« Souffrir », cela veut dire ressentir ou éprouver de la douleur, endurer une épreuve, pâtir, subir, mais aussi tolérer, ne pas avoir d'aversion, permettre, admettre.
Au sujet de la lutte contre le mal, Eckhart nous donne l'indication suivante : n'y pas résister, ne pas le nier, le reconnaître, le nommer, le souffrir. Tel est le chemin de la libération.
Dire sa souffrance est difficile et fait peur au parleur comme à l'auditeur. Et pourtant, ce « lâcher prise », comme disent les maîtres zen, c'est mon salut. C'est la naissance de Dieu en moi, c'est l'avènement de mon être intérieur dans mon être extérieur.
Vivre comme si Dieu n’existait pas – ne serait-ce pas là, en effet, la plus sûre façon de ne pas le séquestrer ? Vivre comme s’il n’existait pas, … ne serait-ce pas finalement la plus radicale pratique du détachement ?
L’éthique de finitude est un consentement à ce qui est. Ce consentement à mes limites, c’est la même chose que la prise de possession de mes vraies possibilités, c’est-à-dire de mes possibilités libérées de mes fantasmes de toute puissance,
L’harmonie de la création reste le fruit d’une radicale acceptation par l’humain de ses incertitudes, de sa finitude et de sa solitude.
Nous avons besoin d’un révélateur de notre être essentiel. Ce peut être l’autre.