Citations de Jacques de Coulon (166)
Ah ! vienne vite le Printemps,
Et son clair soleil qui caresse,
Et ses doux oiseaux caquetants !
Refleurisse l'enchanteresse,
Gloire des jardins et des champs
Que l'âpre hiver tient en détresse !
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouverons dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?
Les yeux fermés, je m'offrais au soleil, dieu du feu.
Je sens vibrer en moi toutes les passions.
Nos cœur que tu connais sont remplis de rayon !
Le chat ouvrit les yeux,
Le soleil y entra.
Le chat ferma les yeux,
Le soleil y resta.
Voilà pourquoi le soir,
Quand le chat se réveille,
J'aperçois dans le noir
Deux morceaux de soleil.
J'ai fait la magique étude
Du bonheur qu'aucun n'élude.
Petit Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était a la grande ourse,
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain !
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant :
Que fut ton plus beau jour ? fit sa voix d'or vivant.
Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses.
La personnalité s'épanouit en intégrant son passé, en enrichissant son présent de multiples identités et en suivant des idéaux pour forger le futur.
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue...et donc je me souviens !
Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J'ai perdu ma vie.
Ah ! Que le temps vienne
Où les cœurs s'éprennent.
Je me suis dit : laisse,
Et qu'on ne te voie :
Est ans la promesse
De plus hautes joies.
Que rien ne t'arrête,
Auguste retraite.
J'ai tant fait patience
Qu'à jamais j'oublie ;
Craintes et souffrances
Aux cieux sont parties.
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà-les éthers,
Par-delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaîment l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Enfin, ô bonheur, ô raison, j'écarterai du ciel l'azur, qui
est du noir, et je vécus, étincelle d'or de la lumière nature.
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme nerveuse appareille
Pour un ciel lointain.
Vis et laisse au feu
L'obscure infortune.
Envole toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure est divine liqueur,
Le feu clair qui rempli les espaces limpides.
Le poète compare aussi notre esprit à un ciel chargés de nuages avant l'orage, l'atmosphère est lourde.