Et la charrette s’enfonça dans Dadiche. On apercevait ici et là des Chasch Bleus dans leurs jardins en train de tailler des arbres, de déplacer des auges de pierre, de déambuler paisiblement à l’ombre de leurs villas. De temps à autre, l’arôme d’un verger ou d’un bassin, parvenait aux narines de Reith : des effluves aigrelets, irritants, épicés, des émanations âcres d’ambre brûlé, des exhalaisons sirupeuses de musc, de fermentations anormales d’une troublante ambiguïté : ces parfums étaient-ils répugnants ou exquis ?