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EAN : 9782350684352
156 pages
Cairn (10/10/2018)
4.07/5   7 notes
Résumé :
Voilà que Montaigne ramène sa fraise... Encore un essai ! Dieu sait pourtant qu'il a déjà été bien servi. Jamais écrivain n'a suscité pareil déluge d'éloges ni un tel engouement. Et cela fera bientôt cinq siècles que cela dure. Il faut dire qu'il y a mis du sien. Non seulement il a écrit un chef d'oeuvre sans égal, inspirant une foule d'écrivains, de Shakespeare à Cervantès, de Nietzsche à Zweig, mais encore sa vie tient du roman. Frénétique amoureux des femmes, éte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
♫Si malgré tout, bien avant vous
Tout a raté, faut essayer !
La vérité, la Liberté
L'amour et la Paix
Faut essayer ! Faut essayer !
Tous les grands mots
Amour et Paix et Liberté
Essayez-les ! Essayez-les ! Essayez-les ! ♫
Johnny Hallyday - 1970 -
Exemple même du Tube à Essai
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Ami(e) babeliote, attention : non-dit !
A toi de comprendre ce que l'époque ne me permet pas d'exprimer plus clairement. A toi de faire ta part de travail, d'entrer d'une certaine manière aussi en littérature, d'aller fouiller entre les mots, de remonter le sous-texte, de ne pas tout gober comme le petit merle dans son nid. Sois attentif au signaux que je laisse ici ou là. Fais-toi critique. Abandonne la molle passivité du lecteur indolent pour devenir d'une certaine façon co-auteur de ce que tu lis.
Ce serait le principe même des Essais s'il y avait un principe au livre...
Pour faire court, Montaigne👍 Faut essayer 👍
( Point besoin d'ouvrir une nouvelle exégèse mais refermer ici ma première grand-parent thèse...) 😎
Grand MERCI à Masse critique pour cette proposition
Mes compliments à Jean Eimer, et bien sûr à Cairn Editions.



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MA LIBERTÉ AVANT TOUT

C'est l'histoire d'un homme... pardon : c'est l'histoire du fantôme d'un homme que bien peu de choses destinait à devenir l'un des penseurs français les plus connus au monde, et ce, depuis la fin de ce XVIè siècle tragique et belliqueux des fameuses "guerres de Religion" qui ont tant fait saigner le Royaume de France et ses habitants d'alors : Michel de Montaigne

Issu d'une petite - et toute nouvelle - noblesse de robe, habitant le riche Périgord de l'époque mais plutôt lié à la destinée de Bordeaux, possible enfant bâtard - bien qu'on n'en saura sans doute jamais rien définitivement -, catholique par tradition dans une région pour partie conquise au protestantisme, ayant possiblement un peu de sang juif espagnol par l'un de ses aïeux maternels, patachon dispendieux et sans atout de séduction particulier - il était petit, même pour son temps, mais point laid cependant -, se faisant des ennemis parmi ses amis d'esprit sans forcément trouver alliance solide dans le camp d'en face, probablement bon juriste mais sans grande volonté de faire une carrière brillante, ce fantôme du passé aurait pu n'être qu'un fantôme historique de plus, sans une rencontre, d'abord, celle de l'AMI avec toutes les majuscules possibles, admiré, intelligent, aimé, révéré, son aîné de quelques années, presque son mentor : Étienne de la Boétie, l'auteur inoubliable - à dix-huit ans pas même révolus - du fameux Discours de la servitude volontaire. Tout un chacun aura sans doute encore en tête ces mots d'une simplicité et d'une tendresse incroyable : «Si on me presse de dire pour quoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : parce que c'était lui, parce que c'était moi.» 

Il y a, ensuite, et comme une promesse qu'il s'est faite à l'Ami mort bien trop tôt - on a longtemps parlé de tuberculose, il pourrait aussi bien s'agir d'une des énièmes résurgences d'un certain type de peste, régulièrement présente en cette époque troublée. Mais qu'importe : l'Ami fut fauché bien trop vite -, afin d'en rappeler le souvenir pour toujours, Les Essais, ces fameux textes édités pour une large part du vivant de leur auteur, régulièrement remaniés, complétés, annotés (au point que nous avons, pour aller vite, deux sources bibliographiques fiables mais parfois divergentes : celle de Paris et celle de Bordeaux... et les dissensions qui vont avec, entre spécialistes de l'oeuvre). Sans ces fameux Essais, si difficiles à décrire en quelques mots, rendus presque tout aussi impossibles à lire dans cette gangue d'un français d'antan, pas encore bien stabilisée - il faudra pour cela attendre le siècle suivant, celui dit "d'Or", celui des La Fontaine, Boileau, Racine, La Rochefoucauld et autres Molière, dont l'écriture, qui pourra certes paraître surannée à d'aucuns, nous est encore passablement lisible sans être spécialiste -, qui se souviendrait aujourd'hui de ce petit seigneur périgourdin dont il ne reste guère de traces physiques - son "château" (plus maison-forte que castel) où il vécut ayant brûlé presque intégralement à la fin du XIXè (en 1885), à l'exception notable de cette vieille tour dans laquelle il avait fait installé sa "librairie" - lire : sa bibliothèque - juste au-dessus de la chapelle dont il pouvait suivre les offices sans avoir à s'y montrer... ou à en faire l'effort, selon les interprétations qu'on veut. Depuis, on peut y visiter un château bien plus "néo" que Renaissance, mais c'est toujours mieux que rien, n'est-ce pas ?, pour conserver un peu de la mémoire de cet homme incommensurable. 

Il y aurait évidemment bien d'autres choses à dire de ce fantôme, et plus encore de l'homme et du penseur qu'il fut, mais, non que ce ne soit pas l'objet de cet petit ouvrage - celui-ci aborde l'essentiel de ce qui concerne Montaigne et son oeuvre, s'offrant même le "luxe" d'évoquer son importance actuelle, ou peut-être le risque de son oubli prochain -, il nous semble en être arrivé à l'aspect critique de ce qu'il est. Avant tout autre chose, précisons que, dans un rapide avant-dire, Jean Eimer, l'auteur de ce charmant livre broché proposé par Cairn Editions et donc intitulé, avec humour, Montaigne : Encore un essai ne se présente en rien comme spécialiste ni de l'homme ni de l'oeuvre. En revanche, maîtrisant parfaitement les ficelles d'une bonne enquête journalistique - Jean Eimer fut reporter pour le quotidien Sud-Ouest ainsi que rédacteur en chef de sa version dominicale - il parvient, par le biais de ce fantôme, à nous entraîner sans temps mort ni digressions inutile ou trop savante (dans la mesure où ce n'est pas le but de l'ouvrage), à la poursuite de ce petit grand homme, de son oeuvre, des hommes et des femmes qu'il a côtoyé ou même seulement croisés (des gouvernants de premier plan, des Rois de France, le futur Henri IV, le Pape, etc). L'écriture de Jean Eimer est à la hauteur de cette volonté de marquer les esprits : rafraîchissante, drôle, enjouée, sans prétention d'en imposer mais toujours exacte et fidèle lorsqu'il s'agit d'être sérieux. Évidemment, à aucun moment il ne s'est agit de découvrir la dernière thèse consacrée à l'auteur - moins connu mais très éclairant - du Journal de voyage de Michel de Montaigne en Italie, par la Suisse et l'Allemagne en 1580 et 1581, mais simplement d'en donner le goût de la (re)découverte, de se faire passeur entre deux périodes tellement éloignées l'une de l'autre, d'un auteur tout à la fois admiré quoique, finalement, bien peu lu de ses contemporains, et sans doute surtout par ceux de langue française, le filtre de la traduction en des langues étrangères permettant de régulières modernisations du texte, sans que cela fasse hurler quiconque ailleurs. Ce qui est loin d'être le cas chez nous. 

Avouons-le donc : malgré certaines facilités et petits péchés véniels journalistiques, malgré un ton qui ne semblait pas sied, de prime abord, au sérieux de son sujet, cette impression étant absolument renforcée par les illustrations pleine de drôlerie (pas toujours si évidente) de Christian Gasset, cet ouvrage se dévore comme un rien, laisse auprès de son lecteur le désir d'aller y voir d'encore plus près (ou bien en visitant ce qu'il reste de la demeure de Michel de Montaigne ou, mieux encore, en se laissant emporter par quelques-unes des biographies et études citées dans la bibliographie raisonnée de l'opuscule, voire en se plongeant à corps perdu dans l'Oeuvre du maître), et c'est peu de dire qu'il marque l'essai, après un raffut du tonnerre, création pleine de verve et d'envie de cet ancien journaliste. Chapeau ! 

De vifs remerciements à Cairn Éditions et à la Masse Critique de Babelio pour cet envoi fort à propos puisque étant en plein dans la lecture - attentive mais d'une lenteur incroyablement testudine - des Essais. 
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La Feuille Volante n° 1329

Montaigne. Encore un essai ! -Jean Eimer - illustrations Christian Gasset – Cairn Éditions.

L'auteur imagine que le fantôme de Montaigne revisite son propre château, y voit passer des touristes pressés et même Joséphine Baker, s'amuse d'une pile de vieux journaux le «Midi olympique » consacrés au rugby (d'où le titre sans doute) et même une biographie qui lui est consacrée et qu'il a bien entendu transportée avec lui dans sa bibliothèque pour la lire, toujours aussi étonné des pensées qu'on lui prête, des épisodes de sa vie qu'on prétend connaître puisqu'il est désormais convenu que tout Montaigne est dans ses « Essais », par ailleurs fort sujets à la glose à cause des nombreux non-dits et des nombreuses éditions. Il est vrai, comme il le rappelle l'air de rien, qu'il est l'écrivain le plus étudié et le plus commenté sur terre ! Il en profite donc pour promener sur le monde et sur le temps un regard malicieux et prendre directement la parole, donnant un avis qu'on imagine autorisé sur sa naissance quelque peu mystérieuse, sur le doute relatif à la paternité de son géniteur, sur son français, bien éloigné de celui de maintenant qui empruntait autant au gascon qu'au latin, sa langue maternelle par décision paternelle, sur son père attentif mais censeur et sur sa mère indifférente et lointaine. Un peu pour contredire les nombreux commentateurs autant que pour fixer les choses, il rappelle les origines paternelles de sa famille enrichie par le négoce puis son anoblissement. Plus observateur précis de son temps que véritablement historien, il est même un peu mauvaise langue, et en relate la chronique pourtant assez troublée et cruelle, sur un ton badin, avec une prédilection pour la critique des gouvernants et même de la justice, dénonçant la vénalité des magistrats, l'iniquité des jugements, la torture comme mode d'aveu, le jargon judiciaire incompréhensible du peuple, la religion... On même dit de lui, mais bien plus tard, qu'il y avait dans ce magistrat catholique, « un perpétuel protestant » ! On comprend dès lors qu'une telle liberté de parole ne favorisa pas son avancement dans un métier qu'il quitta au bout de treize années d'un travail peu passionnant qu'il compensa par les voyages et le libertinage.
Pendant qu'il y est il donne des détails sur son physique, sur son enfance, sa vie scolaire à Bordeaux puis étudiante à Paris où il se révèle dépensier et licencieux, amoureux de la vie et des femmes, évoque sa rencontre avec Étienne de la Boétie, le mystère, encore un, de leurs relations et l'importance que cet homme a eu dans sa vie , dans sa réflexion et dans son écriture puisque les « Essais » ne parurent qu'après la mort de son ami. Les femmes, justement ! Elles ont été un soulagement pour lui à la mort de la Boétie, favorisant son apprentissage du deuil, sous l'égide du sexe ! Elles ont beaucoup compté dans sa vie et pas seulement pour les passades. Paradoxalement il commence par sa mère, quelque peu volage au point qu'un doute subsiste sur l'identité de son géniteur. Il épaissit le mystère autour d'elle en rappelant ses origines juives espagnoles, sa conversion au christianisme, à une époque où brûler les hérétiques était monnaie courante. Elle n'eut pourtant rien d'une mère juive protectrice et attentive puisque la présence de Montaigne devait lui rappeler son infidélité. Elle survécut cependant à toute sa famille. le mariage arrangé par le père de Montaigne apaisa ce dernier qui y vit une marque de résipiscence ; l'épouse, il est vrai était belle, richement dotée et bonne gestionnaire, même si Montaigne avait, à l'endroit de cette institution, quelques réticences et les propos à la fois acerbes et pertinents qu'il tint tendent à prouver qu'il ne fut pas vraiment heureux avec elle. Seule une fille Léonor, survivante de cinq autres, mortes au berceau, lui survécut. Il faut y ajouter Marie de Gournay, sa « fille d'alliance », cette jeune « fan » qui s'attacha à faire connaître les « essais » et à les publier.
Sa démission de la magistrature le laissait disponible pour le voyage, la chose publique qu'il entendait servir et l'écriture. Cela fit de lui un maire de Bordeaux, un diplomate de l'ombre entre protestants et catholiques, et même un espion, le tout dans une période troublée, et surtout l'auteur des « Essais ». A leur propos, le fantôme de Montaigne, être forcément intemporel, ne peut pas ne pas constater que son oeuvre qui a mis vingt ans et plusieurs éditions à atteindre sa forme définitive, n'est plus lue en France de nos jours, même si elle fait pourtant l'objet de thèses universitaires dans le monde entier. L'école qui les a mis à ses programmes n'a contribué qu'à en détourner des générations d'élèves, notamment à cause de la langue qui fait trop appel aux études classiques plus vraiment en vogue actuellement. Alors faut-il les traduire en français actuel ? La musique des mots en pâtirait sans doute mais l'oeuvre serait lue à l'instar de Don Quichotte, réécrit en espagnol contemporain. le spectre peut-il au moins se contenter, Montaigne ne laisse personne indifférent et après plus de cinq siècles, c'est quand même exceptionnel.

j'ai bien aimé le ton sur lequel tout cela est dit, et bien dit, avec humour et à-propos, mais aussi pour la qualité de la documentation, et je n'oublierai pas non plus les illustrations, non moins jubilatoires. Au moins ce livre a-t-il eu l'avantage de me réconcilier avec un auteur, à la fois libertin et mystérieux, que des années d'études m'avaient rendu un peu trop rébarbatif et de peut-être m'inviter à une relecture.
Je remercie Babelio et les éditions Cairn de m'avoir permis de découvrir ce livre et de profiter des remarques et états d'âme de cet intemporel ectoplasme.

©Hervé GAUTIER – Février 2019. http://hervegautier.e-monsite.com

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D'abord l'objet* : format carré 20x20cm, 156 pages, une vingtaine d'illustrations, couverture avec rabat, papier satiné, beau grammage. Puis l'éditeur : Cairn éditions, éditeur « régionaliste » Pyrénées/Sud-ouest (que je remercie ici pour ce joli cadeau, je remercie également la M.C. Babélio). Ensuite les auteurs : Jean Einer qui a fait toute sa carrière en tant que journaliste au quotidien Sud-Ouest (et ses suppléments), idem pour l'illustrateur Christian Gasset.
Et enfin le texte : D'une belle écriture qui n'évite pas quelques petits travers et poncifs journalistiques, l'auteur nous conte la vie de Montaigne à travers le témoignage et les digressions de son fantôme, qui hante aujourd'hui le château de Montaigne en Dordogne ... La France du 16ème siècle, ses guerres de religions, la fin des Valois, Catherine de Médicis, Henri IV, ... le voyage en Italie, La Boétie, la Renaissance ... Et puis les Essais, oeuvre majeur de la littérature française, européenne et mondiale ! Oeuvre unique sans être si révolutionnaire car fortement influencée par des auteurs grecs et latins, en particulier Stoïciens et Épicuriens. Oeuvre intemporelle, humaniste et en même temps extrêmement personnelle ; « Je veux qu'on m'y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention et artifice : car c'est moi que je peins ». Autres citations* : « Or, bien enseigner, ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu » ; « Sois attentif aux signaux que je laisse ici ou là. Fais-toi critique. Abandonne la molle passivité du lecteur indolent pour devenir d'une certaine façon co-auteur de ce que tu lis »...
Une biographie facile mais suffisamment intéressante pour donner envie* d'en lire une plus « sérieuse » ou plus historique, et pourquoi pas lire Les Essais, en tous les cas des pages choisies. Allez, salut.
P.S. : Pour lire Les Essais en numérique et gratuitement (domaine public oblige) voici un exemple, plutôt clair en ce qui concerne la « traduction » en français moderne : https://www.atramenta.net/telecharger-ebook-gratuit/oeuvre2119.html
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Tout d'abord un grand merci aux éditions Cairn et à Masse Critique de Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce petit livre.
Un fantôme reclus dans la "librairie" de la tour du château de Montaigne est le narrateur de ce roman ; et il ne s'agit de n'importe quel fantôme, c'est l'esprit même de Michel Eyquem de Montaigne l'illustre auteur des "Essais".
Avec malice, humour, auto-dérision, modestie, parfois même un peu de cette fausse modestie qui s'apparente à l'orgueil, ce narrateur inégalable fait parcourir la vie de Montaigne, la replaçant dans son contexte historique, ne dédaignant pas de faire un peu d'uchronie pour commenter les innombrables commentaires qu'a suscité son oeuvre au fils du temps.
L'écriture alerte, le ton résolument malicieux, les illustrations décalées font de ce petit livre (155 pages) un régal.
Je dirai mieux, il atteint son but, il m' a donné envie de mieux connaître l'oeuvre, de me replonger d'abord dans mon vieux "Lagarde & Michard XVIè" et de lire une des éditions "traduite" récemment parue.
Je préfère lire une édition traduite que l'édition originelle, il me semble plus important de connaître le fond que la forme de ce qu'écrivit Montaigne. Refuser la traduction en français actuel revient à refuser la traduction de Dante, Shakespeare ou Tolstoï au prétexte que cela altèrerait leurs propos et donc priver tous ceux qui ne maîtrisent pas leur langue, telle qu'elle s'écrivait à l'époque, des lumières que contiennent leurs oeuvres.

"Montaigne Encore un essai !" Transformation réussie ... 7 points !
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Henri III fit venir Henri de Navarre à son chevet pour prophétiser : " Voyez mon frêre comme vos ennemis et les miens m'ont traité. Prenez garde qu'ils ne vous en fassent pas autant". Et devant la cour réunie, il désigna son cousin comme son successeur avant d'entrer en agonie.
Après 261 ans de règne, ainsi s'acheva la dynastie des Valois avec la mort du plus élégant des rois assassiné en débraillé sur un trône de WC.
Page 32
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Misérable qui n'a chez soi où être à soi...Tiens, il me revient que la formule se trouve telle quelle ou peu s'en faut dans les Essais. [...] Oui, nous devrions tous nous réserver une arrière-boutique pour y cultiver notre vraie liberté. Pour moi ce fut la tour.
p37
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L'amour me soulagea et me retira du mal causé par l'amitié, ai-je pudiquement écrit. En somme, un apprentissage du deuil en forme de conduite de fuite avec le sexe pour étendard. J'en ai tiré l'idée que l'acte sexuel est bien notre viatique majeur, même s'il reste le grand tabou de notre société... Qu'a donc fait aux hommes cet acte si naturel, si nécessaire et si juste, pour que nous n'osions en parler sans honte et pour que nous le bannissions des propos sérieux et convenables? Nous prononçons sans crainte les mots tuer, voler, trahir, mais cela nous ne pourrions le nommer que du bout des lèvres? Est-ce à dire que moins nous en parlons, plus il occupe nos pensées? Car il est plaisant de constater que les mots qui sont les moins utilisés, les moins écrits et les mieux tus, sont aussi les mieux sus et les plus universellement connus.
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Mais restons un instant sur la question du mariage. J'ai beaucoup écrit sur le sujet, expliquant qu'on ne se marie pas pour soi mais pour sa postérité, pour sa famille, que c'est un marché qui n'a que l'entrée de libre dans les sociétés n'autorisant pas le divorce, comme c'était le cas en France, qu'un bon mariage ne peut se faire qu'entre une femme aveugle et un mari sourd, que les mariages ressemblent aux cages à oiseaux : ceux qui sont dehors désespèrent de pouvoir y entrer, et ceux qui sont dedans désespèrent de pouvoir en sortir, enfin que l'amour, l'amour physique dans ses pulsions les moins éthérées, est incompatible avec le mariage.
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Or, bien enseigner, ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu.
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Video de Jean Eimer (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Eimer
Maria Santos-Sainz vous présente son ouvrage "Le dernier Goya : de reporter de guerre à chroniqueur de Bordeaux" aux éditions Cairn. Entretien avec Jean Eimer.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2473667/maria-santos-sainz-le-dernier-goya-de-reporter-de-guerre-a-chroniqueur-de-bordeaux
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