Jacques Gandouin

Biographie :

Grand commis de l'État dans différentes administrations.

Administrateur civil à l'administration centrale du ministère de l'Intérieur depuis 1946, il est d'abord secrétaire adjoint de l'administration départementale et communale. Nommé sous-préfet hors cadre, chef de cabinet du haut commissaire de France en Indochine, chargé des fonctions de secrétaire général du gouvernement en 1947, il est sous-préfet de Rethel de 1949 à 1950 puis chef de cabinet du président de l'assemblée de l'Union française de 1950 à 1955.

Sous-préfet de première classe hors-cadre depuis 1952, sous-préfet de première classe depuis 1955.

Directeur-adjoint de cabinet du préfet de police (1956-1958), puis du préfet de la Seine (1958), il est sous-préfet de Rambouillet en 1958.

Directeur à l'administration centrale du ministère de l'Intérieur, direction des « Écoles et techniques de la police nationale », de 1968 à 1970.

Il est préfet de la Nièvre de juillet 1970 à mai 1974. En qualité de préfet, il côtoie François Mitterrand, à l'époque président du conseil général de la Nièvre.

Nommé préfet de la Sarthe le 1er juin 1974, il est suspendu le 5 avril 1975 par le ministre de l’intérieur de l’époque, Michel Poniatowski, dans des circonstances qui sont restées célèbres : cherchant à raisonner un preneur d'otages, Jacques Gandouin s'écria : « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! ». Ces mots furent fatals à sa carrière préfectorale, il fut suspendu pour « attitude non conforme à celle que l'on attend d'un haut fonctionnaire ».

Commissaire général (1976) puis conseilleur pour les affaires européennes de la société d'encouragement des métiers de l'art (SEMA).

Préfet hors-cadre depuis 1982, il est admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1986

Le 10 octobre 1984, le président de la République François Mitterrand lui confia une mission sur une réforme globale du protocole, dont la législation, datant de 1907, avait été amendée en 1908, 1912, 1926 et 1944, et finalement révisée en 1958 à la demande du Général de Gaulle lors de la constitution de la Ve République. Le rapport, remis au Président en juillet 1985, donne naissance au décret n.° 89-655 du 13 septembre 19891 relatif aux cérémonies publiques, préséances, honneurs civils et militaires. Le décret défini entre autres l'Ordre de préséance en France.