AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-François Joubert (27)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Horrible monde

Julien, jeune violoniste prodige, s'arrête de jouer en plein milieu d'un concert. Il s'est rendu compte qu'un homme est en train de mourir d'une crise cardiaque au fond de la salle. Vingt années plus tard, Julien abandonne la scène et les tournées... Raoul, 7 ans, détruit une toile d'araignée et écrase l'arthropode qui l'a tissée. Devenu adulte, il n'a plus que deux sources d'intérêt dans la vie : la guitare et les araignées... Contrefaçon, trafic d'organes, de drogue, prêt de tueurs à gage, Harvey Sozey s'occupe de tout dans la société spécialisée qu'il gère sans état d'âme, comme une multinationale « interlope ». Mais les concurrents ne manquent pas et tous les coups sont permis... Un groupe d'amis vient passer quelques jours dans une vieille ferme au fin fond de la Bretagne. Leur voiture tombe en panne. Une des filles disparaît mystérieusement... Gilles de Montmorency, le dernier des vampires, profite de la rédaction de son testament pour dénoncer une des plaies du monde moderne, la quasi impossibilité de se nourrir correctement quand on est un buveur de sang... Un père divorcé profite qu'il emmène ses enfants en vacances pour peaufiner une horrible vengeance à l'encontre de son ex... Grâce à une formule empruntée à un vieux grimoire, deux jeunes gens réussissent à faire revenir Pernelle, la femme du célèbre alchimiste Nicolas Flamel...

« Horrible monde » est un recueil de 19 nouvelles d'autant d'auteurs différents mis gracieusement à disposition sur les plateformes de téléchargement par les Editions Secrètes. La plupart sont de belle qualité, écriture soignée, absence de coquilles et imagination débordante. Les principaux registre de la littérature de l'imaginaire y sont représentés en particulier l'horreur, le gore et la terreur, mais aussi le fantastique, la fantaisie et la science-fiction (une unique mais excellente nouvelle « Hubris » de Florian Miconi). Pour moi, les meilleurs titres sont « La sourde oreille » d'Eddie Verrier, plutôt gore, « Kannerez Noz » de Christophe Sémont, fantastique, « Aoûtiens » de Ludovic Bonincontro, horreur au quotidien, « Tenebris Alchemia » de Martin Mutz, fantaisie, et « Mort silencieuse » de Kevin Eumont, fantastique. Une mention spéciale pour « Faim de race » de Fred Estérel pour son humour noir particulièrement grinçant. Donc au total, de chouettes nouvelles bien agréables à lire, des auteurs talentueux, autant de raison de ne pas manquer cet ouvrage.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
Commenter  J’apprécie          100
Le petit marchand de sourires

Un magnifique roman court, trop court tant c'est beau, tant c'est émouvant. En 48 pages Jean-François Joubert réussit à parler sans pathos, sans apitoiement d'un sujet peu abordé : la progéria. Il le fait à travers un enfant de 10 ans qui en est atteint. Ce petit garçon se pose beaucoup de questions, questions existentielles, questions légères, graves auxquelles parfois le père répond. Olivier est très mature et très conscient de sa fin inéluctable et il est bien difficile pour ses parents de se contenir.



Les mots sont justes, bien choisis, le personnage d'Olivier est attachant et on a envie de le prendre dans nos bras pour le consoler, beaucoup d'émotions et de larmes, car c'est terrible de se dire qu'un enfant peut mourir de cette façon. Beaucoup de poésie dans ce livre comme dans la plupart des écrits de l'auteur qui a une sensibilité qui me parle et me touche. J'espère avoir la chance de lire d'autres livres de l'auteur et qu'il connaisse le succès qu'il mérite.



Les lecteurs sensibles à la poésie devraient adhérer.



VERDICT



Un roman court idéal pour les petits trajets ou à lire pour se délasser après une dure journée. Je le recommande à tous
Lien : https://revezlivres.wordpres..
Commenter  J’apprécie          80
Le Carnaval des Cieux

Jean-François Joubert maîtrise merveilleusement la poésie en prose pour le plus grand plaisir des amateurs de jolis mots et de belles phrases. Il nous emmène ainsi au fil de de ses pensées et de ses voyages. Dans "le carnaval des cieux", c'est en Guyane qu'il nous entraîne. Cependant, toujours, c'est la Bretagne qui l'appelle et le ramène à lui, comme attiré par une attraction nourricière. Ne cherchez pas le fil conducteur si ce n'est les pensées poétiques de l'auteur et ses prises de conscience sur le monde qui nous entoure, si joliment enrobées de la mélodie des mots qu'il sait si bien jouer. Une magnifique couverture pour ce livre vous fera le choisir comme compagnon de voyage et de rêverie. Et ensuite, vous serez certainement tenté de lire les autres ouvrages de cet auteur qu'il faut avoir lu.
Commenter  J’apprécie          70
Le Naufrage de Rose

J’ai beaucoup aimé ce roman poétique , oui poétique , car de la poésie il y en a dans chaque page, chaque mot. Le sous-titre m’a transporté aussi je le trouve très joli et prometteur.



C’est un livre qui fait voyager, on se retrouve dans divers endroits du globe : de Brest à la Mauritanie, on va dans les plus beaux endroits de la planète.



L’eau est omniprésente, la mer et l’océan et la Terre aussi, c’est une ode à la nature. J’ai aimé ce voyage et entrer dans cette histoire progressivement, à petits pas.



Quelle est la part de vécu, quelle est la part de rêve ? On navigue entre deux univers.



L’amour est omniprésent, l’amour véritable , le grand amour.



Beaucoup de sensibilité, de poésie et de beaux paysages dans ce récit.



C’est une vraie bouffée d’air frais et de rêveries et ça fait du bien de nos jours.



VERDICT



Je le conseille chaudement, il fera beaucoup de bien, c’est bien écrit et vous pouvez l’offrir aussi car ça change des têtes de vente actuelles.



Un peu d’originalité ne tue pas.
Lien : http://lilacgrace.wordpress...
Commenter  J’apprécie          70
Le mage du rumorvan

Avec son style littéraire riche, Jean-François Joubert nous amène dans un univers intéressant. C'est très bien écrit !
Lien : http://www.alexandra-ledauph..
Commenter  J’apprécie          60
Le Carnaval des Cieux

Un livre tonique qui nous emporte loin, de la légende celte au fleuve Maroni. Toutes éditions originales sur : https://editionsdupontdeleurope.eproshopping.fr/catalogue/6539-livre-recit
Lien : https://editionsdupontdeleur..
Commenter  J’apprécie          50
Edition secrète

Pour célébrer les Editions Secrètes, celles-ci ont lancé un appel à textes et rassemblé une vingtaine de nouvelles sur le thème ésotérique "Edition secrète"! Et nous voici d'emblée invités à investir entre les pages, entre les lignes, des univers mystérieux, parfois drôles, parfois cruels mais qui jamais ne ne nous laissent indifférents! A nous de nous glisser dans ces livres interdits, voire dangereux où nous rencontreront l'imaginaire de Florian Miconi, Marie Tinet, Camille Eelen, Jean-François Joubert, Franck leduc, Françoise Urban-Menninger, entre autres...Un plaisir de lecture à déguster sans modération!
Commenter  J’apprécie          51
Feu

Un forgeron doit redresser une clé tordue sertie de pierres précieuses... Alkinn, un jeune viking, doit passer l'épreuve du feu, un rituel initiatique nordique... Fréon part à la recherche de la flamme. Arrivé devant son sanctuaire, il retrouve Fréon, un ennemi qu'il a vaincu autrefois... Frei, 19 ans, fête son anniversaire en la seule compagnie de ses parents. Aucun de ses copains n'est venu... Englué dans un marécage, Athan en est sorti par l'intervention de Kymaeré, une très belle jeune femme... Altiya, la déesse du feu trouve que les hommes ne lui rendent plus le culte qui lui est dû. Elle décide de se venger d'eux... Prof, le grand-père de Lino, sorte de Geo Trouvetout diplômé, a inventé une machine à remonter le temps. Il propose à Lino de tester son invention... Dans le métro, une étudiante dérobe un briquet dans la poche d'un homme étrange...

« Feu » est un recueil de quinze nouvelles de quinze auteurs différents abordant toutes le thème du feu, de la flamme, de l'incendie. Ces textes, d'une grande variété d'inspiration et de registre, vont de la poésie au policier et à l'horreur en passant par l'érotique et la fantaisie. Ces deux derniers genres étant les plus représentés. Comme toujours dans ce genre d'ouvrage, le lecteur y trouvera le meilleur et le moins bon pour ne pas dire le médiocre et l'à peu près. Par indulgence, nous nous en tiendrons aux trois textes du sortent nettement du lot : « Assis dans le noir » d'Isabelle Leblond, « Fille du feu » d'Eric Lysoe et « Altiya, déesse du feu ». A eux seuls, ils méritent le détour. Originalité de l'intrigue, intérêt de la problématique, qualité de l'écriture. Trois pépites, trois belles découvertes, trois auteurs à suivre...
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
Commenter  J’apprécie          50
Le petit marchand de sourires

Retour sur le petit marchand de sourires

Lorsque j'ai reçu le livre, je me suis dit: "oh! il est tout petit!"

Puis, je l'ai pris en main, je me suis plongée dedans.

En fait, il n'est pas si petit que cela. Il est juste à la taille qu'il faut. Tout y est dit.

L'écriture sur un tel sujet, un enfant qui va vers sa mort, aurait pu être mièvre, larmoyante, qui fait pitié...

Pas du tout!

C'est un chemin, à 2, à 3 parfois. L'enfant, le père, la mère.

La poésie et l'imaginaire sont présents, ce qui donne une philosophie de vie au récit. Les échanges entre le père et le fils sont riches, le père surmonte sa douleur et offre à son fils tout un univers, celui qu'il ne pourra parcourir. Ils s'échappent tous les deux du quotidien, ils prennent de la distance et montent dans les étoiles, partent loin en mer, fuient de belle manière une dure réalité. L'enfant est accompagné par tant d'amour qu'il est libre de partir pour rejoindre la nature à l'infini.

Cette toute petite chose est une merveille, à lire, à partager, sans modération.

Jeff, merci, mille mercis, c'est un récit tout en tendresse, en amour, en finesse, tu es une sacrée plume, il faut juste que le public s'en aperçoive, juste ça, tu sera alors un très grand écrivain!
Commenter  J’apprécie          40
Edition secrète

Dans un monde où les livres sont devenus des raretés recherchées par les collectionneurs, Loukas est depuis des années à la recherche des Editions secrètes, les seules à produire encore des livres, quand il est attaqué par des pirates de l’air… Gwendal Kovacs a perdu sa femme Norma ainsi que son fils et sa belle-fille. Il vit seul avec son petit-fils Matthew qui a survécu à l’accident dans lequel ses parents sont morts… Dans une Phrace en proie à une interminable guerre civile, une vieille bibliothécaire en retraite, seule personne encore capable de fabriquer un journal papier, cherche à transmettre son savoir devenu rarissime… Un homme passe ses journées dans le métro pour évaluer les prestations artistiques de faux mendiants mais véritables comédiens qui doivent y présenter des textes littéraires… Un jeune handicapé tombe amoureux d’une de ses soignantes beaucoup plus âgée que lui. Celle-ci hésite longuement à succomber… Un étrange éditeur propose un contrat bizarre à deux auteurs prometteurs, Voltaire et Rousseau…

« Edition secrète » est un recueil de 19 nouvelles écrites par autant d’auteurs différents disponible gratuitement sur Internet. Après « Horrible monde » et « Feu », c’est donc la troisième offre de ce genre de la part de cette maison d’édition plus généreuse que les autres qui se contentent souvent d’extraits frustrants. Tous ces textes ayant en commun la notion d’édition secrète, tournent d’une manière ou d’une autre autour du thème du livre, de sa prochaine disparition et de la création littéraire. Tous les formats sont représentés, de la courte nouvelle d’une dizaine de pages jusqu’à la novella (« Le signe des demi-bêtes ») qui approche la centaine. Il en est de même pour les genres qui vont de l’anticipation la plus échevelée au sentimental un peu mièvre en passant par le fantastique, la science-fiction, l’horreur, et même l’historique plus ou moins uchronique. Comme toujours dans ce genre d’ouvrage, le lecteur y trouvera de l’excellent comme « Le marché » d’Emilie Duthieuw, du bon comme « Pirates du livre » de Lunahël ou « Lorem Ipsum » de Jean-François Benoît et malheureusement du moyen et même du médiocre que nous n’aurons pas la cruauté de désigner précisément. Une mention particulière pour « Des mots croisés par hasard » de Franck Leduc pour son originalité. Il faut donc lire cet ouvrage ne serait-ce que pour ces quatre pépites !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
Commenter  J’apprécie          40
Le petit marchand de sourires



BOULEVERSANT est le seul mot qui me vient après avoir fini il y a quelques minutes ces 48 pages.

Olivier est atteint de progéria, cette maladie qui accélère le vieillissement. Olivier va mourir, mais ce bonhomme de 10 ans veut d’abord tout savoir. Sous forme principalement de dialogue, Olivier pose tout un tas de questions à son père. Un papa qui assure un maximum face à des questions parfois légères parfois plus profondes. Un papa qui élude aussi finement les questions auxquelles un parent ne devrait jamais avoir à répondre à un enfant. Puis il y a la maman qui revient et se glisse entre le père et le fils pour accompagner tendrement tous les derniers instants de son enfant.

Olivier est un enfant malade, mais comme bon nombre d’entre eux il a acquis une maturité qui le rend conscient de cette fin qui l’attend.

À aucun moment l’auteur ne tombe dans le pathos. La tristesse est certes là, mais sans aucune surenchère.

Le récit est sobre, tout en délicatesse, débordant d’amour, mais aussi d’humour.

Finalement ce roman est tout simplement un sourire à la Vie.
Commenter  J’apprécie          30
Feu

Une succession de nouvelles d'auteurs différents avec pour thématique centrale le feu. Des univers différents, des textes inégaux...
Commenter  J’apprécie          30
Bleu Terre, Balade Poetique & Insulaire

Un recueil poétique en forme de balades où l'auteur joue avec les mots jusqu'à l'enivrement... on pense à cette « quête de l'inconnu par le dérèglement de tous les sens » de Rimbaud. Il y a effectivement du « Voyant » chez Jean-François Joubert qui évoque des ailleurs à partir des couleurs qu'il associe avec bonheur :



« ...il voyageait dans un monde féerique, son âme aimait les étincelles de couleurs de ces poissons étranges qui offraient des ondes rouge vert phosphorescent, de l'artifice à implosions électriques… »



Bleu-Terre c'est aussi une ode au monde marin, les bateaux, les poissons... et puis une nostalgie d'un passé qui ne sera plus « Fantôme de nos mémoires » :



"Mon grenier, je t'aime comme une dépendance, une drogue alitée, toi, qui conservais, sans le savoir, toute la mémoire, tout ce passé. Toute cette sensibilité étalée sur le sol, ce désir de livrer sa conscience, de se livrer, de se donner, m'ont aspiré."



C'est au fond ce qui m'aura le plus marqué au cours de ma lecture : cette « sensibilité » qui engendre aussi la souffrance... et puis cette évocation d'Elle qui sourd de page en page.



J'ai eu l'occasion d'écouter une lecture mp3 de Bleu Terre que je recommande car la « mise en bouche » de Cécile Delalandre met bien en valeur la musicalité des textes.



Enfin, mention spéciale à Georges Briot pour ses aquarelles qui entrent très justement en harmonie avec les textes de Jean-François Joubert.

Commenter  J’apprécie          30
Edition secrète

Ce recueil comporte plusieurs nouvelles de différents auteurs mais je vais seulement faire la chronique de l'une d'entre elles, pour le moment. Il s'agit de « Le Voi-e-x Liberté », de Marie Tinet, auteure dont j'avais déjà adoré la plume dans « Mutation ».



L'appel à textes pour ce recueil de nouvelles a été lancé pour les un an de la maison d'édition, le thème étant "Édition secrète". Ce thème n'a pas été choisi par hasard, la maison d'édition voulait savoir ce qu'évoquait leur nom pour des auteurs. Je n'ai pas lu toutes les nouvelles pour le moment (j'y reviendrai un jour, je suis sûre de découvrir des pépites vu le thème !), seulement celle de Marie Tinet, et je dois dire que j'en ressors totalement conquise ! Pour une première publication, on ne peut que comprendre pourquoi l'éditeur a choisi son texte !



L'auteure a donc centrée sa nouvelle sur une édition secrète... En effet, la guerre civile a éclaté et tout est sous contrôle gouvernementale, c'est-à-dire qu'il n'y a plus Internet ni aucune communication de toute sorte. Un couvre-feu a même été instauré. Mais ce n'est pas de l'avis de Uberta, une vieille dame qui n'a pas oublié comment on communiquait avant que tout soit numérique...



J'ai beaucoup aimé cette nouvelle parce que, même si l'histoire est transparente par rapport au thème, l'auteure a choisi de la faire se dérouler dans un futur plus ou moins proche, une époque où le numérique a pris le dessus. Ce qui laisse de quoi faire revivre nos chers livres papiers dans une histoire non seulement crédible mais aussi très touchante grâce à ses personnages émouvants, surtout en ce qui concerne Uberta !



L'intrigue est maitrisée, on sait où on met les pieds : ce qu'il s'est passé pour que les personnages en arrivent là, ce qu'ils sont en train de faire pour tenter de remédier à tout ça, etc. C'est une histoire qui pourrait même être plausible, et j'ai tellement accroché avec Uberta et son amour pour la vie, pour les livres et l'écriture, pour la liberté, que je suis bien contente d'apprendre qu'une plus longue nouvelle mettant en scène Uberta est en cours d'écriture !



Si vous ne connaissez pas encore cette auteure, je vous conseille de la suivre de très près ! Elle a une plume fluide et addictive, et la lire n'est vraiment que du plaisir !
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
Commenter  J’apprécie          20
Parafer ordinaire

Mais quel démon a donc choisi de s’installer dans la tête de Jean-François Joubert ? Le roman de cet auteur Brestois, qui embarque son lecteur sur une planète parallèle peuplée de chiens, ressemble à un délire grandeur nature où la cruauté le dispute à l’ennui quasiment génétique de la banalité du quotidien.



Dans ce texte que j’hésite de qualifier de roman, il y a des protagonistes, et il y a des scènes et des inventions inoubliables, mais il n’y a pas vraiment d’intrigue. Il y a les chiens, d’abord : Albert et sa sœur Julie, d’un côté, et Lucien, le pharmacien-maire amoureux de Julie, et sa femme maladivement jalouse, Fernande, de l’autre. Ensuite, il y a l’humain, Dudule, le grand-père du narrateur. Et puis, il y une armée de batraciens qui montent (c’est le cas de le dire, ils ont choisi la cuvette du WC pour sortir de leurs souterrains) à l’assaut de la propriété des De Bronsigny (AKA Albert et Julie) et se heurtent à la résistance d’une chienne devenue, pour l’occasion, mégère doublée de chef de cuisine. Et il y a la marée des chiots qui meurent sous une pluie de jouets grandeur nature et qui finissent écrasés sous la concrétisation de leurs envies. S’ils ne crèvent pas après avoir succombé aux attraits des fruits qui, dans ce monde-ci, sont mortels. Et dire qu’il n’en faut même pas cinq pour en arriver là…



La suite dans la Bauge Littéraire : http://postlucemtenebrae.eu/?p=4248
Lien : http://postlucemtenebrae.eu/..
Commenter  J’apprécie          20
Divagations d'un loup solitaire

Tout d’abord, je remercie l’auteur Jean-François Joubert et les agents littéraires pour m’avoir offert ce livre. Voilà, j’ai lu ce livre en une journée, et je peux dire que c’est un livre très particulier.



Quand je dis particulier, ça voudrait dire que mon avis est mitigé mais qu’il a changé tout de suite, et c’est le cas. La raison est que jusqu’à la fin, je me suis un peu ennuyé à lire cela sans savoir le but mais cela a complètement changé quand j’ai fini le livre, parce que la fin est superbe, elle est époustouflante, on a la réponse à toutes les choses “bizarres” de la vie. C’est pourquoi je vous conseille beaucoup ce livre qui est vraiment différent (en bien).



Parlons de l’écriture, j’ai trouvé que l’écriture de l’auteur est vraiment exceptionnelle, elle est d’une poésie surprenante, on se sent lire un recueil, avec les allitérations et autres figures qui ont embelli le texte. Donc, j’ai beaucoup apprécié l’écriture très surprenante qui m’a agréablement surpris.



Le thème, voilà la différence principal de ce roman, quand vous lisez la quatrième de couverture, on ne comprend pas grand chose, mais c’est par la suite que l’on comprend la différence du thème très étrange. Au début, personnellement, je n’avais pas vraiment compris de quoi il s’agissait mais par la suite au comprend que la première partie est une sorte de “biographie” alors que la deuxième partie relate un évènement en particulier. Donc, j’ai été un peu surpris au début de ne pas avoir compris, mais par la suite, j’ai compris et j’ai su apprécié.



Le point négatif du livre est comme je l’ai dit dans le paragraphe précédent, je n’ai pas compris l’histoire dès le début ce qui peut désavantager l’œuvre tout de suite. La chose est que le premier “chapitre” parle d’un évènement avec un peu trop de sous-entendus, c’est donc pour cette raison que je n’ai pas compris, mais à partir de la première partie, j’ai tout compris.



Pour finir, je vais parler de la pensée de l’auteur à travers le livre, puisque pendant la lecture, il reflète ses idées sur la société, surtout sur la fin, car il finit avec l’explication du “phénomène”, donc c’est très intéressant d’avoir l’idée de l’auteur. Pour refléter son idée, l’auteur met en place une métaphore sur l’utopie du monde moderne ce qui est vraiment très intéressant.



Donc, j’ai aimé ce livre malgré mon incompréhension du début, mais ce livre est conseillé, vous devriez le lire, il est très bien fait surtout pour la fin, bonne lecture et à la prochaine critique :)
Lien : http://litteraire-en-herbe.b..
Commenter  J’apprécie          20
Le Naufrage de Rose

Vie réelle ou fantasmagorie, le « je » narrateur se transporte sur la Terre, qui est pour lui une mer à la recherche du bonheur passé, de l'Amour défunt : Le ciel sans toi ne m'éclaire plus, je nage dans une drôle d'atmosphère, fidèle à mes convictions : celles de croire que nos chemins se croiseront à nouveau. Espoir... Tout au long de ce récit, le lecteur navigue entre deux eaux : le réel, l'Histoire, le conte onirique de la petite histoire ordinaire d'un coup de foudre, instant passion, qui dégringole et rend suicidaire...
Commenter  J’apprécie          10
Le Carnaval des Cieux

un entretien en compagnie d'alexandra Le Dauphin, quelques mots de l'auteur....
Lien : http://www.alexandra-ledauph..
Commenter  J’apprécie          11
Le mage du rumorvan

Icritique de Martine L. Petauton



l y a eu – lectures à tout va et battage force 9 – le (regretté ??) Da Vinci code de Dan Brown. Thriller – jeu de piste caracolant de l’église Saint-Sulpice à l’Angleterre, autour d’une quête, et d’un pseudo complot religieux, sectaire, que sais je encore… passions déchaînées dans ce grand bol dégoulinant d’irrationnel particulièrement déjanté. A tel point, souvenez-vous, qu’ont fleuri – parallèlement au livre et à son film – des manuels pour mieux « décoder » l’histoire (grammaire pour analphabètes, en sorte) et – tenez-vous bien – des circuits touristiques pour mémères américaines ! Ouf !



On croyait en être sorti, mais on y revient ! Le mage du Rumorvan a – c’est tout le mal qu’on lui souhaite – en sa besace écolo-policière, les ingrédients qu’il faut pour mitonner un « Da Vinci code français, provincial, bretonnant », mais un artisanal, à la « chez nous » ; pas l’autre machine tonitruante et aveuglante du bouquin hollywoodien…



On peut faire confiance au poète discret et soigneusement présent, qu’est Jean-François Joubert, pour, en plus – j’allais dire : surtout – ne pas se prendre au sérieux. Pas de thèse ronflante, pas de message venu de l’au-delà ; un simple bon moment passé avec ce polar des embruns, juste mélancolique ce qu’il faut.



Mais de fait, la Bretagne – autant dire l’auteur, tant il la connaît – terre celtique, mystères de Brocéliande, amertumes granitiques et non moins romantiques des tourelles de Chateaubriand ; on aurait pu tomber plus mal, comme scène de ce polar, souvent nocturne – ou, au bord – embrumé, pluvieux, comme seul le Finistère sait s’en honorer. « On aurait dit que la lune était rousse et le soleil venait à peine de rejoindre l’autre hémisphère, quand tous les chiens du quartier se mirent à hurler à la mort… ». Image d’Epinal, d’un village breton ; granit, vieilles ardoises, hortensia, demeures nobles (de l’Agatha passe…) ; vieux grimoires, surtout – « Da Vinci », je vous dis – recherche enfiévrée d’un livre – Le Livre – « La croisée des chemins » (ça ne s’invente que dans le sourire moqueur de Joubert !) : « tous les propriétaires de ce livre sont morts de façon suspecte ! ». Mélangez ça à la disparition violente d’un original – le « mage » ; mettez une pincée de sorcellerie, genre Berry de George Sand, quelques chiens, bien loups, une Nolwen Lamour, des flammes d’auto da fe… secouez, dégustez, avec une crêpe bretonne, et sa bolée de cidre. Comme dans le Dan Brown, en moins lourd, en plus joli voyage, on vaque, de Bretagne maritime, en intérieure « Brest était malade de la guerre, mais Quimper sentait l’histoire de ses vieilles pierres »… de page en page « il pleut », non pas sur Nantes, mais, assurément, sur Brest. L’enquête s’annonce aussi claire que les pires cieux bretons, c’est vous dire ! On l’a confiée, et c’est un des bonheurs du livre, à un Lavigne, issu d’un lointain soleil toulousain, « pas breton pur beurre salé, mais tout de même têtu ». Le bonhomme est de ces inspecteurs qu’on aime à fréquenter – en tous cas, moi – dans les séries TV, plus près de Colombo que du héros pistoléro. Il a l’accent d’en bas, des peines conjugales ; carbure à la bière : « avez vous une Coreff ? Juste de la tonnerre de Brest ; blonde ou brune ? Ambrée, aux algues ». Il est harcelé, comme il se doit, par « sa » juge qui l’apostrophe sans ménagements, au bout d’un portable qui chante un vieux Souchon « dans les poulaillers d’acajou, les belles basses cours à bijou… ».



Seulement – et ce n’est pas la première fois que Jean-François Joubert nous fait le coup – il y a, sous le polar tranquille et bretonnant, sous la crêpe et son cidre, un autre livre : celui qui connaît impeccablement sa région qui crève : « regardez ici, plus de boulangerie, les épiceries qui ferment les unes après les autres ; y a pas un jeune qui devrait s’enterrer dans ce coin paumé » ; le livre presque tragique – en tous cas, d’un réalisme noir – qui ouvre les portes de l’hôpital psychiatrique, où l’on compte le temps de dépression lourde en amnésie parfumée à la psychose… il y a aussi de ces faits divers, comme seule la province en fabrique – ceux où tout d’un coup on ne sait plus rien dire, si ce n’est se taire et détourner les yeux ; un homme se perd en mer, et des enfants sont morts…



Il y a enfin – peu de polars ont le culot de finir ainsi – ce rêve triste de poète ou d’oiseau (on ne sait) qui berce la fin du livre : « c’est là-bas que je veux voler, aller plus loin que mon regard, chercher les dernières forces, puiser dans son monde d’énergie la volonté d’avancer, pour être de nouveau saisi par la surprise, ce cadeau de l’enfance, ce temps où chaque pas, chaque battement d’ailes, chaque souffle… »



Un polar poétique aux parfums de Bretagne… Qui s’inscrit pour le voyage ?
Commenter  J’apprécie          10
Le mage du rumorvan

Est-ce pour la possession de La croisée des chemins - "(...) un traité de magie noire, les illuminations d’un moine du quatorzième siècle…" - qu’Édouard Duret, le Mage du Rumorvan, a été assassiné à l’aide d’une serpe couverte d’or ? Pourquoi a-t-on mis le feu à sa maison, et brulé le cadavre, mais aussi ses chiens-loups et sa bibliothèque ?



L’a-t-on assassiné pour ses livres ou pour d’autres raisons. Magie noire ?



"…Pour lui, l’âme volait et il suffisait de l’attraper, de savoir lui parler. … Lui, ce qu’il voulait, c’était la toute-puissance du Diable."



Crime organisé par des notables soucieux de leur réputation ?



… Savez-vous au moins que la mort du mage fait tapage en haut lieu ?

- Et pourquoi ?

- Les messes noires de ce Monsieur étaient, disons, très réputées dans des stratosphères que, ni vous ni moi ne fréquentons.



Trafic de livres rares, anciens et sulfureux ? "Les nouveaux filons sont connus : les œuvres d’art en général, et le livre au détriment des tableaux, plus facile à emporter, et à voler."



Crime passionnel ? Le mage, marié à Clarisse avait une maitresse. Un scandale éclate lors de son enterrement. "(...) ces deux femmes en noir qui se disputaient le droit de deuil avaient un mobile aussi vieux que la bave du dragon : la jalousie."



Serge Lavigne arrive dans le petit village de l’Abert-Ildut pour y mener l’enquête. Toulousain d’origine, mais Breton d’adoption il s’immerge dans le village, loge chez Suzanne Querné, et fréquente bar, restaurants et crêperies.



Il est accompagné dans son enquête par un stagiaire journaliste qui circule à vélo et porte des chaussettes rouges. Il y a un chat, jamais le même qui passe dans le récit ; Yann, si alcoolique que personne ne tient compte de ce qu’il raconte ; des bouquinistes crapuleux, des jumeaux, des liens de famille qui se découvrent peu à peu ; la mer, les fous de Bassan, les bateaux ; des amours défaites. Plusieurs suspects sont interrogés, puis disculpés.



Le but d’une chronique au sujet d’un roman policier n’étant pas de divulguer qui est le coupable, je ne le ferai pas.



Si Le mage du Rumorvan est bien un roman policier, il est aussi plus que cela. Je vais essayer de montrer en quoi sa lecture m’a troublée et parfois dérangée.



Le roman est construit en deux parties. Dans la première, j’ai retrouvé le plaisir que j’avais eu en lisant Gaston Leroux et Maurice Leblanc. Et pour moi, c’est un compliment. Je suis lasse de patauger dans l’hémoglobine et d’assister à des autopsies en direct. Que voulez- vous, j’aime Leblanc, Leroux, Agatha Christie, Simenon et quelques autres encore.



Plus qu’un roman policier disais-je. Outre que Jean-François Joubert parle merveilleusement de sa région et des croyances qu’elle continue d’abriter, il parle terriblement bien de la maladie mentale, de la folie, de la mort.



Et il travaille une forme d’écriture que l’on ne rencontre pas dans le genre, ce qui est parfois déstabilisant.



D’aventure, si vous croisez son regard, ne soyez pas effrayé par son absence d’iris. Son masque, de beauté défunte, est une blessure superficielle, car son cœur bat toujours. … ne fuyez pas l’étrange, il glisse sur vos principes, prend force, et anticipe les pertes de temps. Devenez cette passion passagère, elle vous attire vers ces délires, le partage des peaux et du lendemain. … N’oubliez pas, vous venez de croiser son regard, ce paradis perdu, cette force de la faux. Vous êtes mort.



La croisée des chemins. C’est bien là que se trouve le lecteur de cette œuvre étrange et, il faut le dire, inégale dans sa qualité. La deuxième partie, intitulée Épilogue, est, de mon point de vue, de trop. Mais elle pourrait donner lieu à un autre roman.



La randonnée que propose Jean-François Joubert sort très largement des sentiers battus de la littérature. Dans ce roman, j’ai trouvé beaucoup d’humanité. Je ne sais comment dire autrement. Il faut simplement accepter de rencontrer une forme de folie. Ce que fait l’inspecteur Lavigne, victime d’hallucinations – messages de l’haut-delà – qui le conduiront sur la piste du coupable.
Lien : http://www.librairiedialogue..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-François Joubert (32)Voir plus

Quiz Voir plus

Ecrivains américains

Il sait que Paris est une fête, mais se demande Pour qui sonne le glas ?

J. Dos Passos
E. Hemingway
F. Scott Fitzgerald

10 questions
707 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature américaine , roman américain , écrivain , MandragoresCréer un quiz sur cet auteur

{* *}