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3.78/5 (sur 61 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Liège , le 13/05/1936
Mort(e) à : Liège , le 19/07/2008
Biographie :

C'est sous le nom de Jacques Delmotte qu'est né le 29 mai 1936 à Liège, ville qu'il ne quittera pas, le futur Jacques Izoard. Professeur de lettres, il publie à 26 ans son premier recueil, Ce manteau de pauvreté, sous le pseudonyme auquel il restera fidèle. Dès lors, il écrit régulièrement d'étranges poèmes, qui allient la description minutieuse d'une réalité quotidienne et familière et les tourments d'un esprit et d'un corps passionnés, parfois même violents, mais aussi doucement blasés. "La folie t'aime à la folie", se disait-il à lui-même.

Source : http://www.ladifference.fr
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Hommage d'E. Savitzkaya à Jacques Izoard


Citations et extraits (191) Voir plus Ajouter une citation
Jacques Izoard
Cette ville, cette absence,
ensemble des mouvements
dont les toits gardent les plans,
gardent l’étroitesse pliée,
le coude qui change
la position prise
par la colline, le nuage.
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Jacques Izoard
Langue


La langue touche le palais, touche
les dents. Touche le seuil des petits mots
qui vivent partout dans la bouche. La langue
touche la bouche elle-même. Et ce ne
sont que minuscules coups de boutoir,
touchers légers. Effleurements plutôt,
rétractations ou avancées. Le bain d'huile
parfait enveloppe l'organe charnu, le rend
à ton sommeil de poulpe inerte. Mais
les muscles veillent, qui palpitent. Muscles
des sifflements et des chuintements.
La langue grossit de colère ou de volupté.
La sève la fend. Les mots l'enrobent
de feuilles de papier d'argent. La langue
invente elle-même le langage de nos amis.
Écoutons-la. Par un soir d'automne,
la langue naine des fées happe libellules
et liserons. Mais l'hivoire approche de l'iver
l'engourdit….
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Jacques Izoard
Ne va pas chercher ailleurs
les petits séismes quotidiens.
C'est en toi qu'ils frémissent
avec de minuscules soubresauts
Vifs tourbillons! Remous infinis!
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Ne lie pas les lilas
Laisse le parfum t'envahir.
Et la main n'effleure
qu'un frémissement léger.
Rien n'ose trembler.
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Jacques Izoard
Tout se taira, tout
se fera silence embué.
Le hasard, quelque part,
mettra son chapeau d’âne
pour un dernier adieu.
Pour nous qui vivions
mourront les mouches.


Après tes dits et tes proverbes,
tes lunes, tes lubies, tes rêves,
ta voix nue surgira
comme une mer qui gronde
au plus profond des fonds.


Vie ne veut pas dire
que vivre est absence.
Mais si vie exige
des brassées de fleurs,
et que fleurs disparaissent,
tu peux partir.


De ton enfance au gré des voyages,
de tes rixes, de tes trépas minimes,
de l’oubli de toi-même,
il te restera le bleu
dont on fait les poèmes….

Extraits Le bleu et la poussière
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Jacques Izoard
…De ton enfance,…
il te restera le bleu
dont on fait les poèmes….

Ensuite viendra le temps
que la nuit engloutit.
Viendra la rose noire
dans l’alerte du vent.
La fièvre qui s’apaise
te laissera inanimé
respirant à l’accalmie.

Viendront les brumes tranquilles
au fil des marais et des lacs.
Sifflera l’eau volée
par-dessus les moulins.
Ténèbres chuchoteront.
L’écho invisible ameutera
l’indicible écho.

Avions-nous promis
d’être nuage ou rêve ?
Non, nous vivions nus,
sans nous soucier des autres.
Et nous faisions semblant
de croire à la mélancolie.

Extraits Le bleu et la poussière

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Jacques Izoard
Que toucher dans le jour?
Des passants pressés, des rêveurs
ou des ombres sur le pavé ?
On ne sait trop qui nous frôle.
D'anciens marcheurs volatilisés
ou des fées très légères ...
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Qui ne dit mot consent,
suit la main vers le corps,
touche le coq bavard,
qui, dès que le jour pointe,
est, dans ma langue,
sac de plumes,
vampire au nom noir.
Se tait la jambe.
L'œil droit, l'œil gauche
ne font qu'un seul regard.

p.105
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Racines. Racines. Racines…


Racines. Racines. Racines.
Inextricables langues
que la terre tient,
que la terre arrache
à l’envers du ciel,
je vous montrerai
la lumière, la lumière !
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Écrire sans respirer :
deux chevaux sur les épaules.
Écrire sans bouger :
sur le verre ou le papier,
une haleine d'amandiers, de fille
efface ma paume.
Et si j'écris sans écrire,
les liens du lin m'étranglent,
et le rêveur ivre attise
un feu de nerfs ou d'osiers.
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