Le rideau flexible des joncs s'ouvrit sur une étroite plaine qui mimait la chair liquide de la mer. Des vagues de froment brisaient contre le flanc rugueux de la montagne où l'écume des oliviers grésillait ; dans ces calanques ombrées et profondes dormait le flot étale des prés. Une bastidette à forme de nef était à l'ancre sur un champ de trèfles. Ainsi, sous le visage de la terre, Ulysse trouvait toujours les traits aimés de la mer.