’Institut Rewar Teng des méthodes expérimentales : après que le reste du monde soit resté six jours sans nouvelles du lieu, des enquêteurs sont dépêchés sur place. Ils y découvrent des flots de sang, des cadavres humains et animaux à demi-dévorés, aucun survivant parmi les quarante-deux employés et aucun document. Le responsable du carnage est retrouvé aux alentours : c’est un hybride albinos raptor-naga (le but, hum, officiel de l’institut est de modifier les espèces du sud afin qu’elles résistent mieux à la gravité élevée du nord), qui a été tué par deux individus qui se trouvent dans des cavernes sous le site. Il s’agit du terroriste Machiniste le plus fameux du Protectorat, Sanao Akeha, ainsi que sa compagne, Rider. A part les guerres et le terrorisme, c’est l’incident le plus meurtrier frappant le Protectorat et le Tensorat depuis plusieurs décennies.



C’est Sariman qui va être chargée de l’enquête. On pense en haut-lieu qu’elle va se comporter comme un toutou bien obéissant et vite classer l’affaire vu qu’après seize ans à voir le résultat de ses remarquables investigations servir à booster la carrière d’autres, elle est enfin nommée enquêtrice principale sur cette affaire. Mais on se trompe lourdement. L’institut a fait l’objet de scandales et de rumeurs depuis sa fondation : personne ne croit à son but officiel, et on pense que l’étrange anomalie dans le Slack (la magie) qui se trouve à proximité sert pour des procédures expérimentales d’une tout autre nature que celles qui sont de notoriété publique. Les hautes sphères mettent des bâtons dans les roues à Sariman : transcriptions d’interrogatoires lourdement censurées, témoins qu’on lui interdit de contacter, etc. De plus, l’évasion de Rider et d’Akeha ne lui facilite pas la tâche. Elle comprend qu’elle n’est qu’une marionnette, voire un bouc émissaire (et lorsqu’on sait que s’intéresser de trop près à l’institut est dangereux, et peut vous mener tout droit aux mines, voire pire…), est fermement dissuadée de pousser certaines investigations plus loin au nom de la « sécurité nationale », mais, déterminée à faire éclater la vérité à tout prix, elle recourt à des méthodes illégales et finit même par rejoindre la rébellion. Car pour le Protectorat, la situation est claire : ce bain de sang est de la faute des terroristes Machinistes, qui ont été retrouvés sur les lieux et dont l’évasion les désigne comme coupables. Point.



Les différents points de vue épistolaires vont dès lors se relayer pour dévoiler peu à peu l’affaire, y compris parfois en revenant en arrière : par exemple, une transcription d’interrogatoire de Rider nous est montrée une première fois, et elle est lourdement censurée. Plus loin dans l’histoire, Sariman va voler la version complète de ladite transcription, ce qui fait que le lecteur va pouvoir prendre connaissance des parties manquantes. Au final, on se retrouve devant une conspiration gouvernementale pour cacher des expériences scientifiques interdites, un classique à la fois en SF et en littérature blanche, mais que nous n’avons pas vraiment l’habitude de voir en Fantasy. La morale du texte va d’ailleurs dans ce sens : si vous êtes assez intègre et déterminé, vous pouvez rester maître de votre destin malgré les efforts de l’État pour le contrôler.



Au passage, on recroise des personnages vus dans le premier diptyque, dont Mokoya, Akeha, Rider, Thennjay et Sonami. Cependant, c’est vraiment Sariman qui est ici au centre du récit, et il est probable que le personnage qui se dévoile à la toute fin soit le protagoniste de To ascend to godhood.



ANALYSE ET AVIS

Premier point à remarquer, la forme. Non pas tellement la structure épistolaire, mais la façon dont certains chapitres sont présentés. Premièrement, comme déjà évoqué, deux chapitres sont un double partiel (censuré / non censuré) l’un de l’autre. Et la partie censurée est en grande partie du non-texte, ce qui est tout de même bizarre dans un roman. Deuxièmement, dans le journal de Sariman, certaines descriptions sont un peu télégraphiques. Tout cela concourt à donner une impression pas très littéraire, et n’aide pas toujours à l’immersion, qui était pourtant le gros point fort des deux novellas précédentes.



On remarque d’ailleurs une très nette différence d’ambiance avec ces dernières : ici, le ton est extrêmement noir, et relève souvent du registre de l’horreur (monstres, massacres, expériences scientifiques secrètes, etc), alors que le diptyque inaugural était souvent moins noir, plus mélancolique qu’autre chose, et en tout cas laissant une grande impression de beauté au final. Ce n’est pas le cas ici, où c’est la laideur qui domine, principalement celle des actes commis par le gouvernement dans sa poursuite du pouvoir absolu, jusque sur la Réalité elle-même.



Il faut aussi dire que tout cela reste très prévisible, même si je croyais qu’une révélation était téléphonée alors qu’en fait… elle ne vient jamais 😀



Pour ma part, des trois textes du cycle Tensorate parus jusqu’ici, celui-ci reste celui que j’ai le moins apprécié, et d’assez loin. Ce n’est pas, à mon sens, un mauvais texte en lui-même (aux réserves exprimées plus haut près), mais il est en tout cas incontestable qu’il pâtit beaucoup de la comparaison avec ses deux prédécesseurs. Je vous conseille cependant très fortement de vous intéresser à The black tides of Heaven, texte inaugural du cycle et roman court magistral proposant, de plus, un univers sortant complètement des sentiers battus de la Big Commercial Fantasy ou du Steampunk à papa.



EN CONCLUSION

Troisième novella du cycle de Silkpunk Tensorate, The descent of monsters est un roman court épistolaire racontant, à titre posthume, les efforts d’un fonctionnaire pour faire éclater une vérité que le gouvernement veut absolument censurer à propos d’un massacre dans un institut de recherche (qui n’est pas du tout ce qu’il paraît être de prime abord). Sans être mauvais ou inintéressant, ce tome 3 pâtit d’une forme épistolaire un peu sèche, d’une ambiance nettement plus noire et surtout de la comparaison avec deux prédécesseurs assez largement supérieurs. Cela n’en fait cependant pas une mauvaise lecture pour autant, et le cycle reste vraiment très recommandable pour qui veut découvrir autre chose du Silkpunk que celui de Ken Liu, ou bien sortir des clichés de la Fantasy et du steampunk victorien.



Niveau d’anglais : aucune difficulté particulière.



Probabilité de traduction : la rumeur dit qu’un éditeur français s’intéresse au cycle, affaire à suivre…
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The Red Threads of Fortune

De retour dans cette série de novellas dans un univers de silk fantasy (de fantasy orientale) ! J'avais beaucoup la première lecture que j'avais effectuée, The Black Tides of heaven, et j'attendais d'être dans la bonne disposition pour lire The red threads of fortune ! Je conseille d'ailleurs de commencer avec The black tides of heaven, qui pose les premiers éléments de l'univers et commence à construire la psychologie des héros. Et me voilà avec un nouvel avis.



La première chose qui frappe en lisant ce court roman, c'est la capacité de l'auteur à faire d'une grande poésie dans son écriture. Cette dernière est très organique. Iel déploie en effet un vocabulaire très riche en matières de sensations et de perceptions, notamment au niveau des couleurs. Ce qui est très surprenant, puisque le récit est assez court. Mais JY Yang sait faire preuve d'efficacité et apporter une vraie dynamique lors des moments qui impliquent des combats. Les dialogues sont également bien écrits et très immersifs. L'ensemble s'équilibre assez bien avec des moments d'introspections de Mokoya, ce qui est un certain risque pour une novella, mais le pari est réussi.



Comme pour le précédent roman, il faut cependant s'habituer à l'usage du pronom "They" pour désigner certains personnages qui n'ont pas ou pas encore de genre attitré. En effet, pour rappel, les personnes de cet univers choisissent à certain âge, quand iels sont prêts.es, s'iels sont homme ou femme. Bon, c'est évidemment un peu moins confusant dans The black tides of heaven où Mokoya et son frère Akeha étaient tous deux désignés par du "They".



The red threads of fortune pose avec talent les pions de son histoire. On voit apparaître moult créatures impressionnantes : un raptor nommé Phoenix, des nagas (des sortes de reptiles ailés)... Avec un concept sous-jacent qui ne manque pas de piquant : Certaines de ses créatures son en effet des sortes d'incarnation ou de réincarnations de personnes décédées, en faisant des êtres auxquels les vivants peuvent être très attachés. Mokoya chasse d'ailleurs les nagas. On découvre également de nouveaux éléments autour de la magie, j'ai une fois de plus apprécié la façon dont son usage était mis en avant, très évocatrice une fois de plus et très originale.



L'auteur dévoile un peu plus son univers, qui continue à mêler des éléments fantasy à de la technologie axée steampunk. Il existe ainsi des communicateurs avec lesquels les protagonistes échangent à distance. Bataanar est d'ailleurs un refuge pour les machinistes, un groupuscule qui utilise beaucoup cette technologie, au grand dam du Tensorate. JY Yang maîtrise très bien l'association d'éléments a priori disparates, iel finit par créer un univers cohérent et harmonieux qui n'en finit pas de s'approfondir.



J'ai beaucoup apprécié les relations qui liaient les différents personnages. Les dynamiques familiales forment une partie importante du récit et lui donnent un vrai relief afin d'aborder ses problématiques avec lucidité. Le deuil et la perte des êtres proches est un thème important du roman, montrant comment le chagrin affecte les personnes qui ont perdu quelqu'un. C'est traité à travers, bien sûr, le personnage de Mokoya et le décès de sa fille. Mais un autre personnage a également perdu sa mère et est en conflit larvé face à son père.



Mais Mokoya n'est pas seule. Son frère Akeha est toujours présent, bien qu'un peu plus distant. De même, elle peut avoir le soutien indéfectible de son ancien mari. Mais c'est surtout sa rencontre avec Rider qui va lui lui permettre de se reconstruire. En ce sens, son don de prophétie fait écho, se fait miroir, de son état mental, permettant de mieux saisir les états d'âme d'une femme amère. D'une femme qui a préféré se transformer en un âme errante pour tenter d'endiguer la douleur et ne plus avoir à souffrir.



C'est donc une histoire forte. The red threads of fortune démontre que JY Yang est un conteur de talent. Attentif aux détails, avec un vrai don pour associer des éléments qui semblent mas assortis, son roman est une plongée réjouissante dans un univers dépaysant. Ses personnages, touchants et bien construits, sont animés par des motivations et les dynamiques qui les lient sont crédibles et apportent une touche d'humanité bienvenue.
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Tensorate, tome 3 : The Descent of Monsters

J'ai bien aimé ce troisième tome pour son originalité et son intrigue.



Encore une fois J.Y. Yang nous offre une novella franchement différente de ses prédécesseurs. Cette fois ci c'est une enquête que nous suivons mais uniquement vue à travers les rapports, lettres, journaux intimes et autres articles qui la concernent.



Une catastrophe à eu lieu dans le laboratoire reculé qui étudiait l'hybridation des monstres. Lorsque les autorités arrivent après une semaine ils découvrent que tout le personnel a été massacré et est mort depuis plusieurs jours. Les indices mène a un hybride géant que l'on découvre dans les profondeurs des sous terrains du laboratoire.

Cet hybride n'est pas mort il y a une semaine comme les autres mais très récemment. Tellement récemment que l'ont découvre ceux qui l'ont abattus, deux rebelles, blessés un peu plus loin sous terre.



Commence alors une enquête que le Tensorate voudrait rapide car les faits semblent clairs. Mais plus l'enquête avance plus le flou s'installe sur ce qu'il c'est réellement passé ...



J'ai trouvé cette narration vraiment intéressante et originale. Je l'ai même préféré au tome précédent qui m'avait un peu laissé de coté. En fait ce que j'ai adoré c'est ce coté puzzle dont on découvre les pièces au fur et à mesure. Au début on a l'impression que c'est simple mais plus les indices tombent plus on se demande dans quoi on a mit les pieds.



En fait le seul point qui change vraiment comparé aux précédents c'est le fait que finalement le narrateur principal ici est l'enquêteur du Tensorate qui refuse de juste donner la version officielle comme on lui ordonne tout du long et qui veut vraiment savoir ce qu'il c'est passé.

Et il est sacrément énervé. En fait la différence entre son ton quand il adresse une lettre officielle et celui quand il écrit une lettre à sa compagne est vraiment énorme, et ça m'a fait rigolé. Du coup on ne voit nos personnages principaux que de très loin, en rapporté, ce qui fait un peu bizarre.



Bien sur de nombreux thèmes sont abordés ici, le principal étant la question de la science et de jusqu’où on peut aller de façon éthique. Quelles sont les limites à s'imposer même dans un monde avec de la magie comme celui ci. On comprend que le but premier du laboratoire était de fabriquer des monstres capable d'utiliser la magie que l'ont aurait pu utiliser en temps de guerre.

Évidemment ce n'est pas le seul mais je ne peux pas trop vous parler du reste sans vous spoiler.



Au final j'ai trouvé cet épisode vraiment très intéressant, je l'ai lu d'une traite tellement je l'ai trouvé immersif.



16.5/20
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The ascent to godhood

Quatrième novella, nouvelle réussite.



Dans ce tome ci, nous avons un portrait très marquant du Protector Hekate, la mère des jumeaux qui étaient les protagonistes du premier tome, et qui est en outre en quelque sorte le maitre suprême de tout le pays dans lequel ils vivent.

Pendant 50 ans le Protector a régné, transformant le pays à son image, écrasant sans pitié ses détracteurs et toute forme de liberté. Mais tout n'a pas toujours été de cette façon.



On suit sa vie du point de vue de Lady Han qui l'a rencontré à l'époque ou elle n'était (presque) personne et qui a vu son ascension vers ce poste ou elle était limité considéré comme une déesse. C'est une sorte de confession en quelque sorte, celle ci se sent coupable et veut que le monde sache ce qu'il c'est réellement passé.



La particularité ici est que Lady Han est la seule à s'exprimer durant tout le récit. Des autres personnages on ne fait que deviner les interventions en lisant ses questions et ses réponses. (les seuls autres livres que j'ai lu avec ce style de narration étaient La Chute et L'étranger d'Albert Camus)



Cette forme de narration donne un coté bien plus intime et émotionnel à l'ensemble. On sent Lady Han très impliquée, et très motivée à nous raconter sa vie. Elle donne du sens à l'ensemble, elle a des grandes joies, des grandes déceptions.



Cette histoire étant linéaire du début à la fin et raconté de façon simple, c'est aussi sans doute la novella la plus accessible de toute la série pour l'instant.

Ce que j'apprécie particulièrement c'est la faculté de l'auteur a nous replonger dans la même ambiance tout en sortant des sentiers battus et nous offrant des texte tous très différents les uns des autres.



La vie de Lady Han n'a pas été de tout repos. Même si elle n'était personne, elle a vécu intimement tout les changements de ce dernier demi-siècle. Elle était la personne derrière celle qui a le pouvoir, son homme de main si on veut, son espionne, son poignard aussi.



Le gros intérêt de cette novella est de comprendre comment le Protector est devenu ce quelle est. Voir le dessous de la scène en gros, ses failles, ses questionnements que personne n'a jamais imaginé. Voir aussi les raisons de sa transformation et de son caractère. Jusqu'ici dans la série, les autres personnages ne faisaient que réagir à la figure d'autorité, jamais on ne s'était posé plus de question.



J'ai vraiment bien apprécié cette novella. Elle rejoint la première dans mon hall of fame de cette série. La première avait l'avantage de la découverte donc on pourrait presque dire que c'est ma préféré.

J'ai passé un excellent moment !



17/20


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The Black Tides of Heaven

J'ai trouvé cette novella vraiment très sympa, bien que le début ne soit pas facile à lire à cause de la façon dont l'auteur gère ses genres.



Nous suivons deux enfants, Makoya et Akena, qui sont les enfants de la dirigeante du monde appelée la Protectrice. Mais Makoya se met à développer un don de prophétie, alors que Akena est plus un.e guerrier.e magique. Les deux enfants voient à quel point leur mère est mauvaise, et tous les deux résistent du mieux qu'ils peuvent à ses machinations politiques. Lorsqu'un grand changement arrive, alors que Makoya décide de devenir une femme et de devenir la compagne du nouveau chef religieux qui s'oppose politiquement à sa mère, de son coté Akena se sent trahis et s’enfuit juste après avoir choisi le masculin.



Il se cache à l'autre bout du monde, et devient contrebandier. Il fini par entrer en contact avec les Machinistes qui sont un groupe de révolutionnaire qui veulent utiliser des machines pour contrebalancer le pouvoir magique en place et donner la technologie au peuple. Mais chaque pas qu'Akena fait l'éloigne de Makoya car se vie clandestine ne peux pas se rapprocher de la capitale ...



C'est simple en fait comme principe, dans ce monde les enfants naissent sans genre, et on s'adresse à eux au pluriel comme si ils étaient les 2 à la fois. le genre définitif se fait sous forme d'une opération qui "fixe" le genre dans le corps de la personne et peut se faire à tout age ou jamais suivant la personne, rien n'est obligatoire.



C'est un parti pris fort d'utiliser le pluriel pour le neutre, et j'avoue que je n'adhère pas à 100%. Non pas parce que je pense que ce n'est pas nécessaire de trouver un neutre, ça l'est, mais parce que j'ai trouvé que ça embrouillait la lecture. En effet dans ce livre nous suivons des jumeaux. Et donc avoir des "they" ou "their" à toutes les phrases fait qu'on passe son temps à se demander si la phrase désigne seulement le jumeau narrateur ou les 2 ! La plupart du temps c'est assez facile à deviner mais il n'empêche que j'ai du relire des fois des paragraphes plusieurs fois pour bien comprendre, du coup ça coupe de l'histoire et ce n'est pas du tout pratique. (sans parler qu'au tout début j'avais l'impression de suivre un schizophrène, vu que c'est en général dans ce genre de cas qu'on utilise le pluriel sur un personnage)



Mais heureusement je vous rassure ce problème disparait relativement vite et j'ai pu entrer dans le récit dans la seconde partie très rapidement.

Le début est doublement long à lire parce que j'ai trouvé aussi que le rythme était un peu lent, du coup il a eu un peu plus de mal à passer.



Revenons au reste. J'avoue qu'une fois ce passage difficile passé j'ai adoré. J'ai dévoré suite et la fin.



L'univers est vraiment super sympa, très visuel, on s'imagine presque comme dans un film. On rencontre des créatures magiques comme des Kirins ou des Nagas.

La magie est utilisée limite comme une technologie, par les Tensors qui sont les magiciens. On s'en sert entre autre pour faire avancer des chariots sans chevaux ou pour se battre ...

Donc en fait avoir accès à la magie rend riche par la facilité de faire les choses comparé à ceux qui ne l'ont pas, car la technologie n'existe pas. Ou pas encore en fait vu que c'est justement le but des Machinistes, de développer toutes sortes de techniques interdites pour faciliter la vie des humains normaux.



Un autre thème important du livre est le coté destinée contre libre arbitre. Makoya voit le futur, mais ce futur peut-il vraiment être changé ou pas? Tout est-il écrit à l'avance? La question se pose à plusieurs reprises au cours du récit et je trouve qu'elle est bien gérée.



En fait nous suivons la vie des jumeaux à travers différentes phases importantes de leur vie, on les voit évoluer petit à petit dans leur vie commune puis individuelle.

J'ai trouvé que ça permettait vraiment de s'attacher aux personnages tout en ne prenant pas trop de temps pour nous raconter en détail l'intégralité de leur vie. Le texte est court mais suffisamment long quand même pour donner une histoire et surtout des personnages de qualité.



Franchement la fin est surprenante, mais quand on y réfléchi tout à fait dans l'ambiance du reste de la série. Et du coup je suis vraiment super satisfaite de la façon dont les choses évoluent.

J'ai trouvé que ce texte était original, plein de thèmes intéressants et du coup j'ai vraiment hâte de lire les autres texte de l'auteur, à commencer par The Red Threads of Fortune qui est déjà dans ma PAL et que je lirais bientôt !



17/20
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The Red Threads of Fortune

Si il est situé dans le même monde enchanteur que la première Novella et que j'apprécie toujours autant, j'avoue que j'ai quand même été un peu moins investie émotionnellement parlant dans celle ci en comparaison.



Si il a été dit que les deux tomes de cette série peuvent se lire dans n'importe quel ordre, je déconseille quand même de lire celui ci en premier. Premièrement parce qu'il spoil la fin du précédent, et en plus parce qu'il est difficile de vraiment se rendre compte de la situation du personnage principal si on ne connait pas son passé, vu qu'il est juste esquissé ici.



Dans ce tome ci, nous suivons l'autre jumelle, Mokoya. Suite aux événements du tome précédent, elle a décidé de changer de vie et la voici donc dans une équipe de chasse au Nagas. Elle traque les énormes bêtes qui sont originaires d'un autre continent mais qui s'égarent de temps en temps sur le leur à cause de tempêtes qui leurs font perdre leur chemin.

Elle est toujours blessée mentalement de ce qui c'est passé et utilise cette traque sauvage pour se changer les idées, bien que les personnes qui lui sont attachées soient sceptiques quand à la méthode et aient peur qu'elle finisse par vraiment se perdre.



Mais un jour une rumeur d'un Naga bien plus grand que la normale leur parvient, celui aurait attaqué une ville qui sert secrètement de bastion à la résistance. C'est en recherchant la bête que Nakoya fait la rencontre de Rider, une jeune personne (sans genre) qui a réussi à contrôler un Naga qu'il utilise comme monture.

Et voila les deux personnages en route pour la ville en question pour essayer de trouver et tuer le Naga géant avant que les troupes de l'impératrice prennent le pouvoir sur place sous prétexte de ramener l'ordre ...



Makoya a perdu son don de prophétie suite à la blessure. A la place de voir le futur, elle ne voit plus que le passé qu'elle aimerais pourtant oublier. C'est un personnage brisé que nous suivons, elle ne tient plus que grâce à sa fidèle monture Phoenix (un raptor, et oui, et oui, ça a de la classe) qui l'accompagne partout.

Cette histoire est l'histoire de Makoya et de son chagrin et de ce qu'elle fait pour faire enfin son deuil. On retrouve bien sur en passant les personnages du premier mais ils n'ont qu'un rôle secondaire comme Makoya dans le premier.



En dehors du développement du personnage de Makoya grâce à Rider, il y a plein de thèmes intéressant qui apparaissent ici.

Notamment concernant la magie. On découvre que si la façon de faire du Tensorate est très efficace en fait elle est quand même limitée sur certains sujets. Notamment Rider peut se téléporter grâce à cette autre façon d'envisager la magie.

On a aussi tout un passage qui chamboule totalement les idées reçues qu'on avait sur le don de prophétie de Makoya et comment celui ci marchait. Et j'ai trouvé ça vraiment très bien trouvé et intelligent.



Cette histoire se passe sur un temps bien plus court que la première et du coup en globalité il s'y passe bien moins de choses. Ajouté au fait qu'on n'a plus de ce plaisir de la découverte de ce monde vaste et magique. Je pense que sans doute pour ça que ce tome m'a moins touché que le précédent alors même qu'il traite de thèmes plus émotionnels.



J'ai néanmoins vraiment apprécié ma lecture, et je continue à recommander cette série à tous les fans de fantasy un peu originale, elle est vraiment très bien faite.



16.5/20
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The Black Tides of Heaven

On est évidemment très loin [...] de nos repères occidentaux et c’est l’un des points forts de cette série, qui joue au passage sur de nombreuses questions sensibles et elles aussi de plus en plus présentes dans les littératures SFF depuis quelques années maintenant.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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