Je ne suis pas loin de pensée comme l’auteur que le roman policier prend ses sources dès l’apparition du genre fictionnelle qu’est le roman au 19e. Pour moi les grands romans naturalistes sont des polars en puissance, des romans noirs et sociétaux. Même certaines œuvres romantiques jouent elle aussi sur la thématique du crime impuni, de l’erreur judiciaire et de la vengeance.
Ici Le roman policier est ici décrit et interrogé en référence à la tradition française, à travers son histoire, ses structures et trois expériences de création : Simenon, Leroux, Japrisot.
Le livre se présente en trois grands actes, un peu comme une tragédie grecque.
Livre I : unité d'une histoire. Naissance d'un genre. Roman judiciaire contre roman artiste. L'émergence du moderne. La loi du genre. Livre II : duplicité d'une forme. Le système des personnages. Le jeu avec le code. L'écriture du soupçon. De l'énigme au secret. Livre III : trois utopies et un complexe. L'utopie de Rouletabille. L'utopie de Maigret. L'utopie chez Japrisot. Le genre où Oedipe est roi.
Mais, bon la théorie c’est bien beau, le mieux c’est sans doute le plaisir que nous apporte cette littérature en nous faisant explorer le monde, en nous en montrant ses failles, ses injustices et ses contradictions. D’ailleurs en parlant de contradiction, j’ai plutôt l’habitude de dire…les littératures policières tellement le genre est divers et varié. Alors vive le polar et que vivent les littératures policières qui sont aujourd’hui les littératures les plus inventives, imaginative et vivantes qu’il soit et surtout le plus représentatives de notre monde. Un regard à la fois sociologique et intimes sur ce qui nous entoure.
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