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Critiques de Jean Esch (179)
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Holly

Le petit dernier de Stephen King est un très bon cru. mais il ne faut pas s'attendre a du surnaturel avec Holly.



L'écriture du maître est prenante et nous entraine vers un scénario manichéen. L'intrigue se tient parfaitement et les personnages sont extrêmement bien travaillés. L'horreur psychologique est omniprésente.



Mais à côté d'un thriller palpitant, Stephen King a réussi, avec Brio, à faire une véritable critique de la société américaine.

Et Trump, l'homme à la cravate rouge, en prend pour son grade, et pas qu'un peu... et ce pour mon plus grand plaisir il faut l'avouer ( j'espère d'ailleurs que Stephen lui a envoyé un exemplaire !!)

Le covid ( j'arrive pas à dire la, mes excuses aux puristes) et les dérives qu'il a engendré sont plus que mis en avant.

Mais c'est également les armes, les assurances maladies le comportement des gens en général aux Usa. Ma liste est non exhaustive.

Enfin, ce roman est extrêmement bien construit et de manière très maline.



Je ne peux que dire que j'ai pris énormément de plaisir lors de cette lecture...

Et pourtant grande fan du King, je lui trouve souvent des longueurs...ici je n'en ai même pas vu l'ombre d'une.





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Holly

Que j'ai aimé le personnage de Holly !

Sacré chemin depuis le jour où Bill Hodges ( dans Mr Mercedes ) a remarqué cette jeune femme introvertie et timide devant une maison funéraire, il y a bien longtemps. Holly Gibney est désormais à la tête d'une agence de détective privée. Au début de SON roman, elle vient d'enterrer sa mère du Covid lorsqu'une femme appelle pour retrouver sa fille qui a disparu.



Dès le prologue, l'identité des coupables est connue : Emily et Rodney Harris, professeurs universitaires à la retraite, portant leur respectabilité, leur éducation et leur aisance financière comme autant de masques redoutablement efficaces pour dissimuler leurs forfaits au pluriel.



On pourrait croire que révéler ainsi d'emblée leur culpabilité affaiblir ait l'intérêt pour le récit. En fait, non, car Stephen King distille habilement des détails qui divulguent l'ampleur de leurs crimes sur le temps long, l'atrocité des actes eux-mêmes, mais aussi la folie qui les guide. On les observe avec une acuité attentive, scrutant chaque élément que l'auteur offre. L'enquête de Holly n'en devient que plus urgente. Et puis, c'est tellement plaisant de découvrir comment cette dernière va retrouver la piste de ces deux vieux psychopathes. le lecteur a un temps d'avance sur elle et se régale à suivre ses déductions et le cheminement de sa traque.



C'est cependant parfois trop long. Les passages sur l'écriture et le métier d'écrivain avec les frère et soeur Jerome et Barbara ( personnages trop parfaits pour être vrais ), bien que plaisants à lire, ne sont pas réellement utiles à l'intrigue.



Surtout, on sent Stephen King investi dans une volonté politique de donner son avis sur la société américaine. le portrait est sombre, celui d'une Amérique plus fracturée que jamais : attaque du Capitole, effet Trump sur l'air du temps, antivax, racisme systémique. Il tire à balles réels mais, même si je suis totalement d'accord avec son constat, j'ai trouvé que l'irruption de toutes ces références étaient lourdaudes et donnaient au récit un côté moralisateur lassant sous le poids des répétitions. Sans chausser de gros sabots, le contexte de 2021 en plein coeur de la crise Covid se suffisait en lui-même pour apporter de la profondeur presque horrifique au décor. Durant cette période aux Etats-Unis, le péril et l'isolement étaient partout, les morts flottent au-dessus du récit, hôpitaux et morgues pleins.



Malgré ces réserves et l'agacement qui en a découlé, j'ai pris, comme toujours, du plaisir à lire ce dernier opus de Stephen King. J'en reviens à Holly. C'est elle le coeur battant du récit. Superbe personnage, loyale, consciencieuse, ingénieuse mais dévorée par le doute et l'emprise d'une mère autoritaire dont les maximes continuent de la gronder même une fois morte. Holly est « une femme terrorisée à l'idée de se tromper, et convaincue d'avoir tort aussi souvent qu'elle a raison. »



Sa présence marquante éclaire tout le récit. Grâce au talent de King et la tendresse qu'il a pour son héroïne ( mais aussi Jérôme et Barbara ), on a l'impression que c'est elle qui prend les décisions, que c'est elle qui guide l'intrigue plutôt que d'être la marionnette de son auteur.



Elle « aime penser ( sans y croire totalement ) qu'une sorte de Providence opère dans la lutte du bien contre le mal, aveugle mais puissante, telle une statue de la Justice qui brandit sa balance. Une force à l'oeuvre dans les affaires humaines se tient du côté des plus faibles et des plus naïfs, face au mal. »



Au final, j'ai été touchée par la recherche acharnée de la vérité qui l'anime et anime tout le roman. Tant pis, si on est loin du thriller angoissant décrit par la quatrième de couverture. La vraie horreur, semble dire King, est celle de la condition humaine, la mort, la vieillesse et le deuil qui l'accompagnent.
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Le champ des soupirs

J'ai découvert ce roman par le plus grand des hasards ,La couverture me paraissais énigmatique, un résumé qui a titillé ma curiosité, et le tout couronner d'une préface élogieuse de Maggie O'Farrel,

Tout commence par le découverte du corps de Janet qui vient d'être assassinée, tout porte à croire que nous allons lire un thriller, un roman policier, mais que nenni. Janet devient la narratrice , elle nous dépeint sa vie d’enfant jusqu'à son adolescence, avant sa mort, L'histoire se déroule en Écosse, dans les plaines des Highlands, au château d'Auchnasaugh, Janet est un personnage atypique, Elle est insouciante, elle veut vivre et réaliser ses rêves. Elle ne trouve pas sa place parmi les adultes, l'amour , la tendresse, l'amitié , elle ne connaît pas. Ils ne prennent pas le temps de la comprendre .Elle est transparente, insignifiante, une sorte de personnage in gratta, Elle prendra un laps de temps, pour essayer de s’intégrer dans cette société, dans ce milieu social, qui est le sien. Malgré tous ses efforts, elle n'y arrivera pas, Elle trouvera refuge dans les livres, dans l'amour qu'elle porte à la nature et aux animaux, elle la grande solitaire. Un roman court qui dégage une grande émotion, le reflet d'une vie bouleversante , La plume l'auteure est fluide, poétique, sensible et subtile, Une histoire qui dégage une véritable empathie pour Janet, elle qui était et restera un fantôme, personne ne regrettera, ou réalisera sa disparition. Pourquoi assassinée, Janet, qui a pu commettre un tel acte, elle qui était pure, intelligente, elle qui vivait dans son monde. Un roman qui m'a littéralement transportée, une histoire déroutante , émouvante et tragique à la fois, Un roman époustouflant , majestueux , une véritable pépite, à la limite du chef d’œuvre.

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Holly

Toujours aussi fort ce Stephen King !

Les cartes sont posées : on connaît très rapidement les psychopathes et leurs effroyables motivations. On comprend au fil de la lecture que, plus on se rapproche de la vérité, plus ça pue pour deux des protagonistes, on se demande juste laquelle va morfler… Alors si on anticipe déjà la moitié du roman, comment se fait-il que nous sommes tout de même happée par l’intrigue ?

Dans la plupart des polars, on avance en même temps que l’enquêteur. Ici, nous savons déjà tout. Ce qui nous intéresse, c’est comment Holly va procéder pour comprendre le lien entre les différentes cartes posées, d’autant que les similitudes ne sont pas spécialement évidentes… Nous devons comprendre le mécanisme de réflexions de Holly sinon nous aurions l’impression que tout tombe comme un cheveu dans la soupe. Or en décortiquant en même temps que la détective, le raisonnement devient évident.

Seulement voilà, nous connaissons les psychopathes, nous savons qu’ils sont absolument horribles et nous avons, à l’inverse d’Holly, parfaitement conscience du danger…

Excellent polars que j’ai dévoré bien mieux qu’un morceau de viande…

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Holly

Hey, toi là ! Arrête-toi, deux secondes, va ! Arrête de scroller sur des vidéos de chatons ou sur une nana qui jongle trois bouquins à la main.



T’es au courant que le King nouveau débarque dans les rayons ?



Non, ben, te voilà prévenu.



Comme chaque année, il arrive et les libraires se frottent les pattes. C’est le tiroir-caisse qui va surchauffer.



Bon, le truc avec le king of the King, c’est que le monsieur est très prolixe et de temps en temps, il nous sert quand même une petite piquette qui pue un peu le réchauffé. Puis, la fois d’après, il nous fait grimper au plafond, on ne sait jamais à quoi s’attendre avec ce mec.



Pour moi, sur ce coup-là, c’est bonne pioche !



On retrouve cette chère vieille Holly, figure récurrente de la trilogie Hodges, (elle reviendra aussi dans L’Outsider et dans une nouvelle du recueil, Si ça saigne, pour les fans hardcores). Et autant dire la vérité, mon pote, si tu voulais lire Holly, (perso, j’ai lu Holly, au lit, juste parce que ça me faisait marrer), sans passer par les épisodes précédents, j’crois que tu te plantes le doigt dans l’œil (c’est le genre d’image qui plaît au King, tiens, d’ailleurs).



(Trop de parenthèses, là, je sais)



Ouais, ouais, on pourrait lire ce roman sans avoir feuilleté Mr Mercedes and co, mais tu passerais à côté d’un sacré bon truc. Et en plus, y’a quand même pas mal d’allusions tout au long du bouquin et ce serait un vrai gâchis de vouloir te précipiter juste parce que tu lis un ouvrage que s’il est tout beau, tout neuf. Ouais, je sais, les livres anciens, ça fait moins de likes sur Insta, mais fais-moi confiance, le jeu vaut la chandelle et tant pis pour Tik Tok, tiens.



Ici, le contexte postCovid fait partie du décor, et ce qui me frappe, c’est que la réalité semble pire que la fiction. Pour un peu, on se croirait dans un roman de Stephen King !

J’ai aimé la structure qui oscille entre l’enquête de Holly pour retrouver une pauvre nana disparue des radars et des flashbacks qui font monter la sauce autour de cette disparition.



C’est une réussite pour moi, j’ai pas pu lâcher ce roman et l’ai lu en quelques heures, lui sacrifiant de mon sommeil, d’où les cernes depuis hier. Ici, pas de surnaturel, mais nous ne sommes pas épargnés pour autant, hein, car les monstres, entre ces pages, n’y vont quand même pas de main morte…



Tiens, un dernier truc, avant de partir, parce que je suis un type sympa.



Je te conseille de becqueter avant de te lancer, car ce King-là risque de te couper l’appétit, mon pote.



T’es prévenu. Faudra pas venir pleurer, hein…


Lien : https://labibliothequedejuju..
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Justice imminente

L’autre jour je regardais un téléfilm sur France 3 relatant la triste histoire de deux jeunes Belges lesbiennes, qui par un malencontreux hasard croisèrent la route de trois français, bons garçons diront certains, maladroits et un peu cons diront d’autres, "mais qui ne s’est jamais coincé les doigts dans la porte madame le juge ? "



Dans les années 70 le viol n’était pas reconnu comme un crime, mais comme un délit au même titre que le vol… … …



« Sans dec ????? » que j’ai fait…



Putain de merde, mais ils ont dû se faire plaisir tous ces enculés, comment peut-on considérer un viol lorsque la victime épuisée, capitule devant son bourreau qui bandant d’une lâcheté honteuse, s’adonne à la barbarie d’un acte cruel… vivre ou mourir, peut-on choisir… on en était encore là, elles étaient consentantes, puisqu’elles ne disaient plus rien à la fin… au bout de quatre heures de violences abjectes…



Les deux jeunes filles jugées, insultées, et ce même par les femmes et par leurs amis, considérant tout cela comme un acte finalement anodin dont elles seraient gré d’oublier rapidement afin de reprendre une vie normale… allez les filles on va pas emmerder ces pauvres garçons qui n’ont pas bien compris le coup de marteau au départ et les « nons » répétés et les « je vous en supplie » de la première heure…



La loi sera votée au début des années 80 suite à cette affaire qui fera grand bruit…



Pourtant aujourd’hui encore, il n’y a qu’un faible pourcentage de femmes qui porte plainte, entre le viol, l’agression sexuelle, et le harcèlement sexuel, beaucoup d’entre elles taisent leur honte devant le peu de considération dont elles sont les victimes, devant cette société machiste, ou les hommes subissent leur bite comme des bêtes ingénues, figés d’un sourire sadique, de cet égo belliqueux qui leur donne l’illusion de dominer le mal, puisqu’ils en sont à l’origine…



Et puis M6 dans une de ces émissions à la con, racoleuse et puante de désintérêt, reprendra le bébé encore tout chaud pour en faire un bon sujet, dénonçant la monstruosité des hommes, de ceux qui imaginent que le débardeur incite au viol, qu’une Pub dénudée incite au viol, qu’une femme en jupe est une pute, qu’une femme qui parle à des hommes est une pute, qu’une femme qui est seulement une femme est une pute… choc des cultures, mélanges des générations, là ou les gens dénoncent parfois le racisme, car nos cultures et notre éducation diffèrent, de leurs merdes religieuses, qui par je ne sais quelle interprétation à la con qualifient la femme, de vache à lait tout juste capable de lessiver la merde de tous ces ingrats bedonnants, baignant dans leur incommensurable bêtise dont leur bite est seule responsable…



Alors oui il y a probablement des images dégradantes, sexistes à se scandaliser, une impudeur démesurée, injustifiée, mais quand bien même… De quel droit pouvons-nous juger la femme de cette façon…



Je l’ai assez répété, la femme EST…



elle existe, la nature nous a donner le droit de nous aimer, de nous câliner, de nous embrasser, de nous plaire, de nous faire bander, de nous faire mouiller, de nous faire plaisir, de nous amuser, de nous regarder, de nous donner l’envie de baiser, de nous orgasmer jusqu’à plus soif, la femme aime plaire au même titre que les hommes, même nue dans la rue, il n’y aurait aucun mal, le seul mal est le mâle lui-même, qui érige sa bite comme un trophée, pourtant sans femme, bah pas de zizi, la femme est le berceau de la vie bande de trouduc…



La nature a oublié une chose et elle aurait dû nous l’imposer,

Celui de nous respecter….



Rien ne justifie le viol, l’agression et le harcèlement, absolument rien, seule l’interprétation bestiale de la bêtise masculine est responsable de ce terrible état de fait qui me fait honte.



Putain j’aurais voulu être une femme… Ouais pour me tripoter les seins… ça c’est sexiste mais putain que ça doit être bon quand même



A plus les copains



Bouquin pas exceptionnel mais sympa

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Holly

C’est l’histoire d’un kidnapping, celui qui ouvre le roman évidemment, mais surtout celui qui a vu un personnage voler le cœur de son créateur. Holly avait été initialement imaginée comme un personnage secondaire, avant de ne plus vouloir sortir de la tête de Stephen King.



Au point qu’il lui donne vie dans quatre romans (Mr. Mercedes / Carnets noirs / Fin de ronde / L’outsider) et une novella (Si ça saigne), avant qu’elle prenne définitivement le devant de la scène avec ce roman à son nom.



Aucune ambiguïté, c’est elle le centre de ce récit. Sainte Holly, pleine de failles, le Seigneur King est avec elle, bénie entre tous ses personnages.



Ce roman éponyme est une réussite, même si loin des meilleurs de l’auteur, parce que plus classique. Du thriller à 100 %, évacuant le fantastique de certaines précédentes enquêtes, à tendance horrifique, qui va plonger dans la noirceur humaine. Mis en parallèle avec la lumière de Holly, omniprésente.



Ceux qui ont lu ses précédentes aventures / mésaventures auront grand plaisir à la voir évoluer. Plus sûre d’elle, même si elle est toujours fragile, prenant le lead depuis la mort de Bill Hodges (le flic qui lui a donné sa chance), toujours secondée par quelques protagonistes rencontrés précédemment.



Si vous ne connaissez pas le passé de Holly, cela a peu d’importance, à part quelques noms de méchants passés qui sont évoqués cette histoire se suffit à elle-même.



L’intrigue est bien menée, sans énormes surprises, en prenant le temps nécessaire et sans surjouer. Avec les 100 dernières pages qui sont un modèle du genre, jeunes auteurs prenez-en de la graine.



Le Mal se présente cette fois-ci sous un jour bien singulier, ne comptez pas sur moi pour vous en dévoiler quoi que ce soit, ce serait criminel. Ces histoires de kidnapping vont prendre un tour particulier.



Un récit encore plus maléfique parce qu’il n’est pas surnaturel, l’auteur le dit dans sa postface, c’est très juste. Rien n’est plus abominable que ce qui pourrait réellement survenir. L’imagination des Hommes est sans limite quand il s’agit d’atrocités.



Holly va suivre son intuition, et des cordes lancées par l’Univers. Ce qu’elle va découvrir la marquera au moins autant que les horreurs passées.



Une enquête efficace, mais l’étoile qui brille est bien la touchante Holly. L’écrivain a mis tout l’amour possible dans ce personnage, toutes ses envies pour la faire vibrer (et souffrir, ça reste quand même le King).



Comme souvent, le roman est l’occasion pour lui de dépeindre son pays. Avec la cassure actuelle de l’Amérique, mis en exergue par la crise du Covid, marqueur de son temps. Cette fracture, qui semble irréparable, se retrouve dans chaque rencontre, la plus banale soit-elle. Avec un SK engagé, clairement.



Et comme souvent, l’auteur parle aussi de littérature, en biais, montre sa grande culture en la matière, dont son goût pour la poésie (ce qui en étonnera peut-être certains).



N’attendez pas un rythme effréné, ce n’est pas le genre de la maison. Chaque pièce est mise en place comme il le faut, parallèle entre les méchants de l’histoire et l’investigation de Holly. Jusqu’au grand final qu’on attend, qui va tout de même prendre une tournure renversante.



Stephen King maîtrise tous les sujets, tous les genres, quand il s’agit de raconter des personnages et de parler du Mal à l’état pur. Holly est l’éclat de ce thriller sombre, elle le méritait bien.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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Holly

Oh mon dieu que j'ai adoré !



La raison principal est-elle que c'est le grand maître ? Peut-être bien !

Mais j'en doute…



J'ai longtemps hésité à lire ce livre (1 mois et demi, c'est long pour moi quand c'est du Stephen King ) parce que je n'avais pas lu Mr Mercedes… mais comme j'avais lu L'outsider et si ça saigne et bien je me suis lancée…

J'ai adoré l'histoire, dès le début je me disais mais pourquoi ? Comment peut-on faire ça ? Plus je comprenais plus je fus dégoûté …. enfin comprendre ? c'est un bien grand mot ! Peut-on vraiment comprendre ce genre de chose ? (je ne vous en dirais pas plus… à vous de le découvrir!) …



J'ai adoré les petits commentaires sur Trump… Je suis le grand maître sur Twitter et je vous assure qu'il ne le rate pas… presque chaque jours… surtout en ce moment vu que les élections sont pour la fin de l'année…

Et il parle beaucoup du covid dans cet ouvrage, ce qui ne m'a pas dérangé, puisque l'époque si prêter et que beaucoup de personnes ne parlaient que de ça à l'époque… comme chacun d'entre nous… pour/contre le vaccin… etc etc... J'ai vu beaucoup de critique qui reprocher à ce livre ce sujet récurant, parlons-en !

Non je plaisante !



Un seul petit défaut :

la fin ! J'aurais voulu une autre fin… c'est mon côté sombre qui ressort !



À quand même, une dernière chose : j'ai pleuré… oui ça m'arrive !

Une scène ma percé le coeur… ma déchiré mon coeur de mère ! (merci Tabitha, c'est elle qui la écrit !)



bonne lecture !



CHALLENGE MULTI-DEFIS 2024

CHALLENGE PAVES 2024



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Le champ des soupirs

Dès la première ligne, on sait que Janet, 16 ans, est morte assassinée dans le château familial. Ce livre n'est pourtant pas un roman policier dans lequel on assisterait à l'enquête sur la recherche du meurtrier (dont l'identité est révélée à la fin, tout de même). « Le champ des soupirs » nous emmène au contraire dans le passé et relate la courte existence de la jeune victime.

Or donc, au milieu du 20ème siècle et des sauvages landes écossaises, Janet vit avec sa famille dans un vieux château décrépit, ouvert à tous les vents. Enfant turbulente puis adolescente exaltée, sensible, excentrique, dotée de grandes capacités intellectuelles et d'autant d'imagination romanesque, Janet se sent à l'étroit dans sa vie, constamment décalée, coincée de toutes parts par la discipline familiale et les conventions sociales. Malgré ses efforts, elle n'arrive pas à se fondre dans le moule de jeune fille bien élevée dans lequel on veut la couler. Elle rêve d'être libre et de pouvoir vivre comme elle l'entend, mais personne dans son entourage ne la comprend ni ne l'accepte telle qu'elle est. Brimée par sa famille comme un vilain petit canard puis ostracisée par ses compagnes de pensionnat qui la considèrent comme une toquée et une tocarde, Janet trouve refuge auprès des livres, dans ses études et auprès des animaux, s'imagine en héroïne tragique, crève d'ennui et de solitude.



Ce roman gothique est porté par une belle écriture, mais je n'ai pas très bien compris où l'auteure voulait en venir. Elle semble dénoncer la pression et l'oppression sociales qui pesaient sur les femmes à cette époque et dans ce milieu, mais c'est relativement feutré. Ou alors est-ce un roman d'apprentissage ou initiatique qui tourne court vu la mort brutale de Janet (et d'ailleurs le meurtre n'aurait sans doute pas eu lieu si Janet avait été la « jeune fille bien élevée » susmentionnée) ?

Quoi qu'il en soit, je reste un peu sur ma faim : les personnages sont assez stéréotypés, leurs psychés sont peu approfondies et ils ne suscitent guère l'empathie, même pas Janet. Quant à la scène du meurtre, elle est balancée en trois coups de cuiller à pot, et le mobile me semble nébuleux : j'hésite entre une vengeance et un geste aussi excessif qu'insensé. Ou alors un peu des deux.

Au final, l'histoire sombre, triste et vaguement ennuyeuse d'une vie gâchée et traversée par l'ennui, elle aussi.



En partenariat avec le Livre de Poche via Netgalley.

#OCaledonia #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Holly

« Holly » de Stephen King & Jean Esch. Albin Michel. 28 Février 2024.

Un Livre très récent qui créa beaucoup d’engouement, certains y voyaient Noël avant l’heure.

On parlait déjà de « Holly » dans plusieurs Livres du « King » (la trilogie Bill Hodges) Voilà qu’il lui consacre (enfin ?) un Roman à son nom. Il n’y a pas besoin de Lire les romans d’avant … Holly est un personnage « choyé » par son Auteur… Elle est d’ailleurs beaucoup moins introvertie qu’avant. Tous les personnages bénéficient d’un grand Travail d’écriture.

Un Ouvrage qui reprend les codes du Thriller à 100% !! Assez psychologique, on voit l’être humain sous divers aspects… Holly joue un peu le Rôle de « lumière » ici ; -) « Spark in the Dark » (un des chansons que j’avais écrite). On parle du mal à l’était pur. (Ce serait un compliment pour le mal xd !?...).

Ça parle du Covid !! (Quelle angoisse !). Moi aussi j’étais pour les Vaccins (je dis ça mais ce n’est pas le sujet !).

C’est aussi l’histoire d’une disparition et d’un enquête.

Que cachent ces « retraités » actifs » intemporels ? Qu’est-il arrivé à Bonnie Dahl ? Qu’en est-il des époux Harris ?

Bonne Lecture, Bon Dimanche !

Phoenix

++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Holly

Ce nouveau roman du King ne comporte pas de monstres planqués sous le lit ou dans un caniveau, et pourtant, je me demande si les Méchants de ce thriller ne sont pas pires qu’un Grippe-Sou (le clown dans ÇA) !



Lorsqu’on a affaire à un monstre issu du monde fantastique, on peut se consoler en se disant qu’il ne fait pas partie des humains. Mais lorsque l’on a des assassins qui font partie de notre monde, font partie de l’élite, moi, ça me fout encore plus les chocottes !



Et ces deux-là sont gratinés ! Abjects, effroyables, sadiques, machiavéliques et qui brisent un des tabous de nos sociétés (que je peux comprendre dans certaines situations extrêmes, comme sur un radeau ou après un crash d’avion, mais pas ici). Sûr que ça vous coupera l’appétit !



Comme dans un bon vieil épisode de Columbo, nous saurons directement qui est responsable des enlèvements, puisque le roman commence avec cet épisode. Après ce retour dans le passé, le récit alternera ensuite entre l’année 2021 (et son putain de Covid) et des événements qui se sont produits quelques années auparavant.



Diabolique mise en scène, je trouve, parce que la tension a monté tout de suite, avant de redescendre et de jouer au yo-yo durant plus de 500 pages. Le King me tuera un jour, mais je ne lui en voudrai pas, j’aime qu’il joue avec mes nerfs.



Quel couple, les Harris ! Tiens, le King aurait-il voulu faire un clin d’œil à un autre auteur américain portant ce même nom et père littéraire d’un méchant phénoménal, qui m’avait foutu les chocottes aussi (mais en pire, il était infiniment plus cynique, lui) ? Lui seul le sait…



Il faut du talent, pour faire tenir une enquête sur la disparition d’une jeune fille durant plus de 500 pages, mais le King le possède, en plus du souffle pour tenir la distance et il a étoffé l’enquête d’Holly avec d’autres disparitions suspectes et des petites histoires qui arrivent à ses personnages principaux que sont Holly, Jérôme et sa sœur Barbara.



L’ami Stephen a, une fois de plus, inséré ses peurs (maladie, vieillesse, dégénérescence de la mémoire) et ses avis personnels, notamment sur le mec à la cravate rouge et perruque orange (encore un grand méchant qui me fait peur), sur les antivax et les complotistes qui ne croient pas à l’épidémie de covid-19, sans oublier les flics, tous racistes et assassins de pauvres types qui n’avaient rien fait qu’avoir un feu rouge de cassé.



Alors oui, je suis d’accord avec une partie (le racisme tue !), mais un peu plus de nuance n’aurait pas fait de mal, parce que non, je refuse de croire que TOUS les flics américains sont des salauds de racistes assassins et que toutes les personnes, qui ont refusé les vaccins, étaient des antivax ou des complotistes. On peut avoir peur des vaccins, on peut se poser des questions et ce manichéisme était un peu facile (et indigne d’un auteur tel que le King).



Et puis, il y a Holly… Personnage que j’avais adoré dans la trilogie de "Mr Mercedes", dans Outsider et dans la nouvelle qui lui était consacrée dans "Si ça saigne". Un personnage que j’adore. Dans ce roman, elle est au premier plan, et elle n’arrive pas après la fête, comme dans Outsider.



Elle méritait bien ça, même si le King ne va pas l’épargner et la laisser un peu se perdre dans des considérations, notamment, sur sa dépendance à la clope, sur les drogues, sur sa mère (qui a dépassé toutes les bornes, je suis d’accord). Holly est intelligente, mais elle mettra plus de temps que Columbo pour résoudre cette affaire, qui n’était pas simple, il faut bien le dire. Les auteurs étaient insoupçonnables.



Anybref, j’ai adoré ce nouveau roman du King, même s’il est différent de son fonds de commerce habituel : le fantastique. L’horreur est présente, mais ça va encore, j’ai connu des passages plus dégueu que ceux que j’ai lus dans son roman et ses méchants foutent moins les chocottes qu’un Gripe-Sou (ÇA) ou que le mec à la moumoute orange (lui, c’est le haut du panier, avec ses potes Vlad, Kim et consorts).



Un roman plus policier que fantastique, plus terre à terre et qui peut être lu indépendamment des autres romans, mettant en scène Holly, même si, entre nous, ne pas les lire serait une erreur, car vous louperiez du grand King (et dans le fantastique, là) !



Un roman qui m’a refait penser aux années Covid, aux comportements débiles de certains, aux peurs des uns et des autres, aux questionnements que j’avais et sur le fait que je ne savais plus toujours sur quel pied danser. Lisez-le, nom d’une pipe !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Holly

Lorsque je découvre pour la première fois un roman de Stephen King, je suis comme un enfant au matin de Noël qui, après une longue patience, il peut enfant déballer ses cadeaux sous le sapin. Holly le dernier roman de King est arrivé. Yes !!!



Holly Gibney est un personnage devenu récurrent, déjà présente dans la trilogie Bill Hodges, L’Outsider et Si ça Saigne. Elle a enfin son propre roman (Merci beaucoup Mr King).



Holly est appelée par Penny Dahl, une maman apeurée suite à la disparition de sa fille depuis trois semaines. Rapidement on découvre quels sont les coupables et la noirceur de leurs actions…



Avec Holly Stephen King nous montre une fois de plus l’étendue de son talent. Il maitrise à la perfection l’écriture d’un thriller qui n’est pas son style de prédilection. Les personnages sont toujours aussi bien ciselés qu’ils soient bons ou mauvais.



Le tempérament de Holly a évolué depuis sa création, c’est une bonne chose. Elle est devenue moins timide, moins introvertie mais en gardant sa perspicacité et sa répartie. C’est simple, je l’adore Holly.



Un petit bémol néanmoins, Stephen King intègre l’actualité lors de l’écriture de son roman, le Covid. J’ai trouvé cela bien trop présent, je suppose que c’est lié à l’une de ses angoisses mais également à son désir de faire un pied-de-nez aux antivax.



Bonnes lectures.

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Holly

Probablement le pire Stephen King que j'ai pu lire (et je les ai pratiquement tous lus). Entre l'exhibition des griefs de S. King contre Trump, dont la politique ne concerne pas les européens et dont la lecture n'offre aucun intérêt pour le déroulement de l'histoire , les dérapages sur la Covid qu'il décrit en long et en large - agrémentant son récit de convictions personnelles et n'hésitant pas à tenir des propos diffamatoires "ceux qui refusent le vaccin Covid sont des criminels", faisant l'amalgame entre les réfractaires au vaccin Covid et les Antivax, comme tous ces fanatiques français qui prétendent que les électorats de droite sont des néo nazis...Après cette introduction se déroulant dans les 2 premiers chapitres, il continue de nous tartiner avec les méfaits Covid de pages en pages, tout au long du roman...Si encore, il avait fait agoniser les meurtriers du roman, en le leur faisant attraper, on pourrait y voir une ironie pertinente, plutôt qu'un prétexte à une politisation de son roman...N'oublions pas non plus ses à priori sur la police qu'il décrit comme majoritairement raciste et violente. ..Ensuite, que dire des incohérences quant aux capacités physiques du couple de criminel (dont on fait connaissance dès le premier chapitre), les états d'âme d'une Holly qui disserte sur tout et rien (exemple, plusieurs paragraphes où on nous explique ses choix en matière de marque de fast-food, untel ayant de meilleures frites que l'autre, mais la sauce est plus sympa, etc), la même Holly - à demi dépressive - traumatisée par son dernier affrontement avec les forces du mal, qui ressasse le passé en permanence - de sa relation avec sa mère à la perte de Billy Hodges ...les états d'âme de Holly occupe la majorité du roman...le côté sentimental d'une histoire n'est pas pour déplaire lorsque c'est bien fait (sauf qu'ici nous sommes très loin de la série tv "this is us"). Holly est tellement à côté de la plaque qu'il faut attendre la moitié du roman avant qu'elle consulte les enregistrements d'une caméra de surveillance proche du lieu d'une disparition...et que dire des longueurs interminables toutes du même acabit. Entre ses diatribes violentes contre Trump et les non vaccinés, S. KING utilise une prose bucolique pour décrire les paysages du Maine, aussi réjouissant que soit ce style, cela n'est pas ce qu'on attendait de lui. J'ai fini ma lecture en diagonale de ce long roman qui aurait facilement tenu sur cent pages. Si vous pensez que je divague avec ma critique, lisez donc celle de "Rawhidekid" en dévoilant le texte caché et vous vous apercevrez que j'ai constaté les mêmes écueils que ce Babéliote, je me suis juste contentée d'être plus explicite. Un conseil, au mieux empruntez ce roman pour vous faire une idée vous-même, mais ne dépenser pas votre argent !
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Le champ des soupirs

Le champ des soupirs est le seul roman publié par Elspeth Barker. "Avoir écrit cette merveille éblouissante, dit Pringle, est l'accomplissement d'une vie."

Nous possédons la moisson de ses années de journalisme, mais c'est sa seule oeuvre de fiction imprimée. Voilà pourquoi ce livre est un phénix littéraire : rare, palpitant, unique. Lisez le s'il vous plaît, en gardant cela à l'esprit.

(Maggie O'Farrell - Edimbourg, 2021)



L'histoire est racontée par Janet, petite fille, puis adolescente et se passe dans les Highlands au château d'Auchnasaugh.

"Auchnasaugh, le champ des soupirs, devait son nom aux vents qui faisaient entendre leurs lamentations presque toute l'année, tout doucement parfois, filtrées par les bosquets des pins ; plus violemment à d'autres moments, lorsqu'elles hurlaient par-dessus les remparts et s'engouffraient en grondant dans les cheminées faisant rugir la chaudière qui alimentait le vétuste système de chauffage central, trembler les tuyaux et rougeoyer la plaque de la cuisinière, comme en enfer. Les choucas cachés sur le toit, explosaient en un épais nuage noir et planaient haut dans le ciel tourmenté en répandant leurs cris de mise en garde et leur malédiction sur le monde hivernal."



- La lutte de Janet est la lutte universelle de l'individu contre l'autorité ; c'est le combat pour préserver son identité face à une opposition puissante. C'est le défi à relever pour devenir la personne que vous devez être, tandis qu'autour de vous tout le monde veut que vous soyez quelqu'un d'autre. -



" Moi, j'adore le subjonctif !

C'est un temps subtil, il change le sens d'une phrase ...

J'appelle mes chats des subjonctifs."



L'existence de Janet, née, pas plus grosse qu'un chat ! dans un étouffoir familial où nul, jamais, ne la comprendra.



Elle apprit à faire face grâce à la dissimulation, à l'amour pour les animaux, la lecture et à ses rêveries.



Janet et son choucas "Clows", qui sera le seul à l'aimer, à la pleurer, à la chercher jusqu'à se jeter contre les murs du château près de sa chambre.



Janet, petite fille dont l'imaginaire n'a pas de limites, se construira un monde autour des livres, qu'elle dévorera tout au long de sa courte vie.



Les seuls et derniers instants de grâce qu'elle connaîtra, voileront à jamais son regard tourné vers l'infini.



Un conte gothique plein d'esprit.



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Holly

Holly détective privée accepte de travailler sur la disparition de le fille de Penny Dahl, Bonnie. En interrogeant des jeunes près du lieu où on a retrouvé le vélo de Bonnie, elle va comprendre qu’il y a peut être une autre disparition un certain Stinky (Peter Steinman). Plus elle avance dans l’histoire plus elle trouve d’autres disparitions. Y a-t-il un lien entre elles ?

Un couple de professeurs, lui faisait partie du département des sciences de la vie et elle du département d’anglais ont une drôle occupation pour leur retraite

On n’a pas simplement des histoires banales de disparitions, il ne faut pas oublier que c’est Stephen King qui est l’auteur du roman. On plonge progressivement dans l’horreur. Malheureusement on comprend bien les tenants et les aboutissements même si on se dit que s’est inimaginable

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Holly

C’est avec ferveur que j’ai lu ce dernier, J’exprime un seul regret c'est d'avoir penser que je puisse le lire en one-shot. Quelques lacunes au niveau des personnages, de leur intégration.

Je me suis renseignée sur la toile afin d’avoir la chronologie.



L’on dit toujours de Stephen King c’est “Le maître de l’horreur” et pourtant il n’y a pas que ce qualificatif même si il y a des moments indigestes, nous sommes face à un bon thriller doublé d'émotion (pour moi )

Oui j’en ai eût diverses…de l’effroi pour l’histoire, de l'empathie pour certains comme Holly bien entendu et surtout pour la poétesse.



Derrière ma lecture se sont retrouvés beaucoup de faits réalistes comme la pandémie, l’homophobie, le racisme.



J’ai vraiment aimé ma lecture, elle a frôlé le coup de cœur si comme je le mentionnais au début, la théologie Mr Mercedes aurait été lue

Ce fût une lecture passionnante malgré cette lacune.

j’ai littéralement dévoré le livre si je puis m'exprimer ainsi.



-Ce que je retiendrai de ma lecture…ne jamais se fier aux apparences !



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Holly

🏠Chronique🏠



« Le calme est revenu dans Ridge Road. Autour des lampadaires s'enroulent des filets de brume.

Comme des halos. »



Qu’est-ce que le calme? Le calme est-il provisoire ou idéal? Ridge Road, qui pourrait croire que ce nom de rue serait le théâtre des pires horreurs? Je ne voudrais pas spoiler mais rien n’est plus alarmant que le calme d’une rue. Les gens sont toujours trop bruyants, trop expansifs, veulent voir et être vu, font et défont toutes sortes d’activités. Le calme d’une rue ne laisse présager qu’un danger, passé ou futur, mais danger réel…En fait, le calme est alarmant, notamment quand il est introduit par Stephen King….Meme s’il y met des mots comme « halo » , même s’il invite la poésie, tu sais même épidermiquement que ça va basculer. C’est une constante chez cet auteur, et c’est pour cela qu’on l’adore. Le calme lasse vite, finalement, alors place à l’horreur! Et dieu merci, je ne cours pas dans cette rue! Mais revenons à Ridge Road, puisque c’est là, que nous allons passer un temps, avec la brume et les halos, et quelques réminiscences qui ont laissé des traces partout dans le monde…



« Je m’appelle Holly Gibney. Je suis détective privée… »



Parce que nous la connaissons déjà, on ne va pas refaire les présentations. Holly, est cette héroïne que le King aime bien faire revenir, évoluer, mettre en scène. Et comme nous l’adorons, ça tombe bien, ce tome lui est entièrement consacré! Dans ce nouveau roman, elle vient de perdre sa mère, de ce virus tristement célèbre maintenant, le Covid. Partagée entre son chagrin, sa colère, sa peur, nous la suivons en pleine crise sanitaire, dans une enquête de kidnapping pour le moins étrange. Faire des interrogatoires, avec ou sans le masque, avec ou sans geste barrière, vaccinés ou pas, ne facilite pas ses affaires, et par-dessus le marché, elle se retrouve surtout, bien seule. Et bien que le doute l’assaille, elle ne m’a que, plus étonnée, par sa force de caractère et sa ténacité sans faille. Malgré l’atmosphère asphyxiante de cette période politico-sociale très stressante, elle ne lâche pas son objectif de retrouver quoi qu’il arrive Bonnie Dahl. Même quand l’horreur se fait monstre, elle est encore là, à collecter mille et un détails pour résoudre une enquête encore plus retorse que prévue…



« Oui, très bien, donnez-leur le temps de digérer tout ça. »



C’est un thriller non seulement efficace, mais mortellement addictif. Je l’ai dévoré comme on dévore de la crème glacée…Stephen King réussit, encore, le prodige de nous surprendre en plongeant dans les entrailles de la psychologie humaine. Sans même de fantastique. L’homme est à ce point, effrayant de cruauté, que même sans artifices, il poussera chaque fois plus loin, dans les limites du possible et de l’imaginable. Et Stephen King nous confirme qu’il n’y a pas d’âge pour s’y embourber jusqu’au cou. Mais malgré cet effet anxiogène, ce tome-ci, aura ma préférence sur toute la saga, parce que la poésie rehausse l’horreur. Elle est partout, tout aussi sensorielle, tout aussi affamée. Elle ne se contente pas de faire des halos, des petits effets de lumière. Non, elle transcende la peur. Elle est puissance et vocation. Elle est nécessaire pour dépasser l’intolérance, le désordre, le mal à l’état pur. Et rien que pour cela, c’est purement exaltant! Merci au King pour avoir troubler l’épouvante par la magie de la poésie. Elle prend encore plus de sens, et de courage à s’enhardir contre le terrible qui habite certains…Grandiose!



« Parfois, l’univers vous lance une corde. »
Lien : https://fairystelphique.word..
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Holly

Une maison respectable sur une rue bourgeoise, un couple âgé étrange, un polar des États-Unis de 2021.

Les fans de fantastique seront déçus, pas de surnaturel dans ce roman. C’est pourtant la même Holly Gibney qu’on a connue depuis Mr Mercedes qui mène l’enquête. Et même si on mentionne plusieurs fois que son équipe a dû affronter des horreurs surnaturelles, on a affaire cette fois à des criminels psychopathes, mais bien humains.



On retrouve Holly qui assiste à distance aux funérailles de sa mère, morte de la COVID, car elle n’avait pas voulu se faire vacciner. Ce décès ravivera pour Holly bien des souvenirs douloureux de cette mère contrôlante.



Une femme appelle le bureau de Holly pour qu’elle recherche sa fille disparue. Avec la COVID et les troubles provoqués par la mort brutale d’un jeune noir, la police n’a pas beaucoup de temps à consacrer à ce qui pourrait être une fugue. Malgré son deuil, Holly entreprendra une enquête complexe qui lui fera découvrir aussi d’autres disparitions.



Le roman comporte une alternance de chapitres avec le vécu de victimes qui commence en 2012 et les recherches de Holly en 2021. Ce voyage dans le temps permet de décrire la société étasunienne durant la pandémie, les vaccins et les antivaccins, le racisme, le « MAGA » et la tentative d’insurrection de janvier 2021.



Il sera aussi question de littérature et poésie, car Jérôme, assistant de Holly, est en train de rédiger la biographie d’un aïeul et sa sœur Barbara écrit de la poésie. Elle ira recevoir les conseils d’une poétesse nonagénaire à l’esprit toujours bien aiguisé.



Un bon roman de Stephen King qu’on peut conseiller même à ceux qui sont allergiques au paranormal.
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Holly

Le meilleur roman lu depuis bien longtemps. 500 pages de bonne littérature américaine bien traduite en français. Il faut être Stephen King pour imaginer en détails cette histoire qui pourrait être réelle (en forçant un peu ;): un couple de lettrés universitaires retraités pratiquant le cannibalisme, et, nécessairement des criminels, en plus tueurs en série. Le personnage principal Holly est complexe et attachant.
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Le champ des soupirs

Traduit en français en 2023,ce roman a cependant été écrit en a991,et Maggie O' Farell en a fait une introduction plus qu'élogieuse en 2021 .

Il est vrai qu'Elspeth Barker écrit magnifiquement et que des descriptions minutieuses et détaillées permettraient de réaliser une peinture à chaque page.

Si l'histoire commence par la découverte du corps de Janeth, au pied du chateau familial, assassinée alors qu'elle n'a que seize ans, il n'en est pas pour autant un polar mais plutôt le portrait de la jeune fille et de sa courte vie.

ID'une intelligence au dessus de la moyenne,passionnée de lecture,elle a fait sienne la formule de Proust pour traduire ce qu'elle ressent auprèsdes siens "l'étouffoir familial " !

Aînée de la fratrie,sa proximité avec son frère Francis s'estompe dès la naissance de Rhona et l'arrivée des autres enfants n'y changera rien.

Elle préfère cependant assumer le rôle du vilain petit canard que celui de l'oie blanche qu'on attend d'elle.

Elle tente bien quelques efforts pour se faire accepter auprès des siens et de son collège mais ses aspirations sont si éloignées de ce petit monde bourgeois qu'elle ne peut y parvenir. Profondément, elle ne peut pas consentir à travestir ce qu'elle est vraiment et préfère se réfugier dans son monde intérieur et auprès des animaux que perdre son identité.

D'ailleurs ,j'interprète pour ma part,son assassinat de façon symbolique : le costume social dont on veut l'affubler l'a tuée !



L'esprit critique de Janeth,sa rébellion,son attirance pour le monde animal et la nature dont elle se sent bien plus proche que des humains, étaient autant de critères qui auraient dû me faire adorer ce livre. A cela s'ajoute une critique sociale du milieu du XX siècle, notamment en ce qui concerne la place des femmes, tout à fait à mon goût...pourquoi alors,me suis-je ennuyée sur la quasi totalité de ma lecture? Je ne le comprends pas moi même ! Je me sens un peu comme un cochon à qui on a offert de la confiture! ;-)
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