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Critiques de Jean Guerreschi (13)
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Riyad

Je remercie l'éditeur Serge Safran et l'opération masse critique de Babelio qui m'ont permis de découvrir un nouvel auteur "Jean Guerreschi" et son très beau roman "Riyad". J'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur, son style, son vocabulaire, ses références littéraires, l'ambiance générale de son roman, le voyage qui conduit le lecteur à Marrakech, les descriptions du riyad où est logé le personnage principal du livre. Ce personnage reste assez secret, on sait simplement qu'il s'agit d'un intellectuel, d'un littéraire, d'un écrivain... Marié et père de famille, il semble avoir vécu au moins deux histoires d'amour adultères, avec des femmes plus jeunes. Cela donne corps à des passages particulièrement sensuels, érotiques mais dénués de toute vulgarité. Il y a de l'Amour et du désir, rien que de très naturel en fait.

L'auteur ne semble pas très soucieux de la chronologie des événements, mais ce n'est finalement pas très important. Ce qui l'est davantage c'est le nouveau départ du protagoniste, après une prémonition de fin de vie... Ce qui est très important aussi, ce sont ces deux rencontres amoureuses, cette osmose avec ces deux femmes, ces accords physiques et psychologiques... Et peut-être plus important encore, la présence du riyad, son rôle prépondérant dans le roman... Ce riyad est le "personnage" principal et essentiel du livre, et tout se bâtit autour de lui.

Une belle découverte qui me donne envie de lire d'autres ouvrages de Jean Guerreschi et aussi le roman de Joseph Peyré "Le Chef à l'étoile d'argent" cité à plusieurs reprises.

Un texte subtil qui a beaucoup de charme. Une écriture d'une grande qualité.

Le travail de l'éditeur est quant à lui très soigné. Le livre est sobre et élégant, agréable à lire et d'un format très confortable. Du très bel ouvrage!
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Histoires de la dame qui...

Histoires de la dame qui… de Jean Guerreschi

Editions Serge Safran en librairie le 17 février 2023.



Premières phrases « Lorsqu’elle aimait un homme, c’était pour la vie. Dans ces conditions on se serait attendu à ce que le premier homme qu’elle aimât fût aussi le dernier. C’eût été logique même. »



Histoires de la dame qui …

Neuf chapitres, neuf nouvelles, neuf dames qui…

Neuf dames qui … ont décidé d’être libre, de vivre selon les règles qu’elles ont fixées, qu’elles se sont fixées et qu’elles fixent aux hommes qui croisent leur route.

Neuf dames qui … vivent leur vie, avec passion, légèreté, fougue.

Neuf dames qui... ou une seule dame qui, mais en fait combien sont-elles ?

Sont-elles multiples ou sont-elles une seule et même dame qui …

Nul n’a vraiment besoin de le savoir, l’importance est de comprendre que ces dames n’ont pas vraiment décidé de jouer le rôle du sexe faible !!!



Ce roman tour à tour drôle, coquin, teinté d’humour noir, se croque comme un plaisir coupable en une seule lecture.

L’écriture « aux petits oignons » de Jean Guerreschi, est délectable de la première à la dernière phrase !



Emma aime :

-Le caractère

-La détermination

-De ces dames qui …





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Riyad

« L'instant a un arrière-goût piquant d'éternité

Tu mords, immortel dans la mort. »

Edmond Jabès

El ou le dernier livre. 1973



Une marelle entre ciel et terre.

Initiatique, « Riyad » est un roman empreint d'évasion et d'ésotérisme.

Le narrateur (un écrivain) est un homme en quête de renouveau. Dévoré par un bovarysme hors norme, accablé, il s'ennuie avec sa femme qui malgré tout devine ses infidélités et ses secrets enfouis. Tourmenté, fragile mais brillant, la culture est pour ce grand dépressif une soupape de sécurité. Il désire partir au Maroc pour un colloque. Anti-héros, terne, il porte sur ses épaules ses doutes existentialistes. En proie au basculement vers la mort, ce voyage s'annonce d'emblée sur la mauvaise piste et pour cause.

Dans l'avion, prêt au décollage, il remarque une fuite de kérosène depuis son hublot. Grâce à lui, un drame est évité. Il ressent un malaise, une prémonition, un sentiment ultime de fin de vie. Un message subliminal accroché aux parois d'un envol manichéen.

Le lendemain sera le bon jour. Il arrive au Maroc en terre d'Islam en plein dépaysement intérieur. Lui et sa thèse d'avant « D'un désir d'être désiré ». L'écriture est un palais d'honneur. On ressent un auteur, Jean Guerreschi en osmose avec le narrateur. le riyad en plein hiver, l'antre salvatrice où peut peut-être enfin advenir.

Il est dans ce berceau où la lumière est la porte du ciel. Le symbole du Maghreb où le refuge attise les sens et la vie qui revient au fond de son coeur. Riyad où il va retrouver un amour d'antan. Puis une femme Berbère, mystique et des désirs mutiques qui vont éclore.

Les paraboles signent le récit en or. Les entrelacs forgent une littérature exceptionnelle.

« Entrer dans un riyad c'est entrer dans le ciel à ras de terre, par le bas… L'intime est d'emblée où l'on se trouve dès que l'on a quitté le dehors… En sorte qu'entrer dans un riyad est comme entrer dans le coeur d'un enfant. »

De quête et de quintessence, ce récit est un parchemin précieux. Une ode à la rédemption. La trame est alliée, prière et pudeur. Les élans sont des rais de lumière et de douceur.

« La vie neuve et le riyad. Il était un insecte humain tombé par bonheur dans un édénique jardin. »

Elle, la traductrice du Coran en français. Les photos immortalisées dans une exposition magnétique et spéculative. Ce livre qui octroie les cheminements d'une renaissance est l'idiosyncrasie de ce qui ne se nomme qu'à voix basse. Il faut comprendre le pouvoir d'un riyad, les regards et les attentes, ce qui forge le macrocosme et les rencontres qui ne sont que des destinées désignées gagnantes. À condition de saisir le sens caché d'une terre où le mystique est une alliance.

C'est un livre touchant, profond et essentiel. Une déambulation fabuleuse dans un Maroc culturel, poétique et mélancolique. « Riyad » à glisser dans votre sac à dos pour un voyage en terre de soleil et de rédemption. Publié par les majeures éditions Serge safran éditeur.
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Riyad

Grace à la masse critique Babelio, j'ai pu découvrir la plume de Jean Guerreschi, une plume extrêmement belle, tellement belle qu'il m'est vraiment difficile de faire une critique de ce livre.



Cependant, ce petit roman a été une déception par le manque d'intérêt pour le personnage principal dont on connait que très peu de chose, par l'incohérence de la temporalité ; en effet, je n'arrivais pas à m'y retrouver entre passé et présent.



Quel dommage parce que les mots choisis par l'auteur, sa description somptueuse du riyad auraient valu les 5 étoiles si je n'étais pas passée à côté de ce roman.
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Histoires de la dame qui...

Bonsoir,

Un recueil de nouvelles ce soir dont le thème est « Histoires de la dame qui… » de Jean Guerreschi aux @editions serge Safran que j’ai reçu dans le cadre d’une masse critique Babelio.com.

Histoire de la dame qui avait la passion de rompre, ou histoire de la dame qui flatulait, ou histoire de la dame qui se pendit à mon cou… des histoires d’amour différentes, variées, certaines comme toujours dans les recueils de nouvelles m’ont beaucoup plus plu que d’autres, mais j’ai trouvé le principe intéressant commencer toutes les nouvelles par la même problématique. Merci de cette découverte.

Quatrième de couv. Ce sont neuf femmes d’aujourd’hui. Les hommes qu’elles rencontrent les regardent comme les femmes d’une autre époque regardaient les hommes : avec effarement devant leur liberté d’aimer. Il y a celle qui voulait qu’on écrive sur elle, celle qui avait la passion de rompre, celle qui flatulait, celle qu’on devait attacher pour qu’elle s’attache, celle qui perdit les deux mains de son amour, celle qui apprit l’anglais avec son doigt, celle qui aimait avec son cœur mais pas avec ses pieds, celle qui était au balcon ou qui n’y était pas, et enfin « celle qui se pendit à mon cou ». Ces femmes exigent, prennent, lâchent et jettent avec la certitude de faire bien, c’est-à-dire comme leur désir commande. La tragédie ou la farce amoureuse, comme on voudra l’appeler, continue avec la même intensité, la même fougue, où la souffrance et la mort semblent exclues. D’où cette valse dans la fête du langage à l’humour parfois noir parfois rouge dans laquelle nous entraîne l’auteur au sommet de son art.
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Bélard et Loïse

Loïse est étudiante en littérature, comme sa copine Piéra et comme son petit ami, Roman. Le professeur est apprécié de ses étudiants, il utilise un ton très libre avec eux et les motive par une attitude à la fois ironique, brillante, élégante, sympathique. Il fait penser à ces profs de fac de l'après 68. On l'appelle Bélard, il a 62 ans. Loïse en a 19, Piéra, 27.

Rapidement, on comprend que l'enseignant exerce une véritable fascination sur ses élèves et que Loïse et Piéra en sont toutes deux amoureuses, chacune à sa façon. C'est Loïse, plus spontanée, plus jeune, qui se fait remarquer et que Bélard veut prendre dans son équipe de recherche. Piéra, il l'apprécie pour son côté sérieux, intelligent, mais ne s'attarde pas sur ses formes. En revanche, très vite il est troublé par Loïse. Il va suffire d'une supercherie de Piéra, qui va s'immiscer dans leur correspondance mail, pour que les choses évoluent très vite vers un rendez-vous, la découverte de deux corps assoiffés d'amour, vers une passion charnelle décrite en termes crus mais jamais ni vulgaires ni obscènes.

Il y a une grande beauté dans cette découverte, pas à pas, du corps de l'autre, sans pudeurs, sans provocation, malgré les ravages de l'âge, malgré la culpabilité du professeur et celle de l'étudiante infidèle. Leur histoire se construit dans le sexe, dans le respect de ce qu'est l'autre, avec son histoire, ses amours, sa vie. Il y a du jeu érotique dans cet amour, des secrets, des rendez-vous, des messages codés par Bélard (que Piéra, en cachette va décrypter et auxquels elle répondra, créant ainsi le quiproquo).

Ce qui aurait pu n'être qu'une histoire torrido - amusante, avec malentendus, masques et petits mensonges, bascule subitement dans le drame puis dans la tragédie avant de finir sur une note raisonnable, douce et brutale à la fois.

Le drame commence quand le courriel des deux amants est piraté et puis jeté en pâture sur le Net. Scandale, un vice-président d'université qui se tape une de ses étudiantes! Déontologiquement incorrect. Bélard prend une année sabbatique et part à New – York, chez ses amis, il est français et luthier, elle est américaine.

Loïse et Piéra , des mois plus tard, font à leur tour le voyage et retrouvent leur professeur. La passion couve toujours dans ces trois cœurs mais ne se réveille pas encore. La vie reprend, doucement, chacun se trouve des activités. Loïse doit un jour se rendre à un cocktail branché dans la Tour Nord tandis que Piéra sera à un autre endroit, elle a finalement refusé l'invitation et laisse Loïse seule. Elle rejoint les pompiers parmi lesquels un de ses amis.

Nous sommes le 11 septembre 2010: le choc, l'impression d'un séisme, les hurlements, la fumée qui asphyxie, le corps qui part vers la rue parce que le bâtiment semble pencher, puis la chute de plusieurs centaines d'étages, les membres qui se désarticulent, les dernières pensées, les dernières visions, et l'explosion finale. Il y a quelque chose de tellement réaliste dans cette évocation que le lecteur est pris jusque dans son corps, dans ses larmes, dans sa peur incontrôlable de ce qui se passe.



Bélard court, aveuglé par la fumée qui noie tout un quartier, tout une ville et reflue dans les rues comme un torrent. Il retrouve Piéra au pied de la tour, les pompiers à pied d'œuvre, quand soudain un fracas énorme: la tour Nord s'est effondrée, avec elle Loïse. Loïse qui avait pu téléphoner à Piéra au milieu du chaos, ultime conversation entre ces deux filles qui s'aiment passionnément malgré la rivalité face à Bélard.

Bélard retourne en France, au mont Rouch où il tente de retrouver un peu de paix. Quand Piéra le rejoint, un amour à la fois désespéré et sauvage les rapproche, entre eux, l'image de celle qu'ils aimaient tous deux. Une ascension en montagne, la quête de Dieu sait quelle victoire sur la vie et sur eux-mêmes les réunira pour toujours, soudés, glacés, après trois nuits au sommet du mon Rouch, dans la tempête et le froid glacial.



A l'université on rend hommage au professeur, on se vante d'avoir réuni les amants, l'amphithéâtre où enseignait Bélard portera désormais son nom. Hypocrisie d'un système étriqué et figé par des siècles de conservatisme.



Un livre qui fait réfléchir, qui bouleverse, qui indigne aussi, servi par une écriture savante, érudite et crue à la fois. Un livre qu'il faudrait relire un jour.

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Histoires de la dame qui...

Dès les premières lignes, quelque chose de dérangeant, de cru, dans le ton, l’atmosphère, le choix des thèmes abordés et le vocabulaire aux champs lexicaux anatomiques, rend la lecture intrigante et singulière.

C’est satirique, cynique et cruel à la fois. La fin de chaque nouvelle est tout à tour cruelle, tranchante, parfois choquante. C’est une immense réussite ! C’est ardemment ce que l’on veut trouver en parcourant un recueil de nouvelles. On souhaite être cueilli, abasourdi, comme sonné.



On se lie aux personnages, à ces couples et ces individus, à une vitesse vertigineuse, troublante.

L’empathie ne fait que rendre les dénouements plus terribles encore. Comme un coup au cœur.



Un regard et une analyse tout particuliers sont posés sur les femmes, sur leur fonctionnement, leurs émotions, leurs différences, leurs extravagances, leurs attentes, leur intimité. On sent le regard de celui qui observe, analyse, cherche à comprendre, à se rapprocher, presque à apprivoiser. On ressent un savant mélange de curiosité et de bienveillance à l’égard des femmes et de leurs contradictions.



L’auteur maîtrise la noirceur, le cynisme, les mots de l’amour, tant romantiques qu’érotiques, mais il sait également faire preuve d’humour et parfait ses descriptions avec une douceur et une clémence irrésistibles et émouvantes.



Selon moi, le point commun décisif de chacune des nouvelles est sans aucun doute l’intensité. Peu importe que les mots se tournent vers le tragique ou l’humour, Jean Guerreschi a l’art de nous tenir en haleine, de nous happer, et c’est très exactement ce que j’espère lorsque je me lance dans la lecture de ce genre littéraire. L’écriture d’une nouvelle est un exercice si complexe, si exigeant, si demandeur, que le moindre faux pas, la moindre maladresse peut tout ficher par terre. Jean Guerreschi possède ce talent exceptionnel qui nous lie instantanément à ses mots, à ces vies, à ces souvenirs, à toutes ces émotions, à toutes ces sensations exaltantes, parfois déconcertantes, et pourtant dans lesquelles on se sent prêt à se perdre.





Au moins une des anecdotes doit faire écho à chacun d’entre nous qui a vécu une histoire d’amour, heureuse ou déçue, et tout est là. Le décor, l’être aimé, son odeur, sa peau, son regard.

Jean Guerreschi est un déclencheur de souvenirs, d’analyses, de remise en question pour certains assurément, et ce, avec tout un arsenal de qualités d’écriture. Le rythme, le style, la subtilité, l’humour noir parfaitement dosé, les précieuses touches d’érotisme irrésistiblement discret… Tout est maîtrisé.



Histoires de la dame qui… est un ouvrage qui côtoie l’excellence.
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Histoires de la dame qui...

L idée est intéressante : parler ou faire parler des femmes qui ont chacune une caractéristique, principalement en amour. C'est très bien écrit, les chapitres sont plus ou moins longs. Néanmoins, j ai trouvé ce livre un peu ennuyeux pour certains chapitres.
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Riyad

L'écrivain, ou son double, reprend goût à la vie et à l'amour dans un riad de Marrakech.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Riyad

Ce livre refuse tout sensationnalisme, multiplie les détails et se tricote maillon par maillon, Une fiction servie pour nourrir la réflexion, menée avec une vigueur qui tient autant du ton entre semi-réalisme et contemplation que du conte. L’idée semble être de nous proposer d’adopter un pas-de-côté par rapport à la société de consommation qui nous phagocyte et de se gaver de félicité en retrouvant les vertus de la simplicité. Belle intention !
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Riyad

Pour celles et ceux qui l’ignorent, riyad, un mot rarement introduit dans la conversation chez nous, signifie littéralement « jardin » ou « oasis », tout en se référant également à la région du Riyad étendue sur plus de 1.500 km2 en Arabie saoudite ou à sa capitale. Jean Guerreschi se sert de ce cadre pour raconter l’histoire d’un homme qui s’installe pour quelques semaines dans un riyad de Marrakech afin de se ressourcer loin du vacarme du monde. C’est là qu’il mène une relation platonique avec une femme de la région. L’auteur prend son temps pour planter le récit, insiste sur les petits riens qui ravissent le quotidien et revient sur le passé du protagoniste, sujet à une prémonition lorsque l’avion qui doit l’amener en terre d’Islam devait décoller, bardé d’une vie de baroudeur à travers le monde.
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Riyad

Merci Masse Critique de m'avoir offert la possibilité de découvrir un auteur et son éditeur.

S'il est vrai que le sujet me tentait beaucoup, peut être même que j'avais trop projeté dans ce Maroc aux milles odeurs qui fait mon régal quand je peux y aller. Je n'ai pas retrouvé le coeur de ce Maroc là.

L'objet du livre Riyad est tout autre, il y est surtout question de sensualité.

Je ne suis pas rentrée dans l'histoire.

Mais peut être que j'attendais des descriptions différentes ...

Je n'ai pas adhéré aux allées et venues passé/présent/rêveries. Je m'y suis perdue, peut être comme dans une Médina, allez savoir.

Il est notable cependant que l'auteur fait un livre de belle écriture, de belles références de beaux auteurs classiques, mais cela ne m'a pas rencontrée.

Il attache aussi beaucoup d'importance aux descriptions de la séduction érotique, mais je me suis perdue dans ce qu'il avait envie de nous donner.

J'aime beaucoup les belles lettres mais quand elles sont associées à un sujet qui m'embarque. Cela n'a hélas pas été le cas. Dommage.
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Bélard et Loïse

Je voulais lire quelque chose de différent, je me suis donc rabattue sur ce roman qui m'intriguait profondément. Cet auteur est déjà connu, mais pour d'autres romans, celui que je vous présente a été écrit en 2010 et a été très peu cité par la critique. Après avoir fini ce roman, je me pose une seule question : pour quelle raison est-il si peu connu ? Car il le mérite amplement.



Abordant un sujet très tabou, à savoir l'amour à très importante différence d'âge (et en plus de cela, entre une élève et un professeur), je pense pas que ce roman puisse plaire et convenir à tout le monde. Il faut le prendre avec beaucoup de recul.



Contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette histoire d'amour ne tombe pas dans le cliché du "l'amour n'a pas d'âge, d'ailleurs notre couple est parfait malgré cette différence d'âge". Non. C'est tout l'inverse, en fait. Ici, on découvre tous les travers que ce genre de relation peut causer, comme les décalages, les façons de penser qui sont bien différentes, mais aussi et surtout, le regard des autres, et la culpabilité que les deux partenaires ressentent en ayant la sensation de faire quelque chose d’infâme, d'interdit.



Jean Guerreschi nous emmène à la découverte de cette histoire d'amour hors du commun avec une écriture puissante, pleine de justesse. Il mêle le vocabulaire savant et un registre bien plus cru, et les deux se mêlent entre eux incroyablement bien. Il bouscule, avec cette écriture féroce et cette histoire pour le moins étrange toutes les certitudes qu'on peut se faire de l'amour en général.



J'ai appris beaucoup de choses grâce à ce livre, et notamment à travers le personnage de Bélard, professeur à l'université. Entre les théories sur le hasard, les causes (dont celle concernant les séries causales indépendantes, de Leibniz) et d'autres sur la psychologie et l'être humain en général, j'ai été servie ! Et ça m'a plu, malgré le fait qu'il faille s'accrocher parfois.

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