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Critiques de Jan Weiss (14)
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La Maison aux mille étages

J’aime de temps en temps lire un bon roman d’anticipation dystopique. Ce livre m’avait attiré avec son titre et son bandeau rouge accrocheurs. Le fait qu’il ait été redécouvert et réédité après tant d’années, vu qu’il avait été écrit en 1929, m’avait incité aussi à me le procurer.



Le début du livre était prometteur. Un homme ouvre les yeux dans un lieu qui lui est totalement inconnu et effrayant. Il voudrait s’en échapper mais comment faire ? Dans ce lieu, il n’y a que deux chemins possibles, descendre ou monter… des escaliers, encore des escaliers, pas de fenêtre, pas de porte, des paliers déserts entre deux étages…

« Il montait, montait obstinément, sans répit. Et, de nouveau, les étages se succédaient, sans fin, sans espoir. -Ce colosse monte-t-il jusqu’au ciel ? »



Qui est donc cet homme qui vit ce cauchemar ? En fait, il se demande lui-même qui il est, quel est son nom, et ce qu’il fait là, dans ce lieu sordide… Puis il découvre dans la poche de sa veste un petit carnet qu’il commence à feuilleter, où sont inscrites quelques phrases qui ressemblent à de curieuses missions à accomplir : -pénétrer dans des régions emmurées, déterminer qui est un certain Ohisver Muller, qui serait bienfaiteur de l’humanité, une divinité ou son contraire, un faux dieu…et pourquoi se cache-t-il aux yeux du monde…



Et puis du petit carnet de cet homme amnésique s’échappent des coupures de journaux et aussi une lettre scellée à l’adresse d’un certain Petr Brok.

De ce fait, l’homme sans mémoire se demande avec étonnement s’il ne serait pas lui-même un détective… Et il va se lancer dans une enquête semée d’embuches, une enquête qui s’annonce complexe et effrayante.



Quelle est cette bâtisse inquiétante, cette « Maison aux mille étages » ? Qui l’a conçue ? Qui y habite ? Comment y vit-on ? se demande-t-il…

L’homme, Petr Brok, va y découvrir la présence d’un vieillard aveugle, enfermé dans une pièce où il croupit en tant que prisonnier depuis des années. Sur chaque paume de ses mains un numéro est marqué au fer rouge. Il est l’un des ouvriers qui ont érigé Mullertown, cette maudite cité aux mille étages. Ce vieillard -qui n’a pourtant que trente ans- va en quelques mots décrire quel personnage immonde est cet Ohisver Muller…



Le héros, Petr Brok, grâce à son invisibilité, va réussir à pénétrer dans des lieux jusque-là tenus secrets, dans les coulisses de Mullertown. Il y découvre une humanité réduite à l’état d’esclavage, enfermée dans un univers sous contrôle, créé et dirigé par un tyran. En justicier, Petr Brok va défier, provoquer, et démasquer Muller, pour mettre fin aux agissements de ce dictateur tortionnaire.



Comme je le mentionnais au début de ma critique, le début de ce livre me semblait prometteur… mais plus j’avançais dans cette lecture et moins il me transportait…

Contrairement à ce que vantent la 4e de couv. et le bandeau rouge qui ceint le livre, « La maison aux mille étages » ne mérite pas à mon sens d’être qualifié de chef-d’œuvre ! Rien à voir avec les excellents ouvrages dystopiques que sont « Le meilleur des mondes » d’Huxley, ou « 1984 » d’Orwell, pour ne citer qu’eux !

Avançant dans le livre, j’avais l’impression de voir défiler devant moi les images d’un pauvre film de série B !



Ce livre aurait certainement pu être intéressant s’il avait été traité différemment. Il n’est pas suffisant d’y insérer et de mélanger les exploits d’un homme-invisible, passe-muraille, dans une tour de Babel, avec des voyages cosmiques vers des étoiles, des lilliputiens, des esclaves qui se révoltent et des personnages autocrates et sanguinaires pour en faire un bon livre d’anticipation digne d’intérêt ! C’est trop touffu et confus, ça part dans tous les sens, ce qui fait que le récit perd en force et en qualité ! J’ai trouvé aussi que la quête de Brok pour trouver Muller est trop longue, rocambolesque, et au final, tombe dans une caricature assez ridicule.



J’ai été plusieurs fois tenté de refermer ce livre avant de le terminer. Trop de qualificatifs, des phrases interrogatives incessantes, trop d’actions répétitives, trop de phrases naïves et infantiles du genre : « Le plafond est blanc comme du sucre et ta langue en goûte directement la douceur ». « Au plafond pend une ampoule laiteuse, on dirait un bouton de nénuphar qui sommeille. » !!! Et encore, un article sur comment torturer des fleurs … etc.

Ces visions, qui semblent relever d’un surréalisme naissant, sont aujourd‘hui bien kitsch !



Si, comme il est écrit dans une préface ancienne de ce roman, -l’intention de l’auteur était de nous montrer des aspects inquiétants et tourmentants de la situation de l’homme contemporain et de la médiocrité humaine, personnellement je trouve que son écriture est mal orientée, et sa portée bien insuffisante. J’aurais voulu y voir un cri de l’humanité désespéré ! Arrivé au bout du livre, le résultat n’est pas à cette hauteur du tout !



Petr Brok, à la fin du livre, se réveille. Il sort d’une léthargie typhique.

« Dans l’espace d’un éclair, il se souvint de lui-même, de son passé, de son nom… ».

Le constat final est que tout ce récit n’était pas réellement vécu par le héros. Tout cela n’était qu’un mauvais rêve de sa part !

L’auteur, Jan Weiss (1892-1972) a été soldat pendant la Première Guerre mondiale et a été interné dans un camp de prisonniers dans une baraque en pleine épidémie de fièvre typhoïde. Ainsi, « La maison aux mille étages » représenterait la vision de rêve fiévreux du soldat qu’il a été, qui luttait contre la mort, ayant contracté la maladie.



Ce mélange de pauvre dystopie et d’un rêve fiévreux n’est guère passionnant.

Le seul intérêt qu’on puisse trouver à ce livre, c’est d’être en quelque sorte un précurseur de la SF !

Ce roman de Jan Weiss, écrit en 1929 en Tchécoslovaquie, a mal vieilli.

Contrairement à lui, un autre auteur tchèque, de la même génération, Karel Čapek (1890-1938), a écrit quelques années après, un roman entre science-fiction et politique-fiction, « La guerre des salamandres », qui dans le genre dystopique reste absolument moderne dans son propos et dans sa forme, en plus de faire preuve de certains talents visionnaires ! Ce livre-là est une véritable satire féroce du comportement humain par l’homme, et il conserve, lui, une extraordinaire modernité.



Pour moi, ce livre de Jan Weiss gagnerait beaucoup à être épuré et modernisé, en étant transposé en roman graphique. Cela lui procurerait un meilleur avenir dans les bibliothèques !

Je ne peux donc que noter très faiblement cette « Maison aux mille étages » avec un 2 et demi/5.

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La Maison aux mille étages

💥Mois de l’Imaginaire💥



⭐️Chronique⭐️

La maison aux mille étages

Jan Weiss



« Qu’est-ce qui se cache derrière? »



Des portes, des étages, des hommes. Il se cache des tas de choses dans La Maison aux Mille Étages. Des miroirs, des couloirs sans fin, des hommes meurtris. Une tour monstre de cauchemars, ça vous tente? Mullerdôme est un lieu de tous les dangers, de toutes les possibilités, de toutes les horreurs. Même en ayant le don d’invisibilité, l’expérience en ces lieux, est traumatisante. Mais le plus surprenant, c’est la perception visionnaire de l’écrivain Jan Weiss. C’est ce qui rend cette lecture troublante. C’est presque incroyable qu’il ait pu ressentir avec autant d’acuité, les dérives à venir…Qu’il ait pu deviner l’extrême, l’autoritarisme, l’abomination…Peut-être que sa propre captivité a forgé sa sensibilité et son imagination, le menant à réfléchir et créer pour son lectorat, un bâtiment hors-norme, où toutes les violences seraient elles aussi, enfermées et purulentes…J’ai été soufflée rien que pour cela, du pouvoir prescient de son histoire et de l’ambiance anxiogène de cette Maison aux mille étages…



« -C’est vous tous qui êtes fous! Je le jure! J’en mets mes cinquante mille étoiles en jeu! »



C’est certain que c’est un pari fou, de vouloir mêler les étoiles, les princesses, les détectives et le totalitarisme. Pour autant ça ne manque pas de reliefs et ni de poussières. Et comme ils en font de la poudre aux yeux, c’est encore plus…EFFRAYANT...C’est l’enfermement omniprésent qui rend le voyage oppressant, pour les lecteur.ice.s avides d’imaginaires...Reste à déterminer ce qu’il reste à sauver, quand le Maître des lieux décide de tout détruire, que ce soit le désir, les rêves, l’amour, la jeunesse, le soleil…L’Univers est vaste, mais rempli de mensonges écœurants. Vers quoi va-t-on se tourner, du coup?!? La révolution monte, mais il manque l’élan, la vitalité, l’énergie…La révolution est grise, et il n’y a qu’un être invisible pour lutter contre l’obscur…C’est peu. Très peu. Puisque ils ont volé le ciel et ses richesses, comment on fait pour rêver encore, à la liberté?



VOUS AVEZ PEUR DE VOYAGER VERS LES ÉTOILES? 

Vous n’en avez pas les moyens?



Ce roman a été écrit en 1929, réédité cette année, et je me suis fait un plaisir de le lire en ce Mois spécial de l’Imaginaire. Le genre est plein de pépites à dénicher, et bien que je reste un peu mitigée par la conclusion, je pense que c’est une histoire qui ne manque pas d’intérêt, de dynamiques et d’originalité! Je n’aurai voulu pour rien au monde, être une pensionnaire de La Maison aux mille étages, mais je me demande si vous, vous allez avoir le courage de pousser ses portes? Sensations fortes garanties…
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La Maison aux mille étages

Les éditions Hachette ont développé une nouvelle collection dédiée à l'imaginaire avec des textes d'aujourd'hui et des textes plus anciens (comme le Frankenstein de Mary Shelley et celui-ci). Je remercie donc la maison d'édition ainsi que le site Babelio pour leur Masse Critique, parce que c'est une très belle découverte, il frôle le coup de coeur, mais le texte est incroyable, percutant, c'est clairement un roman qui sort du lot, soit on va apprécier l'expérience, soit c'est un grand non.



Ce qui m'a laissé pantoise, c'est le côté « anticipation », nous sommes dans un roman paru en 1929 et pourtant, le texte a des scènes qui font penser à la société de consommation ou à ce qui s'est passé en 39-45 dans les camps de concentration et d'extermination. Je sais que l'auteur a été détenu dans un camp de travail en Sibérie, qu'il y a contracté la fièvre typhoïde et qu'il aura subi de grosses hallucinations, mais certaines scènes, certains sujets et la manière dont ils sont abordés donnent comme un tapis déroulant les années 30 à aujourd'hui. C'est à la fois déroutant, curieux et terrifiant.



Le texte est au carrefour de la science-fiction et du surréalisme, un courant dont l'auteur se sentait très proche. Ce qui donne au récit une saveur très particulière, il y a toutes ces réflexions sur l'humain et la société qui permet de classer l'oeuvre dans de l'anticipation et de la dystopie et par instant, il y a ces scènes de rêves et de cauchemars, ces enchaînements improbables, ce côté rocambolesque qui fait pencher la balance dans le surréalisme. Si personnellement, le mélange des deux rend le récit passionnant, je peux parfaitement comprendre qu'il déplaise.



J'ai beaucoup aimé suivre ce personnage invisible nommé Petr Brok qui se réveille amnésique et qui va devoir reconstituer son passé, comprendre son rôle et survivre dans cet enfer qu'est la maison aux mille étages. J'ai adoré lire ses aventures, j'aime aussi le fait qu'il soit l'un des rares personnages à être doté d'un grand sens de l'empathie, d'une humanité certaine, à contre-courant de tous les autres personnages rencontrés – ou presque, puisque la princesse Tamara et quelques révolutionnaires sortent du lot.



Clairement, le récit aborde tant de thématiques, s'aventure dans tant de questionnements que l'histoire est très agréable à suivre avec une intrigue très simple, mais elle permet de se concentrer davantage sur les thèmes exploités. Il y a les conditions de travail, la place des femmes et les violences qu'elles subissent, le culte de la personnalité, le fanatisme religieux, la surconsommation, l'exploitation des terres et de l'espace, le pouvoir et l'argent, les tueries de masses, les vices et les addictions en tout genre, cela va du plus absurde au plus inquiétant.



J'ai adoré découvrir le travail de l'auteur sur tous ces sujets, certes nous sommes dans un roman de 1929, il ne faudra pas s'attendre à un travail aussi poussé qu'un auteur contemporain, mais je salue la prouesse de l'époque, la plume est très chouette à lire et elle est clairement datée années 20-années 30 sans que cela soit pour autant indigeste. Franchement, les chapitres sont courts et addictifs, le résultat paraît aussi invraisemblable que réaliste, c'est un peu du vécu de l'auteur et de l'imaginaire, l'aspect esthétique est tout aussi soigné avec l'effet métallisé rosé sur la couverture ou les dessins / typographies des enseignes de magasin croisés. C'est sincèrement un livre audacieux pour son époque.



Ce n'est pas parfait non plus, comme je l'ai dit, il y a un aspect loufoque qui peut déplaire, un côté daté dans l'écriture qui peut refroidir, une intrigue très simple et des personnages qui peuvent paraître peu travaillés pour notre regard de contemporain – sans oublier la fin qui m'a amusé, c'est une fin en format « chute de nouvelle », avec un twist qui est typique de ces décennies. Donc oui, il y a des couacs et des légèretés, des incohérences, des thématiques présentes mais pas exploitées à 100 %, cependant, je salue la performance pour l'époque, les thèmes présents, l'aspect anticipation et le héros très attachant. J'ai passé un très bon moment avec !
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La Maison aux mille étages

La maison aux mille étages est le premier livre que je lis de la nouvelle collection dédiée à l’Imaginaire chez Hachette, le Rayon Imaginaire.



La maison aux mille étages est également un sacré casse-tête. Evidemment, avec 1 000 étages, ça rend le repérage un peu complexe dans l’espace. Le schmilblick se corse quand, par des moyens très théâtraux, les étages s’avèrent être des rues. Une multitude de rues qui dessinent une ville à grande échelle, et qui vont même au-delà puisqu’il est question d’univers et de planètes. Plus on monte dans les étages, plus la population s’appauvrit. Plus on descend, plus c’est clinquant. C’est certes labyrinthique, mais on s’amuse un peu à parcourir ces endroits, d’autant que c’est très visuel. La mise en page très graphique permet de rendre vivants ces lieux, à coups de réclames, enseignes et messages muraux retranscrits dans leur forme visuelle. C’est d’abord un roman qui se regarde, avec une mise en scène malgré tout très théâtrale.



Sur le fond, de quoi parle ce roman ? Ah, ça se corse encore plus. Et je regrette, d’ailleurs, que le texte n’ait pas été accompagné d’un petit appareil critique, ne serait-ce qu’une postface, comme sa précédente édition.

Car la maison aux mille étages est un texte assez cryptique, aussi ne dessinerai-je ici que ce que j'ai pu en comprendre/interpréter.

Cette maison est un huis-clos dirigé par un dictateur en puissance, qui a fait de sa création un univers totalitaire. On a donc des échos à des luttes sociales, des révoltes populaires, des résistances plus musclées, mais aussi à des répressions sanglantes et à un contrôle des individus particulièrement glaçant (une sorte de Big Brother is watching you en avance).



La maison aux mille étages est un texte particulièrement surréaliste, on dirait qu'il a été rédigé en écriture automatique. Parfois, on se demande si le narrateur a fumé, tant cela semble décousu, absurde, fantasque. Mais parmi tout ce fatras surréaliste, jonché d'images et d'allégories que je n'ai pas toujours saisies, on parvient tout de même à capter des bribes de réel, laissant entrapercevoir un cauchemar visionnaire particulièrement glaçant. Et le parallèle avec le vécu de l'auteur prend alors tout son sens.

Ajoutez à cela une bonne dose d'onirisme, et vous avez un texte étrange, qui vous interroge à chaque phrase. Mais dans quelle réalité sommes-nous ?



Une question que je me suis posé tout au long de ma lecture; parfois, j'ai pu me raccrocher aux branches, parfois je me suis juste laissée porter par la poésie surréaliste de Jan Weiss. Assurément, j'ai passé un moment de lecture atypique, mémorable, et qui me fait penser que c'est le genre de romans qu'on peut lire 15 fois et trouver 15 sens différents. J'aime particulièrement ce genre de textes.
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La Maison aux mille étages

Une lecture inhabituelle qui, par plusieurs côtés, m'a laissée perplexe.

Je ne sais d'ailleurs pas par quoi commencer... Je pense qu'au même titre que la construction, ou que la narration, mon cerveau en est tout retourné, brisé en 1000 facettes et recollé de manière aléatoire. Un Picasso de l'écriture.

Non, plus sérieusement, La Maison aux mille étages n'est pas facile d'accès, et pourtant tout à la fois basique. Je m'explique :

C'est une débauche de corps, de couleurs, de bruits, de sensations si heureuses qu'elles en deviennent malsaines, c'est un tourbillon, un concentré surréaliste, un récit qui brouille la perception, qui joue avec les rêves, la mémoire, la folie.

C'est une ferveur, une fièvre, une fantaisie futuriste.

C'est un conte symbolique, acide.

Derrière des scènes d'une violence extrême mais très rapides (pas plus de quelques lignes, l'horreur n'a pas le temps de s'installer qu'elle est cachée par une autre vision, un autre personnage) se cache une réflexion sur le monde, comme bien souvent dans ce genre de roman, une mise en scène d'une révolution.

C'est un voyage énigmatique aux confins du réel, un cauchemar dystopique délirant. La recherche de Muller, le dieu omniscient et tout puissant qui régit cette tour incroyable (et le monde ?) ne fut pas de tout repos, une quête que j'hésite à qualifier de farfelue ou de dingue, ou de géniale.



J'y ai même retrouvé une certaine poésie, par touches délicates, dans la torture des fleurs par exemple, ou dans cette manipulation de l'humanité.

On touche aussi au merveilleux, avec la construction même de la tour, qui semble infinie.

Il y a de la fureur, avec tous ces métiers d'assassins prêts au spectacle, avec ces rues bondées et fiévreuses !

Il y a beaucoup de choses en peu de pages, et désolée si ma critique est décousue. En vérité, je ne sais même pas si j'ai aimé ou pas ce que j'ai lu. Ce roman, je l'ai dévoré, j'ai souris, j'ai fait la tête, j'ai tenté de l'imaginer dans ma tête, j'ai halluciné, j'ai acquiescé, je me suis dit : hé ben, quelle folie !



Le fait qu'elle ait été écrite en 1929 donne l'arrière-goût principal de cette histoire. On rétrograde un instant et on se dit que oui, la science-fiction peut prendre toutes les formes qu'elle veut, elle a toujours des choses intéressantes à dire, sur les Hommes et la société.
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La Maison aux mille étages

C'est le livre le plus étrange que j'ai jamais essayé de lire. Les premiers chapitres sont intriguants mais très vite j'ai arrêté la lecture linéaire de ce roman cauchemardesque publié dans les années 1920. J'ai alors plongé dans tel ou tel chapitre errant au hasard dans ce livre labyrinthique pour en dénicher les pépites. Dans sa préface Jacques Bergier affirme que ce livre fut écrit pendant la première guerre mondiale. Jan Weiss, tchécoslovaque, y fut fait prisonnier et déporté en Sibérie.
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La Maison aux mille étages

Quelle lecture inattendue que celle de ce roman ! Publié en 1929, nous voici projetés dans un récit étrange et surréaliste dans lequel un homme s’éveille d’un cauchemar sans savoir qui il est ni où il se trouve. Trouvant quelques indices dans sa poche, il comprend qu’il est dans la Maison aux mille étages, le rêve démesuré et fou d’un certain Ohisver Muller. Avec le personnage, nous découvrons une société bizarre et pleine d’excès, vivant sous la tyrannie de ce Muller, condamnée à vivre dans ces étages plus infernaux les uns que les autres. Mais une révolution est en marche, et notre personnage compte bien y prendre part.

Difficile de dire si j’ai réellement aimé ou non ce roman tant sa lecture fut quelque peu ardue (bon, j’étais aussi pas mal fatiguée, ça a sans doute joué !). Malgré de courts chapitres, une mise en page agréable et ludique (les enseignes, articles, etc.), il est parfois difficile de raccrocher les wagons d’une narration aussi déroutante que les étages visités par notre héros. Néanmoins, au vu de l’époque d’écriture et de publication, il est assez fascinant de voir les thématiques abordées par le roman : contrôle des populations, culte de la personnalité, surconsommation, etc. J’ai cependant regretté la toute fin du roman, même si elle semble être en adéquation avec la vie de l’auteur. Dans tous les cas, un roman de science-fiction étonnant, qui ne laisse certainement pas indifférent, et une véritable découverte de la littérature tchèque. Merci Babelio et Le Rayon imaginaire pour cette lecture !
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La Maison aux mille étages

La collection "le rayon imaginaire" aux éditions Hachette éditent cet été une nouvelle traduction de la "Maison aux mille étages". Ce livre, un classique de la littérature de science-fiction, a en effet été écrit en 1929 par l'auteur tchèque Jan Weiss. Ce roman aborde des sujets tels que le totalitarisme et s'intéresse aux relations entre la société, la technologie et l'individu.

Le principal intérêt de ce livre réside dans sa date d'écriture. C'est effectivement un livre précurseur dans le genre SF. En revanche, il y a malheureusement peu de talent dans l'écriture. Je conseille donc ce livre à ceux qui s'intéressent aux origines de la SF.
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La Maison aux mille étages

Labyrinthesque !
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La Maison aux mille étages

📓 Ce livre est présenté comme une dystopie, la redécouverte d'un auteur l'ayant écrit en 1929. J'aurais aimé pouvoir accrocher au style de cet auteur tchèque qui, comme l'indique l'éditeur, avait été un visionnaire. Mais non. On se perd dans des chapitres mis bout à bout, l'intrigue principale est presque accessoire tant il me semble que ce n'est qu'un défilé de scènes toutes plus absurdes les unes que les autres.



👆 Ne vous méprenez pas, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un mauvais livre. Mais c'est un genre surréaliste qui ne me convient pas, tout simplement. Soit on adore, soit on n'aime pas. J'entre dans cette deuxième catégorie.
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La Maison aux mille étages

Un roman difficile à lire par les sujets qu’il évoque (précurseurs en 1929), mais la plume de l’auteur, d’une sublime poésie, nous le fait oublier. N’en déplaise à la perfidie de certains critiques littéraires du dimanche, qui se vengent de leur propre absence de talent sur des auteurs qui ne sont plus là pour se défendre.
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La Maison aux mille étages

Mouais…ça commençait pourtant bien, on suit un gars paumé dans une maison à mille étages et à l’architecture étonnante, qui tente de retrouver la mémoire (et son chemin, au passage).



Ç’aurait pu être un bon roman dystopique si seulement il y avait eu plus de développements…je n’ai pas eu le temps de m’attacher aux personnages et à l’univers, et je pense que la longueur du texte y est pour quelque chose.



Après ce qui m’a plus fait lever les yeux au ciel, c’est l’intrigue amoureuse beaucoup trop vite balayée (et un peu ridicule), ou bien encore les petites incohérences qui traînent. Et la fin…je ne spoile rien, mais imaginez-vous un soufflé.



Ça avait le potentiel d’un bon roman dystopique, mais on est plus sur un conte des temps modernes un peu trop court, qui ne me marquera pas. Déso Jan.



Même si je n’ai pas adoré, merci aux éditions Hachette Heroes pour l’envoi de ce service presse !

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La Maison aux mille étages

Avis mitigé pour ce livre.



J’ai beaucoup aimé la découverte des étages, qui m’a un peu fait penser à la Passe Miroir. Malheureusement, ce côté découverte est vite esquivé, tout comme la « romance ». La fin m’a également paru bâclée. La fin explique en partie le peu de détails et la rapidité des scènes, mais je trouve ça dommage, j’aurais aimé qu’on découvre plus d’étages de cette fameuse maison.



Même si ce livre se lit rapidement et que j’ai passé un bon moment en le lisant, je ne pense pas en garder un grand souvenir.



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La Maison aux mille étages

Malgré toutes les qualités du roman, je n'ai pas pris de plaisir à ma lecture. Pourquoi ? Eh bien, c'est simple : le surréalisme prend largement le pas sur la dystopie, or c'est un genre que je n'affectionne pas.



Ni l'intrigue, qui a clairement moins d'importance que le sous-texte, ni le style volontairement fouillis, mais rythmé, ne m'ont emportée. Bien sûr, j'ai vu la profondeur des messages cachés et l'intelligence de l'univers, toutefois cela n'a pas suffi.
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