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EAN : 9782729117139
155 pages
Editions de La Différence (17/01/2008)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Qui souffle sur la paume !
L’haleine rêve de roses
et nul ne caresse l’eau
qui coule à travers corps
pour mieux irriguer les poèmes.
Invisible haleine sans mots !
Tout dire sans rien dire !

Ton fragile regard en mon regard.
Et l’aérienne existence
proche du vent, de la clarté !
Ne ferme pas les paupières.
Poussière d’or : un seul reflet.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est par le recueil Lieux épars (publié en 2008) que j'aborde l'oeuvre poétique de Jacques Izoard, oeuvre remarquable débutée par l'édition de Ce manteau de pauvreté, c'était en... 1962.

Tous les textes de Lieux épars sont de forme courte, composés pour la plupart de cinq ou six vers, répartis dans plusieurs chapitres. Ce sont des poèmes qui peuvent paraître dans une première lecture étranges, assez déconcertants sur le sens. Ils allient tous une description minutieuse, attentive d'une réalité quotidienne, familière mais aussi des interrogations d'un esprit et d'un corps comme confrontés l'un à l'autre.

" Ne me tire pas de l'eau, oiseau.
Ne me cloue pas le bec, bavard.
Ne me crève pas les yeux, sorcier.
Ne m'oublie plus jamais, ami.
Ne coupe les roses que roses.
Ne fais l'enfant que pour aimer."

En filigrane, on sent chez Jacques Izoard une constante mise en évidence de l'acte même d'écrire qui va jusqu'à la réception du poème, comme un va-et-vient entre l'origine, le processus de création et le regard, le ressenti porté sur le poème fini.

L'écriture du poète belge se fait tantôt incisive, douce, sentimentale, charnelle mais elle s'impose toujours dans un élan de liberté et de bienveillance. Il n'y a rien dans son écriture de la pose poétique, de l'affectation, de la convenance.

La passion des mots, le jeu avec les sonorités, une teinte de surréalisme agrémentée d'ironie et de discrétion, de simplicité, la poésie de Jacques Izoard est un peu tout cela.

" L'enfance est loin de l'enfance
et l'on a beau courir, sauter,
toute ombre est passagère !
Avec les noix, les baies, les herbes
et ce ruisseau très froid
qui me prend les mains…".**


(*) extrait de « N'importe quoi » - p.133
(**) extrait de « Enfance » - p.67
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation

Ne lie pas les lilas
Laisse le parfum t'envahir.
Et la main n'effleure
qu'un frémissement léger.
Rien n'ose trembler.
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La langue a besoin de la voix…


La langue a besoin de la voix
pour se maintenir en vie,
pour mieux lécher le poème
qui ne cesse de s’évanouir.
M’appartiens-tu, langue
qui ne peut se toucher elle-même ?
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Nul rêve n’est plus fragile…


Nul rêve n’est plus fragile
que celui qui accapare
la voûte étoilée,
que celui qui évoque
l’enfance à même la nuit.
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N’aurions-nous plus besoin de roses..


N’aurions-nous plus besoin de roses
pour dissoudre en nous la poussière ?
Ne ferions-nous pas fi
de nos battements de cœur ?
N’ignorons plus les nuages
posés à même la peau.
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Faudrait-il trembler …


Faudrait-il trembler avec les herbes
et faire bonheur de tout souffle ?
Tenez-vous-le pour dit, le cœur,
toujours vif, bat dans le coquelicot.
Et l’œil rouge nous aveugle.
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Hommage d'E. Savitzkaya à Jacques Izoard
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