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Critiques de Jean-Gabriel Fredet (6)
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L'île de tous les vices

En 2019, incarcéré dans l’attente d’un procès pour trafic de mineurs, et alors qu’il risque la perpétuité, Jeffrey Epstein est retrouvé pendu dans sa cellule. À la suite de multiples dysfonctionnements dans l’organisation de sa détention au moment de sa mort, deux enquêtes sont ouvertes dans le cadre de ce qui est décrit comme un « suicide apparent ». Comment un personnage issu d’un milieu social des plus modestes a-t-il pu se muer en scientifique de haut niveau (il a disposé pendant 20 ans d’un bureau dans la prestigieuse université d’Harvard), en milliardaire à la tête d’une fortune estimée à plus ou moins un millard de dollars, en décideur de premier plan (il a siégé des années au CFR et à la Trilatérale deux instances réunissant tous les plus grands personnages de la planète ? Comment a-t-il pu devenir l’ami intime de deux présidents américains (Clinton et Trump), d’un membre de la famille royale, le prince Andrew, et de nombre de célébrités comme Bill Gates, Leon Black, Kevin Spacey, Woody Allen et tant d’autres ? Comment pendant trente ans a-t-il pu, avec l’aide de ses deux principaux complices, Ghislaine Maxwell, fille du milliardaire agent du Mossad retrouvé noyé au large des Canaries, et Jean-Luc Brunel, agent parisien de mannequins, organiser un trafic sexuel sur mineures d’une telle importance, sur son île privée ou dans ses diverses propriétés, sans jamais être vraiment inquiété par la justice ? Et comment, finalement inculpé en Floride en 2008, a-t-il pu bénéficier d’un abandon des poursuites alors que des dizaines de victimes venaient témoigner contre lui pour viols ou agressions sexuelles ? Tout est étrange dans cette affaire, même son suicide, par étranglement à genoux dans sa cellule avec des surveillants endormis et des caméras de surveillance en panne !

« L’île de tous les vices » se présente comme une enquête de journalisme d’investigation bien menée, bien étayée et agréable à lire en se disant que la réalité dépasse souvent la fiction. Malgré un grand nombre de révélations obtenues par le témoignage de victimes ou de membres du personnel, un bon nombre de zones d’ombres subsistent. Bien des questions restent sans réponse. Qui était vraiment Epstein ? Un escroc à la Madoff ? (Quelques-uns l’accusent d’avoir détourné des fonds à son profit.) Un agent du Mossad ? (La question est abordée sans être vraiment traitée.) Un obsédé sexuel pédophile doublé d’un proxénète ? (Il aurait « essayé » un bon millier de gamines de moins de quinze ans dont son âme damnée Ghislaine Maxwell qui évolua ensuite en mère maquerelle.) Un maître-chanteur pour l’élite ? (Tous les ébats de ses « amis » étaient filmés par des caméras cachées un peu partout.) Le livre, honnête et passionnant par ailleurs, s’achève sur une note dubitative quand l’auteur avoue que ce monstre, responsable d’un des pires scandales de notre époque, a emmené dans sa tombe un grand nombre de ses secrets. Qu’il ait été « suicidé » pour ne pas dire « liquidé » n’est nullement invraisemblable. Quant à espérer que sa complice finisse par se mettre à table et à tout révéler, rien n’est moins sûr. L’élite se veut et se croit au-dessus des lois et de la morale. Et elle sait comment s’y maintenir !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Requins, caniches et autres mystificateurs

Des chiffres, des sommes, des nombres... Tant d'argent est brassé entre ces pages ainsi que dans la haute société de l'Art contemporain que ça en donne le tournis. Fredet, dans cet essai, donne à réfléchir sur les dérives de l'Art contemporain et me fait beaucoup moins culpabiliser de n'y rien comprendre ou de ne pas aimer la majorité des œuvres que j'en vois. Il faut dire que grâce à lui, je me suis rendue compte que les grands noms d'aujourd'hui (Jeff Koons, Damien Hirst...) étaient souvent davantage des vendeurs que des artistes. Où se situe l'Art, quand on se contente d'apposer sa signature sur un sac à main fabriqué par Vuitton, décoré par un Van Gogh ou de Vinci et qu'on le vend aux alentours de 6000 euros ? Où est l'Art, lorsqu'on copie des œuvres d'anciens maîtres et qu'on y ajoute simplement une boule bleue réfléchissante ? Aujourd'hui, la provocation et l'appât du gain remplacent bien trop souvent le travail et la volonté de partager sa vision du monde.
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Requins, caniches et autres mystificateurs

Vous ne pigez rien à l'art contemporain mais il vous intrigue ? Cet essai décrypte toutes ses failles. Entre petites combines, grosses fraudes fiscales, snobisme ++++ et marketing, l'auteur expose les dessous d'un secteur au bort de la mort cérébrale.

Le livre se lit très facilement, y compris pour les non-initiés.
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Requins, caniches et autres mystificateurs

Un n ième livre sur le marché de l'art contemporain devenu fou. C'est une compilation assez complète des turpitudes récentes repérées dans le segment hyper pointu du marché de l'art destiné aux milliardaires : opacité des règles du jeu, manipulations, cynisme, argent sale...

L'auteur, par ailleurs journaliste pour le magazine économique Challenges, prédit l'effondrement du marché dans un futur proche.

Une fois de plus, je déplore l'amalgame fait entre l'art contemporain dans son ensemble et sa frange la plus excessive et la plus critiquable. Ce qui est décrit dans ce livre existe certes mais il ne concerne que quelques centaines de personnes dans le monde. Sous couvert de parler d'art, JG Fredet décrit le fonctionnement de la caste des ultra riches. Si la bulle évoquée dans ce livre devait éclater, le monde en général et le monde de l'art en particulier en seraient finalement peu affectés.

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La guerre secrète des milliardaires de l'art

je retiens de ce livre que M. Pinault se sert du marché de l'art pour promouvoir ses collections et ses ventes d'art moderne. alors que M. Arnault serait davantage au service de l'art. mais peut être suis-je trop schématique en résumant ainsi la thèse de ce livre
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Requins, caniches et autres mystificateurs

Ces prix astronomiques alimentent une certaine hargne contre le marché de l’art, surtout contemporain. "C’est un monde fou, fou, fou, écrit Jean-Gabriel Fredet, dans "Requins, caniches et autres mystificateurs".
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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