AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Fortuna


Pour Dupin, le mot qui décrivait le mieux ces paysages était « surnaturel ». Le Finistère marquait la limite du monde réel, de notre monde. Des contrées perdues où un brouillard épais se disputait avec les vents impitoyables et les tempêtes rageuses. Phénomène encore plus dépaysant : il n’y avait pas d’arbres. Ils ne poussaient pas, comme si c’était trop haut. Les vents et les orages charriaient des particules d’écume chargée du sel de l’Atlantique furibond. Elle se posait sur les montagnes, interdisant toute végétation élaborée. C’était là, tout au moins, l’explication scientifique du phénomène. Il existait une légende à ce sujet – sans doute la plus improbable que Dupin ait jamais entendue : à la naissance de Jésus, le ciel avait envoyé les arbres du mont d’Arrée à Bethléem pour y saluer le Messie. Comme ils refusaient catégoriquement de se plier à cet ordre (en bons Bretons qu’ils étaient), ils furent condamnés à dépérir pour ne jamais renaître.
Commenter  J’apprécie          120





Ont apprécié cette citation (12)voir plus




{* *}