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Citations de Jean Frémon (32)


Joachim Bouvet à l'empereur de Chine, Kang Xi

- Seigneur, l'ombre et la lumière forment des contrastes qui sur une image plate donnent l'illusion du relief, celui-ci diffuse la vie et la présence au monde que je veux donner à votre portrait. D'un portrait réussi, on doit pouvoir dire: il ne lui manque que la parole/ (p. 148)
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Au crayon, à l'encre, à l'aquarelle, au fusain, en gravure ou en lithographie, à la peinture à l'huile sur toile ou simplement dans son sketchbook, David Hockney a toujours fait des portraits. Il aime le monde, il aime les gens et il ne peut s'empêcher de dessiner ce qu'il aime. (p. 150)
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Dubuffet ne faisait pas poser ses modèles. Le vérisme n'était pas dans ses intentions. Les avoir vus, quelquefois ou souventes fois, lui suffisait, son oeil prédateur savait ce qu'il voulait, nul besoin de requérir le consentement du portraituré. Foin de la ressemblance servile. Faire surgir un aspect inattendu, qui donnerait vie au tableau, cela seul lui importait. (...) Dubuffet n'était pas insensible à la ressemblance, mais c'est en la fuyant qu'il comptait la trouver. (p. 137)
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Le portrait instrument de pouvoir. A la cour de François Ier, où étaient attachés les Clouet, père et fils, c'est le roi et lui seul qui attribuait au peintre ses modèles. (...) Il relevait de son bon plaisir, voire de subtils calculs politiques ou diplomatiques, de choisir, parmi les courtisans et les dames de compagnie de la reine, qui aurait l'honneur d'être portraituré par les Clouet. C'était pour l'heureux élu l'équivalent d'une décoration. Les portraits n'appartenaient pas à ceux qui posaient, mais restaient dans les collections royales comme un palmarès. (p. 20)
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On prétend que la peinture est morte mais peindre et dessiner durera aussi longtemps que chanter et danser. Et les gens chanteront et danseront toujours, même en temps de guerre ou pendant les pires moments
DH
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Tous les souverains se sont fait peindre par les meilleurs artistes de leur temps. Ils savaient que, mieux que leurs faits d'armes, le pinceau d'un génie assurerait leur survie dans l'imaginaire des peuples. Rubens, Véronèse ou Vélasquez percevaient des fortunes des princes qui les employaient à seule fin de léguer à leur postérité une image flatteuse.(p. 85)
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Jamais nous ne pourrons nous voir comme les autres nous voient. Narcisse n'a d'autre choix que le miroir, fût-il celui de l'étang. De même que nous ne reconnaissons pas notre voix dans le magnétophone, nous ne nous reconnaissons vraiment dans aucun portrait. (p. 23)
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Figurer ne va pas sans défigurer. (...)

Flaubert disait, paraît-il : " Quand je pense que cette conne de Bovary va me survivre..." Qui saurait encore qui fut Bertin sans Ingres, Joseph Roulin sans Vincent ? (p. 15)
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Giacometti est un autre avatar du clochard beckettien; il couche sur un grabat dans son atelier de la rue Hippolyte-Maindron, il a du plâtre dans les cheveux et de la glaise sous les ongles, les rides profondes qui sculptent son visage l'apparentent à Beckett, mais ils ont un autre point commun : quand Giacometti parle de son travail, et il en parle volontiers, c'est toujours en termes d'échec. Echec à saisir sa vision, échec à représenter une figure, que ce soit de mémoire ou d'après modèle, ce qu'il poursuit est inaccessible. Et de même que Beckett a compris que sa lumière était l'obscurité, de même Giacometti vit-il l'échec comme une ambition plus haute. (p. 22)
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Qu’est-ce qu’une forme…



Qu’est-ce qu’une forme ? Une volonté qui prend corps. Pline raconte que le jeune ourson est une masse amorphe, c’est la mère qui, en léchant le nouveau-né, lui donne forme. Toute forme révèle l’intention d’être. Le réel est un ourson non encore léché.
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et c’est seulement à l’intensité…



et c’est seulement à l’intensité d’une tache qui en recouvre une autre, à la vigueur du trait qui les unit ou les sépare, qu’il confie le soin de dire son souci, son tourment, sa joie d’être peintre et de ne pas savoir pourquoi.
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Le peintre se lève le matin et se met au travail…



Le peintre se lève le matin et se met au travail, il prépare ses pinceaux, ses couleurs, sa toile, il regarde le jour qui monte par la verrière, il ne sait pas ce qu’il va peindre mais il sait qu’il va peindre. Il commence par des lignes, des taches, des frottages qui n’ont pas d’autre sens que de couvrir la blancheur insolente de la toile.
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