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Citations de Jean-Baptiste Noé (52)


« Tous les monopoles sont détestables, mais le pire de tous c’est le monopole de l’enseignement. »
Formule à graver en lettres d’or sur le fronton de la rue de Grenelles.

Bastiat a passé sa vie à lutter contre ce monopole, celui de la collation des grades universitaires qui crée un moule uniformisant et infantilisant, celui des écoles que l’Etat prétend diriger et contrôler.
Le monopole scolaire engendre des coûts supplémentaires, il affaiblit la réflexion, il stérilise l’innovation pédagogique et, « in fine », il ne permet pas le développement de l’intelligence dans le pays.
A ceux qui cherchent à rebâtir l’école, la solution est là : mettre un terme au monopole scolaire, laisser faire les professeurs pour tâtonner, se tromper, recommencer et finalement assurer la réussite de leurs élèves.
[…]
La société de liberté repose sur la confiance quand le socialisme n’engendre que la défiance.

(Frédéric Bastiat : le héraut du libéralisme, p. 59-60)
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Les libéraux défendent donc un ordre spontané où le droit naturel est respecté. Cette société est fondée sur l’état de droit (la « common law », disent les anglais) et elle seule permet de respecter les personnes. Alors que les socialistes défendent le constructivisme. Il s’agit de penser la société et d’édifier la société à l’image de cette idée.

La pensée libérale est fondée sur l’observation, la raison et le réel ; la pensée socialiste repose sur l’imagination, l’idéologie et le dogmatisme.
« Ce qui sépare profondément les deux écoles, c’est la différence des méthodes. L’une, comme l’astrologie et l’alchimie, procède par l’imagination ; l’autre, comme l’astronomie et la chimie, procède par l’observation. »
[…]
Bastiat n’est pas un doctrinaire. Il décortique le réel et il le présente souvent sous la forme d’histoires ou de fables qui démontrent le ridicule de l’étatisme et le bien-fondé de la liberté.

(Frédéric Bastiat : le héraut du libéralisme, p. 57-58)
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S’il arrive qu’on le cite [Frédéric Bastiat], c’est à la façon des entomologistes : pour présenter une espèce particulière et curieuse de bête incongrue qui ne jappe pas à l’union des étatistes.

Pour ceux qui ont des enfants au lycée, demandez-leur si on leur a parlé de Bastiat. Il est à craindre que non.

(Frédéric Bastiat : le héraut du libéralisme, p. 57)
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Tocqueville décrit ici la route de la servitude qui, plus tard, a marqué la pensée de Friedrich Hayek. Ce despotisme bienveillant fonctionne grâce à une bureaucratie tentaculaire et omniprésente : « Il réduit chaque nation à n’être qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger. »

L’Etat ne veut pas notre bien, il veut seulement vivre sur notre dos et redistribuer l’argent public de façon intelligente pour récupérer le vote des citoyens.

(Alexis de Tocqueville : le prophète de la démocratie, p. 53)
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Guizot a compris qu’une société libre ne pouvait demeurer que chez un peuple libre, c’est-à-dire un peuple capable de porter des jugements rationnels et faire des choix politiques guidés par la voix de la raison, non par les sentiments passionnels et les émotions populaires.

(François Guizot, p. 43)
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Imaginons une utopie : un impôt libre et volontaire. Imaginons un Etat qui envisage une dépense, affectée par exemple à la construction d’un porte-aéronef, à l’aménagement d’un port, à la construction d’une route, etc., qui fait faire des devis à différentes entreprises et qui pour la financer, demande ensuite aux habitants de verser un don. Il s’agirait d’un impôt libre et volontaire.

Cet impôt serait réellement démocratique puisque, s’ils n’approuvaient pas la dépense, les habitants ne feraient pas de don, en sorte que la dépense ne serait finalement pas engagée.
Il faudrait donc que la dépense soit justifiée et bien expliquée à la population.
Pas d’impôt donc, mais une contribution libre pour assurer les dépenses de l’Etat.
Un tel impôt est une utopie complète. Un Etat en Europe le pratique pourtant : le Saint-Siège. […]

Les deux sources de revenus principales de cet Etat sont les musées du Vatican et le denier de Saint-Pierre, aumône libre que versent ou non chaque année les catholiques du monde entier. C’est ce denier de Saint-Pierre, impôt libre et volontaire, qui permet au Saint-Siège de subvenir à ses besoins : financement de son administration (la curie romaine), de son armée (les gardes suisses), entretien de ses bâtiments. Or, le Saint-Siège est l’un des rares Etats d’Europe à avoir des comptes bénéficiaires, à ne pas être endetté et à faire montre d’une gestion saine. […]

L’impôt libre et volontaire, ce sont aussi les millions de personnes qui participent bénévolement à des associations de toute nature, contribuant ainsi à tisser le lien social, à établir des solidarités fondamentales et à s’inscrire dans une appartenance communautaire. D’après l’association Recherches et Solidarités, 40 % des Français sont bénévoles à l’intérieur ou en dehors d’une association. Ce chiffre important, qui montre qu’une association sociale est possible en dehors de l’Etat, est l’illustration même du succès de la subsidiarité.

(Conclusion : repenser l’impôt, décorseter la France, p. 212-216)
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La privatisation, ce n’est pas remettre un secteur au marché ou aux entreprises, comme on l’entend souvent, mais ENTRE LES MAINS DES CITOYENS. La privatisation est la véritable démocratisation d’un pays, car alors les citoyens ont le libre choix quotidien et constants de leurs préférences.
Privatiser, c’est permettre un référendum constant et régulier, c’est remettre la personne au centre de la vie de la société.

(Conclusion : repenser l’impôt, décorseter la France, p. 208-209)
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Pourquoi peut-on choisir librement son assurance voiture et son assurance habitation, mais pas son assurance santé ?
Alors que la plupart des Français disposent d’une mutuelle, qu’ils ont librement choisie, pourquoi ne pourraient-ils pas choisir totalement leur assurance santé ?
L’actuelle Sécurité sociale a été MISE EN PLACE PAR LE GOUVERNEMENT COMMUNISTE DE 1946, reprenant là les bases posées par les fonctionnaires de Vichy en 1940-1942.
Il est d’ailleurs toujours piquant de voir la RETRAITE PAR REPARTITION et la SECURITE SOCIALE louées comme étant deux piliers du modèle républicain, alors que C’EST LE MARECHAL PETAIN, chef de l’Etat français, qui en fut LE PERE FONDATEUR. [cf. Eric Verhaeghe : « Ne t’aide pas et l’Etat t’aidera. La Sécurité sociale et la mort de la responsabilité », Editions du Rocher, 2016]
Ce faisant, Pétain n’a fait que reprendre les propositions des fonctionnaires regroupés dans le groupe X-crise, que le libéral Jacques Rueff avait violemment combattu dans un discours titré « Pourquoi, malgré tout, je reste libéral » (1934).
Le libre choix en matière d’assurance santé permettrait non seulement de faire d’importantes économies, mais aussi de responsabiliser la population sur la consommation des actes de santé.
Cela résoudrait également la question des déserts médicaux, dont est responsable l’organisation soviétique du « numerus clausus » et de la formation des futurs médecins.
Le socialisme aboutit toujours à une chute de la qualité et à une pénurie.

(Conclusion : repenser l’impôt, décorseter la France, p. 206->208)
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[…] au moment où la télévision est apparue, il pouvait sembler légitime que l’Etat intervienne dans le développement du réseau, considérant qu’une entreprise privée ne pouvait pas mener à bien une charge aussi lourde. Toutefois les faits historiques démontrent souvent l’inverse : les réseaux ferré, électrique, téléphonique se sont développés en France par le secteur privé. Ce n’est qu’une fois ce dernier que l’Etat l’a nationalisé et s’en est assuré le monopole. Il en va de même l’école. Jules Ferry n’a pas créé l’école, mais nationalisé le réseau des écoles privées créés depuis la fin de la Révolution (1815).
L’histoire économique montre qu’il y a très peu de domaines, pour ne pas dire aucun, où l’Etat fut l’inventeur et le créateur d’une innovation technique.
Le schéma historique, itératif, se déroule comme suit : des entreprises privées créent un domaine et le développent et, lorsque celui-ci fonctionne, l’Etat le nationalise et le prend entièrement à sa charge. Ainsi en fut-il pour l’école, les assurances maladie, le réseau hydroélectrique, l’automobile, les charbonnages, etc.
L’Etat-providence REPOSE SUR DES MENSONGES HISTORIQUES ET DES MYTHES CONSTRUITS DE TOUTES PIECES PAR SES PROMOTEURS.

(Conclusion : repenser l’impôt, décorseter la France, p. 205-206)
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L’Etat subsidiaire est la forme étatique qui permet le respect des libertés, du droit et des personnes.
La subsidiarité peut s’exprimer de différentes manières : à la façon d’un Vincent de Gournay et selon son expression « Laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises », ou bien selon les mots plus triviaux de Georges Pompidou : « Arrêtez d’emmerder les Français ! »
L’idée mère est la même : LAISSEZ FAIRE CEUX QUI SAVENT et n’intervenir que si l’échelon inférieur est incapable de faire.
Il ne faudrait pas confondre la subsidiarité avec la décentralisation qui, telle qu’elle est pratiquée en France, ne fait que reconstituer de petites féodalités locales où les édiles dilapident trop souvent l’argent du contribuable (emplois de complaisance, dépenses somptuaires, clientélisme associatif, etc.).

(Conclusion : repenser l’impôt, décorseter la France, p. 204)
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La vision financière de l’impôt, portée par l’école libérale, place la personne au centre de la société et considère que l’Etat est à son service. Cette vision repose sur la primauté du droit, en particulier du droit de propriété, FONDEMENT DE LA LIBERTE SOCIALE.
La vision constructiviste de l’impôt, elle est portée par les socialistes de tous bords – fussent-ils de gauche ou de droite, fussent-ils progressistes ou réactionnaires. Pour eux, la personne est secondaire puisqu’elle est au service du groupe, de la société, finalement de l’Etat. Celui-ci ayant la primauté sur la personne, il peut bien prélever autant d’impôts qu’il le souhaite.

(Conclusion : repenser l’impôt, décorseter la France, p. 203)
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[…] un Etat-providence postulant sans vergogne que tous les biens lui appartiennent et qu’il n’y a pas de propriété privée qui n’ait vocation à devenir collective. Tout peut être taxé, et surtout surtaxé. L’Etat-providence, c’est LA TAXATION DU BERCEAU A LA TOMBE (et avant le berceau même, puisque les enfants à naître doivent déjà régler les intérêts d’une dette qui ne cesse de croître et le capital de retraites qui ne cesse de s’envoler).
Le système fiscal actuel décourage le travail et l’initiative personnelle. Il AMPUTE LA LIBERTE DES PERSONNES et enlaidit l’être humain. « Les social-démocraties ont tellement peur des loups, qu’elles croient ne pouvoir se préserver de ce danger qu’en transformant tous les hommes en chien » [« Esthétique de la liberté »], nous dit le philosophe Philippe Nemo.
[…] « Voler quelqu’un de façon permanente par des impôts injustes, c’est le mutiler. De même, donner quelque chose à quelqu’un sans contrepartie, c’est retrancher de son être une partie de son potentiel humain et social, c’est encore le mutiler. Dans les deux cas, la fiscalité et la redistribution socialisante opèrent une mutilation ontologique de l’être humain. Et de même qu’un homme à qui l’on a coupé la moitié de ses membres est physiquement laid, de même, des citoyens que l’on a dépossédés de la moitié de leur être moral sont moralement défigurés. » [Philippe Nemo, « Esthétique de la liberté »]

(Conclusion : repenser l’impôt, décorseter la France, p. 197-198)
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Au nom de la justice sociale, il avait été préféré le nivellement pour tous, rappelant la maxime de Thomas Sowell à ce sujet : « La JUSTICE SOCIALE, c’est de la JALOUSIE PLUS DE LA RHETORIQUE. » Avec l’Amérique, c’est l’Angleterre qui, elle aussi, était de retour.
Quant à la fiscalité, Thatcher est porteuse d’une révolution intellectuelle qui paraît pourtant simple : expliquer que l’argent de l’Etat n’est pas le sien, mais celui du contribuable. « C’est votre impôt qui finance les dépenses publiques. Le gouvernement ne dispose d’aucune ressource en propre. Le seul argent dont il peut user, c’est celui du contribuable. »
L’impôt est bien compris comme étant au service des personnes et non pas à la libre disposition de l’Etat : « Plus une famille a de l’argent à dépenser, plus elle s’affranchit de l’Etat. Plus on lui soutire de cet argent par le biais de l’impôt, et plus elle se retrouve sous la coupe de ce même Etat. »
La révolution fiscale de Margaret Thatcher est bien une révolution de la liberté qui consiste à remettre les personnes au centre du projet politique et à faire de l’Etat UN SERVITEUR ET NON UN MAITRE.

(De Goldwater à Reagan : la révolution conservatrice, p. 183-184)
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On a oublié DANS QUEL ETAT DE DESASTRE ET DE PAUVRETE se trouvait l’Angleterre en 1978.
Premier pays à avoir expérimenté l’Etat-providence à la suite du rapport de Lord Beveridge en 1942, c’était aussi l’un des premiers pays d’Europe occidentale à faire faillite.
A la fin des années 1970, la pauvreté et le chômage avaient atteint des niveaux records.
Aucune réforme n’était envisageable, les syndicats s’opposant à toutes et bloquant le pays.
Travaillistes et conservateurs avaient soutenu la politique de Beveridge, les discréditant tous deux aux yeux de l’opinion.
Le député conservateur Enoch Powell, ami d’Hayek et membre de la SOCIETE DU MONT-PELERIN, fut l’un des premiers – et l’un des rares – à porter les idées libérales au sein d’un parti acquis à l’Etat-providence. Idées qui furent ensuite reprises par Margaret Thatcher qui gagna les élections de 1979.
C’est que l’hiver 1978 fut l’un des plus terribles que connut l’Angleterre. Le gouvernement ayant tenté de limiter l’augmentation des salaires (donc l’inflation), des centaines de grèves éclatèrent à travers le pays : trains, bus, éboueurs et fossoyeurs. Dans les magasins la nourriture vint à manquer ;
dans les villes les coupures d’électricité furent fréquentes ; à Liverpool les cadavres s’entassèrent à la morgue.
Ruiné, le Royaume-Uni dut FAIRE APPEL AU FMI POUR BENEFICIER D’UN PRET D’URGENCE.
En 1979, ce n’est pas seulement Margaret Thatcher et le Parti conservateur qui gagnèrent les élections générales, mais surtout UNE AUTRE LIGNE POLITIQUE : celle du libéralisme économique et de la révolution conservatrice. Thatcher parvint à remettre le pays au travail et sur les rails et à le replacer parmi les pays en tête de l’Europe. LUTTE CONTRE LE MONOPOLE DES SYNDICATS, PRIVATISATIONS, BAISSE DE LA DEPENSE PUBLIQUE, BAISSE DES IMPOTS, etc.
Les idées en actes de L’ECOLE AUTRICHIENNE parvinrent à redonner du souffle au pays […].
La révolution fiscale fut ici précédée d’une révolution intellectuelle et politique et d’une capacité à rompre avec un ancien monde qui ne fonctionnait pas, celui de l’Etat-providence.

(De Goldwater à Reagan : la révolution conservatrice, p. 181->183)
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Cet homme [Ronald Reagan] que l’on présente comme une personne à l’intelligence limitée, acteur de second rang, bien que longtemps gouverneur de la Californie, eut la volonté de défendre les réformes et de les faire.
Sa victoire politique fut d’abord une victoire intellectuelle, celle du libéralisme et de l’école de Chicago.
Murray Rothbard (philosophe) et Edward Crane (président du Parti libertarien) fondèrent en 1974 le Cato Institut (l’Institut Caton), avec l’aide financière de Charles Koch, un homme d’affaires ayant fait fortune dans l’acier.
Bien décidés à minimiser le rôle du gouvernement pour maximiser celui de l’économie privée, les trois hommes menèrent le combat intellectuel qui assura la domination de l’école autrichienne d’économie. La victoire des idées se concrétisa par la victoire politique lors de l’élection présidentielle de 1980.
Reagan remporta tous les Etats sauf six et obtint 489 grands électeurs contre 49 au président sortant Jimmy Carter – un vrai camouflet pour ce dernier.
En 1984, il obtint tous les Etats sauf un et 525 grands électeurs contre 13 à son rival démocrate.
Comme Margaret Thatcher qui gagna trois élections générales de suite, Reagan remporta haut la main la confrontation démocratique.
Preuve que les idées libérales, puisqu’elles sont couronnées de succès, suscitent l’adhésion des électeurs.

(De Goldwater à Reagan : la révolution conservatrice, p. 179-180)
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[…] c’est ici la fameuse « taxe sodas » introduite par Nicolas Sarkozy en 2011, laquelle aboutit, comme symbole de l’incurie fiscale, à taxer en aval la consommation de sucre dont on subventionne, en amont, la production dans le cadre de la politique agricole commune…

(Contre l’Etat-nounou fiscal, p. 172)
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Nos gouvernants entendent-ils redonner à la fiscalité française quelque cohérence ?
Qu’ils osent opposer, aux impasses de la démagogie et du bas calcul électoral, les vertus de la liberté et de la responsabilité individuelles.

(La révolte intellectuelle de Maurice Allais, libéral ignoré, p. 166)
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[…] un impôt de « gauche » qui frapperait les fruits du risque, de l’effort et de la créativité.

(La révolte intellectuelle de Maurice Allais, libéral ignoré, p. 166)
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Une question surplombe cependant toutes les autres : peut-il y avoir de société libre quand l’Etat engloutit par l’impôt près de la moitié des biens produits et des richesses créées (45 % du PIB en 2018) ?
Philippe Nemo a récemment montré que l’« être » de l’être humain étant intimement lié à son « avoir », fiscalité et redistribution socialistes diminuaient non seulement ses possibilités d’agir librement, mais altéraient de surcroît sa personnalité et sa potentialité créatrice.
Or, voilà bien le nœud : la croissance démesurée de l’Etat-providence n’a cessé de resserrer le périmètre de la société libre. […]
Maurice Allais déplore déjà l’« hypertrophie » de l’Etat jusqu’à comparer la société française à la société décadente du Bas-Empire romain.
Contrairement à ce que laissent accroire « les plus chauds partisans de l’égalitarisme », la redistribution des revenus par les circuits de l’Etat-providence, loin d’améliorer le sort des plus démunis, l’aggrave au contraire en pénalisant fiscalement les éléments les plus dynamiques et les plus utiles au bon fonctionnement de l’économie.

(La révolte intellectuelle de Maurice Allais, libéral ignoré, p. 164)
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De cette fiscalité qu’il n’hésite pas à qualifier de « boulet », Maurice Allais décrit l’enchaînement vicieux des causes et effets.
Croire que la société actuelle serait libérale relève de la PURE « MYTHOLOGIE ». La réalité, écrit-il, « c’est qu’elle se fonde pour une grande part sur un SINGULIER MELANGE DE CORPORATISME ET DE COLLECTIVISME ».
[…] Contredisant à angle droit LES THESES SOCIALISTES, ET POUR AINSI DIRE LA PENSEE UNIQUE, Maurice Allais énonce que l’impôt « ne doit pas avoir pour objectif de lutter contre l’inégalité des revenus lorsque cette inégalité provient de l’importance et de la qualité des services rendus, mais [qu’] au contraire il doit favoriser l’accession à la propriété et au pouvoir économique des plus capables en affranchissant d’une manière générale de l’impôt les revenus correspondant à des services rendus ».

(La révolte intellectuelle de Maurice Allais, libéral ignoré, p. 161-162)
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