Je respirais à nouveau, emplissant mes poumons d’un air pur et d’un bonheur retrouvé, appréciant le calme, savourant parfums et couleurs. Je commençais à capter toute cette énergie positive que tant de personnes avaient oubliée et dont l’existence et l’omniprésence, aussi belles que troublantes, nous rappelaient à notre petitesse. J’avais enfin compris qu’il fallait vivre notre passage sur terre dans l’amour, et que la quête de sens était le plus beau chemin de vie. Je sortais de ma chrysalide, baignée de cet amour, consciente de la gravitation reliant toutes les formes de la vie et admirant humblement la danse fragile du papillon.
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Il me semble que c’était un peu ça, la gravitation qu’elle avait longuement essayé et avec un succès mitigé de m’expliquer, ce pouvoir invisible de l’esprit où ce que l’on croit était en partie responsable de ce qui arrivait.
J’avais eu en cet instant la confirmation que certains traits de personnalité pouvaient de manière subtile se renforcer en traversant les hoquets de la vie, y compris les plus difficiles.
Se prendre un mur dans la figure était malheureusement le seul moyen pour beaucoup de nos semblables de réaliser que la route empruntée n’était pas la bonne.
J’avais enfin compris qu’il fallait vivre notre passage sur terre dans l’amour, et que la quête de sens était le plus beau chemin de vie.
Cela m’interrogeait profondément sur la capacité de l’être humain à se mentir, et à y parvenir !
Or, mes efforts restaient des efforts, avec tout le manque de spontanéité qu’ils impliquaient.
Toutes mes excuses bidon s’étaient dissoutes doucement, me mettant face à mes réalités.
Aucun souvenir de ces mots qui avaient défilé sous mes yeux sans jamais y entrer.
Je me rattachais encore à l’idée que l’irréalisé n’était pas l’irréalisable.