Misérable qui n'a chez soi où être à soi...Tiens, il me revient que la formule se trouve telle quelle ou peu s'en faut dans les Essais. [...] Oui, nous devrions tous nous réserver une arrière-boutique pour y cultiver notre vraie liberté. Pour moi ce fut la tour.
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Henri III fit venir Henri de Navarre à son chevet pour prophétiser : " Voyez mon frêre comme vos ennemis et les miens m'ont traité. Prenez garde qu'ils ne vous en fassent pas autant". Et devant la cour réunie, il désigna son cousin comme son successeur avant d'entrer en agonie.
Après 261 ans de règne, ainsi s'acheva la dynastie des Valois avec la mort du plus élégant des rois assassiné en débraillé sur un trône de WC.
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L'amour n'est pas autre chose que la soif de jouissance sur un objet désiré et Vénus n'est pas autre chose non plus que le plaisir de décharger ses vases.
La mort fait l'éloge de la vie comme la nuit celle du jour.
Or, bien enseigner, ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu.
Or, bien enseigner, ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu.
Au fait, comment peut-on oser croire connaître un homme par le seul biais de ses écrits.
L'amour me soulagea et me retira du mal causé par l'amitié, ai-je pudiquement écrit. En somme, un apprentissage du deuil en forme de conduite de fuite avec le sexe pour étendard. J'en ai tiré l'idée que l'acte sexuel est bien notre viatique majeur, même s'il reste le grand tabou de notre société... Qu'a donc fait aux hommes cet acte si naturel, si nécessaire et si juste, pour que nous n'osions en parler sans honte et pour que nous le bannissions des propos sérieux et convenables? Nous prononçons sans crainte les mots tuer, voler, trahir, mais cela nous ne pourrions le nommer que du bout des lèvres? Est-ce à dire que moins nous en parlons, plus il occupe nos pensées? Car il est plaisant de constater que les mots qui sont les moins utilisés, les moins écrits et les mieux tus, sont aussi les mieux sus et les plus universellement connus.
L'avantage des fantômes sur les vivants, c'est qu'ils ont beaucoup de temps devant eux.
aussi vrai qu'il faut se prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même.
Sur le trône le plus élevé du monde, nous ne sommes encore assis que sur notre cul.
Mais restons un instant sur la question du mariage. J'ai beaucoup écrit sur le sujet, expliquant qu'on ne se marie pas pour soi mais pour sa postérité, pour sa famille, que c'est un marché qui n'a que l'entrée de libre dans les sociétés n'autorisant pas le divorce, comme c'était le cas en France, qu'un bon mariage ne peut se faire qu'entre une femme aveugle et un mari sourd, que les mariages ressemblent aux cages à oiseaux : ceux qui sont dehors désespèrent de pouvoir y entrer, et ceux qui sont dedans désespèrent de pouvoir en sortir, enfin que l'amour, l'amour physique dans ses pulsions les moins éthérées, est incompatible avec le mariage.