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3.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Enghien les bains , 1888
Mort(e) à : Paris , 1972
Biographie :

Jean-Jacques Bernard (1888-1972) est le fils de Tristan Bernard.
Il se révéla, après 1918, avec deux pièces inspirées par les circonstances : "La maison épargnée" (1919) et "Le feu qui reprend mal" (1921) - un prisonnier rapatrié jaloux à tort de l'officier américain hébergé par sa femme -
Son chef d’œuvre "Martine" (1922) est la meilleure illustration du "Théâtre du silence" ; citons aussi "Le printemps des autres" et "L'invitation au voyage" (1924).
Jean-Jacques Bernard est l'auteur qui a dégagé le plus lucidement le principe de l'intimisme : " il y a sous le dialogue entendu, comme un dialogue sous-jacent qu'il s'agit de rendre sensible.
Aussi le Théâtre n'a-t-il pas de pire ennemi que la littérature. Elle exprime et dilue ce qu'il ne devrait que suggérer...Un sentiment commenté perd sa force. C'est pourquoi un "couplet" en dit toujours moins qu'une réplique en apparence indifférente".
Par le jeu des silences, des regards, des mots échappés, des paroles révélatrices, Jean-Jacques Bernard, peintre des souffrances cachées, sait éveiller des émotions contenues mais intenses.
(extrait du "Lagarde et Michard -XX°siècle" paru en 1997)
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Source : Lagarde et Michard - Bordas
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Martine", qui connut un succès mondial, est "l'histoire d'une petite paysanne qui aime et qui souffre mais ne peut confier à personne son amour ni sa souffrance". Une idylle pleine de fraîcheur s'est en effet nouée entre Martine et Julien, jeune journaliste venu vivre à la campagne chez sa grand-mère.
Pour Julien c'était une amourette sans importance, et il se fiance bientôt avec Jeanne qui appartient à son milieu.
Pour Martine, il s'agit au contraire d'un sentiment profond et vite douloureux.
[...] Jean-Jacques Bernard a voulu, dit-il, "saisir cette vie secrète par les moyens les plus simples, écrire en quelque sorte de la vie" : le dialogue, tout en réticences, en phrases inachevées ou insignifiantes en apparence, contribue par sa simplicité et sa discrétion à créer un pathétique poignant.
(extrait de "Lagarde et Michard" - XX° siècle - Le Théâtre de 1919 à 1939)
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Premier tableau
La chambre de Marie Stuart au château d'Holyrood, en février 1566. Les rideaux sont fermés. Au premier plan, un bureau de travail.
Marie - David Riccio - Marie Seton
Une belle matinée. Par la fenêtre étroite un vif rayon de soleil éclaire Marie Stuart assise ; à ses pieds, sur un tabouret, Marie Seton, du même âge que Marie, la tête sur les genoux de la reine, les yeux tournés vers elle.
Marie lui caresse machinalement les cheveux. Il y a beaucoup de fleurs dans la pièce et beaucoup de papiers sur le bureau.
Marie regarde David Riccio qui, debout près de la fenêtre, chante en s'accompagnant d'un violon....
(lever de rideau de "Marie Stuart Reine d’Écosse" pièce en deux parties et quatorze tableaux parue aux éditions Théâtrales en 1941)
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