L'Histoire que font les historiens est pour sa plus large part nourries des drames et des tragédies collectives et personnelles, transmuées par les souvenirs, les idéologies et les imaginations. L'écriture mêle le soucis de l'érudition sourcilleuse, critique envers les témoignages, attentive au contexte, au respect des souffrances, comme aux mystères des individus, tout en s'obligeant à s'intéresser aux déformations, voire aux fantaisies, qui sont nées, immanquablement, des pires épisodes connus par l’humanité. C'est cet éventail, élaboré essentiellement à partir de la période révolutionnaire, qui est l'objet de ce livre, reflétant une des démarches que j'ai suivie depuis des années.