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4.06/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1960
Biographie :

Né en 1960, Jean-Manuel Traimond travaille en tant que guide-interprète en anglais, danois et italien depuis 1990.
Le goût du voyage, de l’échange l’a poussé à vivre de 1976 à 1980 à Christiania, le célèbre squat de Copenhague, fondé cinq ans plus tôt. De cette aventure, il ramène les Récits d8 Christiania, publié en 1994 par l’Atelier de création libertaire.
Jean-Manuel Traimond a approfondi sa démarche en rassemblant en 1995, chez le même éditeur, les histoires des minorités réprouvées du pays du Soleil-Levant. Le japon mal rasé dénonce entre autres l’ostracisme social dont sont victimes les Coréens et les burakumins, sorte d’intouchables qui exercent des métiers de la mort (bouchers, fossoyeurs, etc.). Ce livre rappelle aussi l’existence des clochards et des journaliers alcooliques du bas quartier d’Osaka, surveillés par caméras. Et se penche plus spécialement sur la persécution politique des anarchistes, avec notamment les meurtres de Kotoku Shusui et d’Osugi Sakae, en 1911 et 1923. La face cachée du soleil, en somme.
Il a publié, aux éditons ACL : Récits de Christiania (1994), Le trésor des méchancetés (1998), Le Japon mal rasé (2000). Traductions, de l'américain : Paul Goodman, La critique sociale ; de l'italien : Enrico Baj, Sous l'art, l'or ; Enrico Baj, Paul Virilio, Discours sur l'horreur de l'art.
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Source : Decitre et http://www.atelierdecreationlibertaire.com
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
De même, les autorités n'ont guère encouragé les recherches archéologiques sur les kofun, les grandes tombes impériales, sous prétexte de respect envers la famille impériale. En réalité, nul n'ignore que ces tombes prouvent les liens historiques entre "Japonais" et "Coréens" à une époque où les nationalistes voient la famille impériale descendre du soleil pour prendre possession d'un Yamato vierge de tout autre peuple. La forme de ces tombes est cependant identique à celles des tombes aristocratiques et royales coréennes. Pire encore, celle que l'on a ouverte, à Takamatsuzuka, révèle des fresques de personnages vêtus à la mode coréenne de l'époque.
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Dans tous les bons ouvrages, il est dit qu'au Japon on ne saurait se passer d'intermédiaires ni d'introducteurs. Fortes paroles, que je méditai respectueusement avant de me présenter sans intermédiaire, sans introducteur, sans recommandation, et, pire que tout, sans rendez-vous, dans les bureaux du Kenkyusho, à Osaka. Le Kenkyusho est un institut de recherches, chargés des contacts internationaux de la Buraku Kaiho Dômei, le mouvement de libération des buraku, les ghettos où vivent les burakumin.
Myung-Mi m'avait aidé à trouver l'adresse de cet organisme dans les impénétrables bottins japonais, mais même son audace coréenne pâlit à l'idée d'attaquer sans parrain cette forteresse.
Elle m'avait déjà tant aidé que je ne lui en voulus pas et partis à l'assaut en solitaire.
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